vendredi 29 juillet 2016

Puzzle Roi joyeux, comme Séléné, est tombé amoureux d'Endymion

Endymion est un berger grec d'une grand beauté. Tombé amoureux de Séléné, déesse de la Lune, celle-ci demanda à Zeus qu'Endymion puisse l'aimer pour l'éternité. Zeus plongea le beau pâtre dans un sommeil éternel. Ainsi Séléné pu visiter tous les soirs Endymion dans sa tombe prés du stade d'Olympie. De leur relation naquirent 50 filles et un fils, Narcisse. Tableau de George Frederick Watts Tableau de Nicolas Guy Brenet

mercredi 20 juillet 2016

Le travail c'est la santé? Hummm ! Qu'en pense notre ami Robert?


Le Robert, dictionnaire historique de la langue française. Mieux et plus qu'un dictionnaire, La Bible, Le livre, La référence absolue pour tous les amoureux des mots et de la langue française. Et il n'y manque pas un accent circonflexe.

Travailler est issu (1080) d'un latin populaire °tripaliare, littéralement « tourmenter, torturer avec le “trepalium” », du bas latin trepalium, nom d'un instrument de torture.
P. Guiraud invoque un croisement entre trepalium et le roman trabiculare de trabicula « petite poutre ». Trabicula a pu désigner le chevalet de la question et °trabiculare signifier « torturer » et « travailler », c'est-à-dire supporter une charge comme le chevalet

En ancien français, et toujours dans l'usage classique, travailler signifie « faire souffrir » physiquement ou moralement, intransitivement « souffrir » (XIIe s.) et se travailler « se tourmenter » (XIIIe s.). Il s'est appliqué spécialement à un condamné que l'on torture (v. 1155), à une femme dans les douleurs de l'enfantement (v. 1165 ), à une personne à l'agonie (v. 1190) .

Par ailleurs le verbe a signifié « molester (qqn) » (1249), puis «endommager (qqch.) » (XVe s.) et encore « battre (qqn) » (XVIIe s. ; 1636, travailler sur qqn) à l'époque classique, d'où travailler les côtes à qqn (1793, travailler les côtelettes) qui pourrait encore se dire, et en boxe travailler (l'adversaire) au corps (XXe s.). 
Le verbe s'est aussi employé pour « agiter (l'eau d'un fleuve, etc.) » (v. 1270), d'où l'intransitif travailler « être agité » (v. 1709), encore représenté avec une valeur abstraite ( travailler du chapeau).

Cependant, dès l'ancien français, plusieurs emplois impliquent l'idée de transformation acquise par l'effort ; se travailler « faire de grands efforts » (v. 1155), avec une valeur concrète et abstraite, se maintient jusqu'au XIXe s., précédant travailler à « exercer une activité qui demande un effort » (v. 1200) ; travailler un cheval « le soumettre à certains exercices » (1373) est encore en usage au XIXe siècle.

Cependant, en moyen français, l'idée de transformation efficace l'emporte sur celle de fatigue ou de peine. Le verbe se répand aux sens de « exercer une activité régulière pour assurer sa
subsistance » (1534), d'où faire travailler « embaucher » (1581). À partir du XVIIIe s., le verbe peut avoir pour sujet le nom d'une force productive ou d'une entreprise en fonctionnement (1723).
Au XVIe s., il a aussi le sens de « rendre plus utilisable », d'abord à propos d'un ouvrage de l'esprit (1559, travailler le style). Travailler à qqch. signifie (fin XVIe s.) « participer à son exécution ». Le verbe, employé absolument, s'est dit en argot pour « voler » (1623), puis « assassiner » (1800) et « se prostituer » (1867), spécialisations de l'idée de travail professionnel dans un contexte d'illégalité.

Dans le même usage populaire, l'idée de « dérangement cérébral » est exprimée par celle de « travail mental » dans des expressions du type travailler du chapeau (1932), suivi par des équivalents (...du canotier, du bigoudi, de la touffe).

