lundi 24 août 2020

Hervé Bazin - Vipère au poing - ch. XVIII

 
Hervé Bazin
Vipère au poing
chapitre XVIII
Lu par Pierre Vaneck


XVIII
  A la même heure, le rapide de Paris file vers Le Mans et s'étire, parallèle à sa fumée, à travers le Bocage, qui est si bien l'une des régions du monde où il y a le plus de vaches qui regardent passer le train. Calé dans le coin droit, côté face, du compartiment, je fume une cigarette en lisant, Dieu me pardonne ! en lisant Le Populaire. Le coin droit, côté face, parce que c'est la place réservée à Folcoche, lorsqu'il advient d'aventure que nous prenions le tortillard d'Angers. La cigarette, parce que mon père ne fume presque jamais, et Le Populaire, parce que ce journal est socialiste, donc anti-Rezeau. 
  Ma fugue s'est décidée sur le coup de quatre heures. J'ai soudain réalisé la situation, prévu que Folcoche, sans paraître ridicule, ne pouvait organiser le siège de son propre fils dans sa propre maison. Me laisser prendre et fouetter, jamais de la vie ! Justement j'ai lu un passage de Chateaubriand où celui-ci relate le combat qu'il soutint contre son maître chargé de lui administrer les verges. Generose puer ! Nous ferons aussi bien que lui. Et même mieux ! Prenons la route. 
  Où aller ? A Paris, pardi ! A Paris, chez les grands-parents Pluvignec. Je vais officiellement leur demander justice. Ambassadeur du cartel, quoi ! C'est un peu gros, bien sûr, mais ai-je le choix ? Je compte sur l'affolement provoqué par ma disparition, sur la crainte salutaire que cette violente réaction inspirera désormais à M. Rezeau, sur la nécessité de traiter avec moi s'il veut éviter d'autres scandales du même genre. J'y compte sans trop y compter. Ces réflexions, je suis en train de me les faire, après coup, pour légitimer ma décision. En réalité, je ne les ai point faites ou du moins je ne les ai point formulées. S'il fallait réfléchir ainsi, peser toutes les conséquences de ses actes, avant de sentir leur nécessité, je ne serais plus moi-même, je ne pourrais plus vivre. 
  Pas le moindre balluchon. J'ai pris mon meilleur costume, très relativement présentable, et ma pèlerine de drap bleu marine. La caisse du cartel m'a payé le voyage. Vous savez qu'il restait deux cents francs sous le carreau descellé. Après avoir remis ma chambre en ordre, je suis descendu par la fenêtre, en employant l'échelle que mes assaillants avaient oublié d'enlever. Remarquez d'ailleurs que, si elle ne s'était point trouvée là, je serais descendu d'une manière beaucoup plus spectaculaire en utilisant mes draps (recette romantique du Gamin de Paris, collection tricolore). Galoper jusqu'à Segré, distant de six kilomètres, acheter un paquet de gauloises, sauter dans le train de cinq heures trente-sept, tout cela s'est fait mécaniquement. 
  Maintenant je roule avec satisfaction, regrettant seulement que mes frères ne puissent me voir et attendant impatiemment d'autres paysages. Audelà du Mans, au-delà de Nogent-le-Rotrou, la campagne n'est plus divisée, compartimentée par d'insupportables haies, mais largement étendue vers l'horizon, riche de soleil et pauvre de limites, comme l'est ma liberté en ce moment. Le compartiment est à moitié vide. Trois personnes seulement occupent la banquette, en face de moi. Il s'agit d'une famille nombreuse, le père, anodin, défini par son pantalon râpé, la mère, dont les cheveux sont fourchus, la fille, qui a mon âge et qui est toute en cils baissés. Ces gens-là s'accablent de mots fades, de " ma petite mère ", de " ma chérie ", de baisers dans le cou. La petite refuse un sandwich au jambon, puis un morceau de rosbif froid. Mijaurée ! Elle m'est antipathique malgré son chandail, tricoté par elle-même — les points sont inégaux et trahissent une main inexpérimentée — et percé par deux tout jeunes seins, qui, eux non plus, ne sont pas désagréables à regarder. Ils me font penser à ceux de la petite Bertine Barbelivien ou encore à ceux de Madeleine, de La Vergeraie, qui sont tout de même un peu plus gros déjà et qui sautent sous leurs corsages. 
