Un poème/un jour
Ma petite anthologie succincte et capricieuse
de la poésie
Guillaume Apollinaire
(1880-1918)
Les
cloches
Mon
beau tzigane mon amant
Écoute les cloches qui sonnent
Nous
nous aimions éperdument
Croyant n’être vus de personne
Mais
nous étions bien mal cachés
Toutes les cloches à la
ronde
Nous ont vus du haut des clochers
Et le disent à
tout le monde
Demain
Cyprien et Henri
Marie Ursule et Catherine
La boulangère
et son mari
Et puis Gertrude ma cousine
Souriront
quand je passerai
Je ne saurai plus où me mettre
Tu seras
loin Je pleurerai
J’en mourrai peut-être
Guillaume Apollinaire, Rhénanes, Alcools, 1913
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