Le déverbal  TRAVAIL, TRAVAUX n. m. (v. 1130) présente le même type de développement sémantique que le verbe : jusqu'à l'époque classique, il exprime couramment les idées de tourment (v. 1140), de peine (v. 1130) et de fatigue. Il se dit spécialement des douleurs de l'enfantement (v. 1462) et aujourd'hui dans quelques expressions en médecine comme salle de travail et femme en travail.

Le pluriel travaux s'est spécialisé à l'époque classique (1611) pour parler d'entreprises difficiles et périlleuses.
Ce pluriel entre dans les syntagmes travaux forcés (1795 ; 1768, travail forcé) désignant en droit pénal la sanction qui succède aux galères, et travaux publics, autrefois (1727) « peine correctionnelle », puis spécialisé pour « constructions, travaux de voirie... ».
En français d'Afrique, l'expression travail forcé s'appliquait à l'époque coloniale aux travaux imposés par l'administration coloniale, souvent non rémunérés.
À la même époque, le singulier commence à s'appliquer à l'activité d'une machine, au fonctionnement d'un organe (1790) et à l'action d'une cause naturelle aboutissant à une transformation (1783), développant l'emploi abstrait (av. 1850, le travail du temps) dont procède la valeur du mot en
psychanalyse (XXe s., travail du rêve, travail du deuil, traduction de Freud).
Au XIXe s., le mot désigne l'activité humaine organisée à l'intérieur du groupe social et exercée régulièrement (1803). Par métonymie, le travail est appliqué à l'ensemble des travailleurs (1877) et spécialement aux
travailleurs salariés des secteurs agricole et industriel, alors opposé à capital (pour « ensemble des capitalistes »). On parle ainsi du monde du travail.

Au XIIIè siècle le mot ''travailleur'' signifie ''celui qui fait souffrir'' (mot appliqué au bourreau) et ''celui qui veut du mal à quelqu'un''.

Quant à ''travailleuse'' qui a désigné un petit meuble pour les travaux de dames (1830, Balzac), l'argot l'a repris avec l'un des sens populaires pour « prostituée ».

Ce qui donne tout son sel à l'entame des discours d'Arlette Laguillier ''Travailleurs, travailleuses'' qui n'incite pas vraiment à l'euphorie... Là c'est moi qui cite. Pas Robert...

Alors, le travail c'est vraiment la santé ??? A vous de voir.



samedi 16 juillet 2016

Puzzle Tonton Charlus ouvre sa collection de Gai pied à Roi joyeux

Le numéro 1 de Gai pied d'avril 79 ! Le début d'une grande histoire qui s'est achevée en février 1992... Quelle époque...

lundi 11 juillet 2016

Game is over

Voilà c'est fini, On peut ranger maillots et crampons, On n'est pas champions, Bravo au Portugal. Seule la victoire est belle ! Mais merci aux Bleus. Ils nous y ont fait croire jusqu'au bout. Revenue du gouffre dans lequel elle était tombée, l'équipe de France s'est réconciliée avec ses supporters. Mon petit doigt me dit qu'on n'a pas fini d'entendre parler des Griezmann, Payet, Giroud, Pogba, Matuidi, Sissoko et Cie... Maintenant il faut rendre la parole et l'occupation de nos rues aux vrais pros. Les hommes et femmes (car là aussi elles ont gagné leur droit à l'égalité) politiques vont nous abreuver de leurs analyses et enfiler perles et bêtises. C'est bien connu le football est une chose bien trop sérieuse pour la laisser aux footballeurs. Et pas besoin d'avoir jamais touché à un ballon pour s'imaginer grand reporter à l'Equipe. Ils devraient pourtant s'en inspirer un peu. Même s'ils sont parfois teintés d'un peu de tristesse le foot nous apporte le rêve et le plaisir... Quand est-ce qu'un homme politique vous a fait rêver pour la dernière fois ??? Depuis nous avons été champions du monde et deux fois champions d'Europe.

vendredi 1 juillet 2016