  Je toucherais bien, si c'était possible. Je ne sais pourquoi, mais j'ai envie de toucher ceux-ci par curiosité, vous savez, pour voir comment c'est fait, si ça résiste, comment c'est attaché. Attaché comme une joue sur un visage ou comme une pomme sur un pommier ? A la réflexion, je pense que cela tient des deux. Et, réflexion refaite, elle m'agace vraiment, cette petite que je ne peux pas m'empêcher de regarder, comme si elle avait quelque chose d'extraordinaire que je découvrirais aujourd'hui seulement. Elle m'agace, avec ses cils baissés, qu'elle relève par instants, laissant échapper un regard prompt, comme une ablette qui se faufile entre les roseaux. Je me lève et je vais me camper dans le couloir, face à la Beauce, qui défile maintenant devant moi, qui se déroule comme une toile de Jouy jaune paille, imprimée de nielles et de coquelicots. Mais, lorsque MarieThérèse — c'est sa mère qui vient de l'appeler ainsi — descendra du train, à Chartres, je serai ravi de m'effacer pour la laisser passer, de m'effacer si mal qu'elle me frôlera de tout son corps et que je pourrai situer exactement l'endroit où se trouve la boucle de sa jarretelle, qui tient son bas de fil sous la jupe plissée. 
  Voilà, elle est partie, cette fille, et j'arpente le couloir. Il y en a d'autres, mais elles sont trop jeunes ou trop vieilles. On n'a pas envie de mordre dedans. Laissons cela. L'amour, comme dit Frédie, si c'est la même chose que l'amour de Dieu dont on nous rabâche les oreilles depuis des années, ça ne doit être encore qu'une fichue blague. Je rate l'échappée sur la pièce d'eau des Suisses. Zut ! On m'avait parlé bien des fois de cet endroit, où tous les voyageurs mettent le nez à la portière. Le spectacle, pour moi ahurissant, de la banlieue vient me dédommager. Quel horticulteur a réalisé ce semis à la volée de toutes les variétés de villas ? J'ai de solides préjugés esthétiques, et la plupart de ces maisonnettes ne me semblent dignes que d'épiciers en retraite. Entrer de plain-pied dans l'intimité de la lessive qui sèche ou du clapier me choque profondément. N'a-t-on pas appris aux Parisiens à dissimuler les " communs " derrière quelque haie de lauriers ? 
  J'ignore encore que la prodigalité de l'espace est le premier des luxes bourgeois et que le prix du mètre carré de terre craonnaise autorise des ceintures vertes, que ne peut s'offrir la " ceinture rouge ". 
  Montparnasse, enfin ! Je saute du train. La foule me pousse jusqu'au tourniquet. Je me retrouve glorieusement seul et bon premier de ma génération sur le pavé de la capitale, mais je commence à n'être plus aussi sûr de moi et à m'interroger sur la chaleur de l'accueil que vont me faire les Pluvignec, ces inconnus. Et, d'abord, comment va-t-on à Auteuil ? Par le métro, évidemment, ne serait-ce que pour découvrir ce curieux moyen de locomotion souterraine. Mais par quelle ligne ? Je me renseigne, j'erre un peu dans un dédale de couloirs blancs comme une crémerie, je me renseigne encore. Le poinçonneur de billets penche sur mon embarras une sollicitude qui empeste l'ail. 
  — Tu prends la direction Étoile, tu changes à Trocadéro, tu reprends la direction Porte-d'Auteuil, tu descends à Michel-Ange-Auteuil... Mais pas à Michel-Ange-Molitor, fais attention ! 
  Ce tutoiement est déplacé, mais nous devons avoir beaucoup d'indulgence envers la bonne volonté des petites gens. C'est une tradition familiale, qui, assure M. Rezeau, a fait notre popularité dans le Craonnais. Je lâche un " merci, mon brave ! " tellement juste de ton que l'employé du métropolitain en reste médusé, tandis que je monte dans le premier wagon de la rame qui vient de s'avancer tout exprès pour moi. La fermeture automatique me surprend et coince un pan de ma pèlerine. Comme j'ignore le maniement de la fermeture, j'attends dignement que quelqu'un monte pour me libérer. 
  Enfin, vers cinq heures, j'arrive, rue Poussin, devant l'immeuble qu'habite ce couple politique et mondain, dont je descends, par l'intermédiaire, hélas ! de Folcoche. Je fais les cent pas, j'hésite. Une concierge distinguée, qui n'a rien de la pipelette d'arrondissement populaire, sort de sa loge, pardon ! sort du bureau de l'immeuble et m'interviewe. 
  — Monsieur cherche quelqu'un ? 
  — A quel étage habite M. Pluvignec ? — M. le sénateur ? C'est au premier. 
  — Gauche ou droite ? 
  — Face. Dans cet immeuble, précise-t-elle fièrement, il n'y a qu'un appartement par étage. Mais je dois vous prévenir qu'à cette heure-ci M. le sénateur n'est pas encore rentré du Luxembourg. 
  — Et grand-mère ? 
  Stupéfaction visible de la concierge, qui jauge mon costume et ne semble pas l'apprécier. Je m'aperçois alors qu'elle est rousse. 
  — Mais... Madame vous attend ? 
  Et rectifiant, car on ne sait jamais : 
  — Madame attend Monsieur ? 
  — Pas le moins du monde. Je me suis sauvé de la maison. 
  Raidissement de la rousse, qui me laisse entrer dans son bureau, ciré comme ne le fut jamais le salon de La Belle Angerie. Elle me fait asseoir et annonce : 
  — Je vais aller prévenir Mme Pluvignec. Madame est cardiaque, et toute émotion doit lui être évitée. 
  Dix minutes se passent. Enfin la concierge revient, flanquée d'un valet de chambre en gilet rayé et d'une soubrette en diadème de dentelle. Ces gens me considèrent avec une respectueuse inquiétude. Paraît un quatrième personnage, qui porte avantageusement l'habit. Je me lève. 
  — Que Monsieur reste assis. Je suis le maître d'hôtel de M. le sénateur. Monsieur est donc ?.. 
  — Jean Rezeau, le petit-fils de M. Pluvignec. 
  Cette débauche de " monsieur " commence à m'agacer. Je me rassieds. Tout mal habillé que je sois, j'en ai le droit, j'en ai le devoir. Cet homme en habit n'est qu'un larbin de première classe. Il fait voir en parlant ses canines trop longues, comme s'il voulait percer à mesure les ampoules de son style. Il faut qu'il sache bien que, nous autres, les Rezeau désargentés, nous sommes d'une classe au moins égale à celle de ces riches Pluvignec. 
  — Comment vous appelez-vous, mon ami ? 
  — Félicien Darcoulle, pour servir Monsieur. 
  La déférence de son dos s'accentue. Il a compris. Je chasse de race. 
  — Eh bien, Félicien, je suis victime d'une injustice et je refuse une punition qui blesse ma dignité. Je suis donc venu demander l'arbitrage de M. le sénateur, chef de la famille. 
  C'est faux. Le grand-père Pluvignec n'est, à aucun titre, le chef de famille. Je n'avais pas l'intention de le proclamer tel jusqu'à cette toute dernière minute où cette formule diplomatique m'est tombée de la bouche. Mes quatre vis-à-vis se consultent une fois de plus du regard. Je ne suis, évidemment, ni fou ni contagieux. Elle est gentille, la femme de chambre; elle aussi a de beaux seins. Finalement, tout le monde remonte, sauf la concierge qui, maintenant, ne se résout pas à s'asseoir en ma présence et me parle très soigneusement à la troisième personne. Fichtre ! ces Pluvignec ont une haute idée de l'étiquette. 
  J'attends encore cinq minutes. On ne peut pas dire que les formes soient bousculées dans cette maison, mais on ne peut pas dire non plus que, pour une première visite à ma grand-mère (qui n'a jamais, il est vrai, manifester le désir de me connaître), l'accueil soit particulièrement chaud. Je déteste, ou, plus exactement, on m'a appris à détester les grosses bises plébéiennes et autres démonstrations de tendresse, mais, tant de formalités, c'est excessif. Toujours la hauteur qui se prend pour de la fierté. Race de girafes ! qui se montent le cou et qui, pommelées de préjugés, broutent solennellement quatre feuilles desséchées aux plus hautes branches des arbres généalogiques. 
  Mais des abois, soudain. La concierge se précipite sur le bec-de-cane, ouvre sa porte par où font irruption trois loulous d'un blanc parfait. Ma grand-mère paraît, encore blonde, poussant devant elle son face-à-main, son ventre et ses parfums. Elle me ponctue le front d'un point rouge, s'éloigne de six pas, braque sur moi toute sa presbytie. La pièce est devenue trop petite. Elle parle et l'on n'entend plus qu'elle. 
  — Quel caprice vous a pris, mon enfant ? Il fallait nous prévenir une quinzaine à l'avance. Nous aurions jugé si... Oui, oui, je sais, vous ne pouviez pas prévoir un coup de tête. Mais comme c'est ennuyeux ! Je suis débordée, en ce moment, et le sénateur ne quitte plus le Luxembourg, car le ministère bat de l'aile. Vous êtes grand pour votre âge, car vous êtes encore très jeune. Mais vous avez piètre mine. Je sais bien que les Rezeau n'ont pas de santé. Notre sang l'emportera peut-être. Mon Dieu ! qui vous a ficelé de la sorte ? Allons ! montez vite prendre un bain. Je suis certaine que vous êtes affamé. Josette ! Félicien ! Quelle affaire, mon Dieu ! Urbain ! Vite un télégramme à mon gendre pour le rassurer. Mais, au fait, quel est ce petit drame dont on vient de me parler, vilain garçon ? Vous avez refusé de vous laisser punir injustement ? Voilà bien la fierté des Pluvignec. Je ne croyais pas que Jacques fût si dur envers ses enfants. Nous allons arranger cela. Pour le moment, de l'eau, du savon ! Un bain, d'abord. Puis nous vous achèterons un costume décent. Allons ! montez, mon enfant. 
  Nous prenons l'ascenseur, tandis que grand-mère salive toujours avec distinction. Le maître d'hôtel grimpe rapidement par l'escalier d'honneur, auquel ses fonctions lui donnent droit. Le reste du personnel rejoint l'appartement par l'escalier de service. Je pénètre ébloui, mais faisant tout mon possible pour ne pas montrer cette admiration, dans un hall somptueux, dont mes pas baisent la moquette. Josette s'empare de moi. 
  — Si Monsieur veut bien me suivre... 
  Et me voilà tout nu, moi qui me croyais pubère, tout nu et très petit garçon en présence de cette fille qui ne devine pas mon trouble et dont le corsage s'agite, tandis qu'elle me frotte le dos et le ventre avec d'impeccables serviettes éponges épaisses comme des tapis. 
  M. le sénateur — surtout, bonnes gens ! n'oubliez pas ce titre à votre reconnaissance nationale —, M. le sénateur rentra fort tard. La guêtre blanche sous le pli de pantalon, la serviette de peau de porc, le nœud papillon de soie mauve m'impressionnèrent favorablement. M. le sénateur avait un mètre quatre-vingt-sept. La moustache, moins volumineuse que celle de mon père, était teinte en noir. Je l'avais entièrement détaillé par la porte vitrée, mais j'attendais sa venue dans le boudoir de grand-mère, encombré de coûteuses futilités. Je l'attendais entre deux chats, l'un siamois, l'autre persan bleu, et les trois loulous de Poméranie, dont chacun portait un collier de couleur différente, aux fins d'identification. J'attendais seul, lavé, coiffé, parfumé, vêtu d'un complet de velours noir, dont la culotte courte m'offusquait, mais rajeunissait ma grand-mère. La voix non politique du sénateur le précéda. Il contait : 
  — Figurez-vous, ma chère, que... 
  Passons. Mme Pluvignec daignait rire, à petites gorgées, de la façon exactement inverse dont elle buvait son thé. M. le vice-président de la commission de la marine marchande (car il était cela aussi) contait : 
  — J'en ai une autre, bien bonne, à vous dire. Vous connaissez le vicomte de Chambre, député de la Loire-Inférieure ? 
  Ma grand-mère connaissait ce grand dadais. 
  — On assure qu'il aurait invité un de nos collègues en lui envoyant une lettre ainsi conçue : " Venez dîner, ce soir, chez moi, à la fortune du pot. " Suivait sa signature : " DE CHAMBRE. Se non è vero... " 
  Le chat persan miaula pour moi. 
  — Mais voyons ce jeune chouan qui nous tombe du ciel, reprenait M. Pluvignec. Vous dites qu'il en appelle à mon arbitrage ? Cela semble partir d'un bon naturel. Sa haute stature s'encadra dans la porte, tandis qu'il s'asseyait dans le genre Jupiter en lançant d'une voix tonnante : 
  — Voilà donc ce gaillard ! Sacrée tête de cochon ! Je reconnais bien mon sang. Explique-moi ce grand drame. 
  J'approchai, j'expliquai. Il écoutait à peine. 
  — Tiens ! fit-il, au milieu de mon exposé. Vous avez là un bronze que je ne connaissais pas, ma chère. Où l'avez-vous déniché ? 
  Pendant ce temps, grand-mère apaisait une querelle de chiens. Je terminai ma petite histoire. Force m'est de vous avouer que je ne racontais rien d'autre que l'incident lui-même. Ces mondains sonnaient désespérément le creux. Grand-père, se jugeant tout à fait informé, fit un geste large de la main, où brillait un diamant de quatre carats. 
  — Tout cela n'est rien, mon enfant. Il y a longtemps que je le dis : Jacques manque d'autorité et Paule d'expérience. Mais j'ai pris pour principe de ne pas me mêler de leurs affaires. Du reste, je n'en ai pas le temps. C'est la rançon de notre carrière, à nous autres, hommes d'État, que cette impuissance où nous nous trouvons de donner à nos enfants une part des soins que nous réservons à la chose publique. Tu as fait appel à moi, je ne te décevrai pas, je ramènerai l'ordre dans ma famille. Cependant, je te préviens, c'est uniquement par souci d'équité, et tu ne dois pas prendre l'habitude de me déranger pour si peu... 
  D'un étui d'or, le sénateur tira une cigarette, dont un briquet de platine lui fournit le feu. D'un portefeuille de maroquin, il extirpa négligemment quelques coupures et me les glissa dans la main. 
  — Tu resteras ici jusqu'à ce que ton père vienne te chercher. Voici un peu d'argent de poche. Ne fatigue pas ta grand-mère. Josette te fera visiter Paris. 
  Il s'éloigna sur des chaussures qui criaient leur prix. 
  — Cet enfant me plaît, décidément... Le tailleur a-t-il apporté mon nouveau costume ?.. Vous direz à Félicien... 
  Et sa voix mourut, étouffée par les tentures. 
A suivre... 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire