jeudi 31 octobre 2019

La radio, mémoire du XXème siécle Mistinguett - Que pensez vous du baise-main

 La mémoire de la radio, c’est bien sûr d’abord la mémoire du son, mais aussi celle des acteurs, des auditeurs, et des témoins, que l’INA a su conserver.   
  L’apparition de la radio constitue la première véritable révolution médiatique du 20e siècle.
Cette anthologie produit l’effet que la madeleine provoque chez d’autres. Ce sont des petits bijoux sonores du plus futile au plus dramatique.
  Grâce à ce qu’on appelait alors la ‘’TSF, le ‘’poste’’ les Français ont pu suivre, la plupart du temps en famille, tous les grands évènements de leur époque. Tantôt heureux, tantôt tristes. La Librairie sonore nous livre ici, une anthologie de 92 de ces instants historiques, de 1900 à 1999. Du premier discours d’Edouard Branly (1900) à celui de Lionel Jospin à l’Assemblée nationale à propos du Kosovo (1999). Ils ont également une valeur affective et évocatrice qui replongent l’auditeur dans l’Histoire.
Commençons aujourd’hui par le plus futile
‘’Mlle Mistinguett que pensez vous du baise-main ? ‘’ (1944)

Petites et grandes histoires des chansons - 105 - Lindbergh


Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

Petite histoire, petits secrets de chansons qui ont

marqué nos mémoires

Chroniques de Bertrand Dicale sur France info.

Aujourd'hui "Lindbergh"

Mes 100 films (201-300) 289 - Artistes et modèles

Artistes et modèles – Frank Tashlin (1955)
J. Lewis, D. Martin, S. McLaine, A. Ekberg,

Dick, dessinateur sans emploi, et Eugène, qui brûle d'envie d'écrire des histoires pour enfants, végètent dans leur appartement new-yorkais. La chance semble leur sourire lorsque Gabrielle, leur voisine, dont Dick est amoureux, quitte ses fonctions d'illustratrice.

L'un des meilleurs films du tandem Jerry Lewis-Dean Martin pour un film alliant la comédie burlesque et la comédie musicale ! Frank Tashlin réalise avec autant de délectation les gags à rallonge de Jerry Lewis (véritable pile électrique!) que les numéros musicaux,ou se déchaîne la jeune Shirley Mac Laine aux paupières papillonnantes et jambes agitées à la Betty Boop ! La beautè de Dorothy Malone, les superbes chansons de Dean Martin et les scènes d'anthologies efficaces dans le registre burlesque voir absurde comme ce mime déjanté de Jerry Lewis dans des escaliers qui n'en finissent plus font de "Artistes et modèles" un agréable divertissement comique des années 50 sans le moindre temps mort ! On notera la présence de la sublime Anita Ekberg et du toujours méchant Jack Elam...


mercredi 30 octobre 2019

Flaubert - Dictionnaire des idées reçues - 1


Le Dictionnaire des idées reçues ou Catalogue des opinions chics est un ouvrage de Gustave Flaubert qui regroupe sous forme de dictionnaire des définitions et aphorismes de son imagination.
Il comporte environ 1 000 définitions se rapportant à des noms communs ou des noms propres qu'il traite souvent avec un humour noir souvent savoureux... 


AGRICULTURE Une des mamelles de l’État (l’État est du genre masculin, mais ça ne fait rien). On devrait l’encourager. Manque de bras.

BÊTES Ah ! si les bêtes pouvaient parler ! Il y en a qui sont plus intelligentes que des hommes.

CRITIQUE Toujours éminent. Est censé tout connaître, tout savoir, avoir toutlu, tout vu. Quand il vous déplaît, l’appeler Aristarque, ou eunuque.

VOISINS Tâcher de se faire rendre par eux des services sans qu’il en coûte rien.
 
ROMANS Pervertissent les masses. Sont moins immoraux en feuilletons qu’en volumes. Seuls les romans historiques peuvent être tolérés,parce qu’ils enseignent l’histoire. Il y a des romans écrits avec la pointe d’un scalpel, d’autres qui reposent sur la pointe d’une aiguille.

Petites et grandes histoires des chansons - 104 - Cargo


Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

Petite histoire, petits secrets de chansons qui ont

marqué nos mémoires

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Aujourd'hui "Cargo"

Mes 100 films (201-300) 288 - Le colosse de Rhodes


Le colosse de Rhodes – Sergio Leone (1961)
Rory Calhoun, Lea Massari, Georges Marchal

Darios, jeune général athénien, est invité par son oncle à Rhodes. Il va découvrir un complot contre les Grecs dont le centre est le célébré colosse, statue nouvellement inaugurée.

Ce "Colosse De Rhodes" premier film signé Sergio Leone, cantonné jusque là aux ‘’secondes équipes’’ est d'une importance mineure dans la filmographie du cinéaste... Et pourtant, il s'agit d'un excellent péplum qui saura ravir les amateurs du genre tout comme les fans de Leone qui voudraient découvrir cette œuvre par curiosité. 
La mise en scène est de qualité, le tout ne vieillit pas, enfin pas trop. Les acteurs sont bons. Bien sur, la touche personnelle de Sergio Leone, grand maître du septième art, n'est pas tellement visible, mais si on regarde ce film comme un simple péplum, il y a parfaitement de quoi être heureux !


mardi 29 octobre 2019

Petites et grandes histoires des chansons - 103 - In the summertime

Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

Petite histoire, petits secrets de chansons qui ont

marqué nos mémoires

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Aujourd'hui "In the summertime"

Incipit 80 - Prix Goncourt 1912 - André Savignon



Journaliste, romancier, collaborateur de plusieurs journaux anglais, André Savignon partageait sa vie entre la France et l'Angleterre, où il est décédé, et doit sa célébrité à son roman ‘’Les filles de la pluie’’ (Grasset 1912), scènes de la vie ouessantine, qui lui valut le prix Goncourt.

Un roman de mœurs prenant
Ce roman publié en 1912 et récompensé par le prix Goncourt, suscita à cette époque, quelques polémiques. Il lui était reproché des généralisations un peu hâtives, lorsqu'il décrivait les mœurs des Ouessantines. Il faut y voir une protestation contre un état des choses que l'auteur jugeait funeste à l'île lointaine et si belle : la présence d'hommes de troupe lâchés sans contrôle au milieu de filles innocentes, avec les conséquences que l'on devine.

  "L 'auteur l’aperçut pour la première fois du haut de la pointe Saint-Mathieu. C'était à l’époque où les constructions massives du sémaphore et du poste de la télégraphie sans fil n'avaient pas encore défiguré cet endroit unique. Le roc, dominant les eaux, bardé de la frêle architecture de son abbaye en ruines, s'élançait vers l'Océan comme un chevalier du moyen âge, dans un vain et prestigieux défi. Il y avait là, sous le soleil encore vibrant de la fin d'une après-midi d'été, une équipe de terrassiers qui entamaient devant l'antique édifice les premiers travaux de profanation. La chapelle, derrière laquelle se détachait la crudité blanche du phare, apparaissait comme un gîte délicieux de silence et d'ombre. Dans les allées de sa nef ajourée, le temps avait fait croître un tapis de gazon. Sous le porche, on entr'ouvrit une grille et trois adolescentes sortirent à pas lents, portant des cruches qu'elles allèrent emplir à la fontaine voisine. Des châles aux couleurs vives, orange, violet et carmin, couvraient leurs épaules sur lesquelles tombaient en masse leurs cheveux flottants."

Mes 100 films (201-300) 287 - The shop around the corner


The shop around the corner – E. Lubitsch (1940)
J. Stewart, Margaret Sullavan

Chez Matuschek et Cie, une grande boutique de maroquinerie, le jeune Alfred Kralik, l'adjoint du patron, et Klara Novak, une nouvelle employée, vont échanger une correspondance amoureuse, sans savoir qui ils sont, à l'aide de petites annonces.

Un véritable bijou . C'est rempli de bons sentiments, de poésie et de légèreté , les décors sentent bon le studio mais l’intérêt premier se situe dans le formidable jeu aérien d'acteurs en état de grace. Des dialogues ciselés a la perfection ,dans la bouche de comédiens constituant la "famille" de cette sympathique boutique , les relations patron/employés temoignent d'une époque révolue. Sullavan et Stewart sont tous 2 exceptionnels etl'on suit avec délectation l’évolution de leur relation qui démarre diificilement pour finir dans un happy-end attendu mais ardemment désiré.


lundi 28 octobre 2019

Petites et grandes histoires des chansons - 102 - Les divorcés

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Petite histoire, petits secrets de chansons qui ont

marqué nos mémoires

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Aujourd'hui "Les divorcés"
 

Mes 100 films (201-300) 286 - Le port de l'angoisse



Le port de l’angoisse – Howard Hawks (1947)
Humphrey Bogart, Lauren Bacall

En 1942, Harry Morgan, le propriétaire d'un yacht à la Martinique, gagne sa vie en emmenant à la pêche de riches touristes. Gérard, gaulliste convaincu et patron de l'hôtel où il loge, demande à Harry de l'aider à faire entrer clandestinement dans l'île un chef de la Résistance. D'abord réticent, Harry accepte, acculé par le besoin d'argent. Il vient en effet de rencontrer une jeune Américaine, Marie. Ils s'aiment et veulent quitter l'île.

Un film légendaire qui marque la rencontre et le coup de foudre entre Humphrey Bogart et Lauren Bacall! L'action, l'aventure, le danger, l'exotisme, la love story, toutes ces notions de base du cinéma hollywoodien sont ici repensées et recréées avec une élégance suprême ! Le film est pour ainsi dire le jumeau du film "Le grand sommeil" ! Tous deux racontent la naissance d'un couple et l'engagement d'un homme dans une action qu'au départ il dédaignait ou traitait à la légère !Sur le plan du récit,aucune ruse dramatique ! A l'inverse de ceux de "Casablanca", les personnages ne songent guère au passé, et l'avenir les tourmente peu ! Une nouvelle d'Ernst Hemingway légèrement modifiée, un scénario auquel William Faulkner a participé, une mise en scène parfaite d'Howard Hawks, de superbes moments musicaux avec Hoagy Carmichael et une fameuse réplique: "If you want something,just whistle!" sans oublier les merveilleux seconds rôles (excellents Walter Brennan et Dan Setmour!) font de "To Have and Have not" une oeuvre immortelle du 7ème art...







dimanche 27 octobre 2019

Petites et grandes histoires des chansons - 101 - Je t'aime moi non plus


Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

Petite histoire, petits secrets de chansons qui ont

marqué nos mémoires

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Aujourd'hui "Je t'aime moi non plus" 





Mes 100 films (201-300) 285 - Le chat



Le chat – Pierre Granier Deferre (1971)
Simone Signoret, Jean Gabin

Dans le huis clos étouffant d'un petit pavillon de banlieue épargné par la démolition, un vieux couple sans enfants se déchire. Lui, Julien Bouin, ouvrier à la retraite, ne l'aime plus, elle, Clémence Bouin, ancienne trapéziste qui a dû abandonner sa carrière suite à une chute. Lorsque Julien recueille un chat à qui il donne toute son affection, la jalousie commence à s'emparer de Clémence.

"Le chat", c'est avant tout l'affrontement de Jean Gabin et Simone Signoret, deux monstres sacrés du cinéma français! L'atmosphère, la fameuse atmosphère Simenon, tout comme la psychologie des personnages, leur ambiguïtè, les ressorts cachés qui les font agir, tout cela est fort bien rendu, d'autant que le jeu de Gabin et celui de Signoret s'harmonisent fort bien! Trois personnages: le mari, la femme - ex-acrobate de cirque devenue infirme - et, entre eux, un tiers qui les sépare plus qu'un amant ou une maîtresse: un chat! Un couple qui se hait et pourtant s'aime encore! Gabin, vieilli, massif et sans coups de gueule spectaculaires, et Signoret, pathètique dans la déchéance physique et la souffrance morale, sont les derniers témoins de ce monde qui disparaît, bercés par les partitions poignantes de Philippe Sarde! Un chef d'oeuvre douloureux, à l'interprètation inoubliable, où chaque petit lancer de papier amorce une destruction inévitable...



Les enquêtes de Sherlock Holmes S1E03 - La ligue des rouquins


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Les enquêtes de Sherlock Holmes
La ligue des rouquins - S1E03
RTF – 27/10/1958

samedi 26 octobre 2019

Mes 100 films (201-300) 283 - Les grandes familles


Les grandes familles – Denys de la Patelière (1958)
J. Gabin, J. Desaikky, P. Brasseur

Noel Schoulder est à la tête de l'entreprise familiale, son fils François n'est malheureusement pas prêt pour diriger cette entreprise.

Exemple type de la ‘’qualité française’’ vilipendée par la ‘’Nouvelle vague’’, ce film, plus de 60 ans après, a plutôt bien vieilli.
Terrifiant et cynique, tels sont les deux qualificatifs qui s'imposent. Le népotisme d'affaires et l'univers de la finance sont cloués au pilori de la morale par Maurice Druon et Denys de la Patellière. Le verdict est sans appel : le capitalisme conduit inéluctablement l'homme à sa perte. Au-delà du message, c'est la forme qui confère aux "Grandes familles" sa grandeur. L'interprétation pour commencer. Pierre Brasseur contre Jean Gabin, c'est un duel au sommet. Le scénario ensuite, assez ingénieux et surtout très emballant. Les dialogues enfin, signés Audiard. On retiendra par exemple le célèbre : "Je n'ai rien contre les excuses, je suis même prêt à en recevoir". Donc au final, que peut-on reprocher aux "Grandes familles" ? Une fin plus travaillée, ne donnant pas un léger goût d'inachevé. Un personnage de Bernard Blier plus développé… Ce sera fait dans la suite de la saga ‘’La chute des corps’’ et ‘’Rendez-vous aux enfers’’ mais ces romans n’atteindront pas la concision et la force des ‘’Grandes familles’’.


Mes 100 films (201-300) 284 - Le jardin des Finzi-Contini


Le jardin des Finzi-Contini – V. de Sica (1970)
Dominique Sanda, Fabio Testi

Italie, 1938. Ayant entrepris depuis peu de se convertir à l'antisémitisme, le régime fasciste multiplie les mesures vexatoires contre les Juifs italiens. Mais la famille Finzi-Contini, pilier de l'aristocratie de Ferrare depuis des générations, ne croit pas à l'imminence de la menace. Les deux enfants adultes, Micól et Alberto, aiment bien donner des parties et jouer au tennis dans l'immense parc qui entoure le palazzo familial. Comme les clubs sportifs viennent d'être interdits aux Juifs, des jeunes gens de milieux plus modestes sont désormais invités à jouer dans le jardin des Finzi-Contini. C'est ainsi que Giorgio a l'occasion de rencontrer la lointaine Micól et tombe peu à peu amoureux d'elle, qui lui en préfère un autre, cependant qu'hors des murs, le pire se prépare... 


Vittorio De Sica était un géant, et il le prouve une nouvelle fois avec ce "Jardin des Finzi Contini" du plus bel effet. Relatant en effet aussi bien la montée du fascisme qu'une histoire d'amour difficile, De Sica réussit à trouver un équilibre parfait entre cet aspect historique et le drame amoureux, l'un et l'autre se complétant en définitive admirablement. Il est de plus rare de voir un film traiter autant de sujets avec toujours la même délicatesse et talent (l'amitié, l'amour, la famille, la guerre...) sans jamais qu'une seule goutte de pathos n'apparaisse ici ou là. Mais le film sait également poser des questions essentielles, et ce notamment en nous offrant quelques scènes littéralement déchirantes... Bref, en deux mots : sublime et bouleversant : un grand film.


vendredi 25 octobre 2019

Marc Aurèle - Pensées pour moi-même - 4

 
 
Ces pensées aussi puissantes et vraies qu’il y a plus de 19 siècles n’ont rien perdu de leur actualité. 
En lire une de temps en temps ça ne peut pas faire de mal...

- Considérez les occasions où votre chagrin et votre colère vous ont causé plus de souffrances que les faits eux-mêmes .

- Si tu t'affliges d'une cause extérieure, ce n'est pas elle qui t'importune, c'est le jugement que tu portes sur elle.

- Dès l'aurore, dis-toi d'avance : Je rencontrerai un indiscret, un insolent, un fourbe, un envieux, un égoïste. 

 

Mes 100 films (201-300) 282 - Tempête à Washington


Tempête à Washington – O. Preminger (1962)
H. Fonda, C. Laughton, F. Tone
Le président des Etats-Unis vient de choisir son nouveau secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères: Robert Leffingwell. Avant d'être entériné par le Sénat, ce choix doit être examiné en commission d'enquête. Les ennemis de Leffingwell en profitent pour le discréditer. Un témoin inconnu vient révéler que le futur secrétaire d'Etat a autrefois appartenu à une cellule communiste.

Preminger décortique ici le système politique américain avec ce film dont l'intrigue à tiroirs ne cesse de se renouveler pour nous offrir de passionnants rebondissements. Tout part du simple fait que le Président a nominé Secrétaire d'État un homme qui ne fait pas l'unanimité et dont l'intégrité va être remise en question. D'une salle d'audience à une salle du Sénat en passant par le foyer même des hommes politiques, aucun endroit ni aucune personne ne sont épargnés. Une simple opposition fait ressurgir le passé, la vie privée et peut mener jusqu'au chantage et à la mort. Le film décrit tout ça avec brio, filmé avec force par Preminger qui ne laisse jamais l'ennui se pointer même lors d'incessants débats où ce n'est pas la vérité qui compte mais l'objectif à atteindre. Cynique peut-être mais surtout désespérément lucide, cette ''tempête'' est portée avec talent par une pléiade d'acteurs mais le plus mémorable est sans aucun doute Charles Laughton, irrésistible dans son dernier rôle : celui d'un vieux sénateur bougon et tenace.


jeudi 24 octobre 2019

Mes 100 films (201-300) 281 - Le tour du monde en 80 jours


Le tour du monde en 80 jours – M. Anderson (1956)
David Niven, Shirley Mc Laine, Cantiflas

A la suite d'un pari avec un membre de son club, Phileas Fogg, accompagné de son domestique Passe-Partout, s'embarque pour un tour du monde en quatre-vingts jours, à pied, à cheval, en bateau…

Très bonne adaptation du roman de Jules Verne, c'est frais, exotique et hors d'âge. De plus il y a la crème des "stars" de l'époque... David Niven est un Philéas Fogg plus que parfait !



mercredi 23 octobre 2019

Divas - Grace Bumbry


En juillet 1961 les colonnes du temple de l’opéra wagnérien, Bayreuth, tremblent sur leurs bases. Wieland Wagner, petit fils de Richard, directeur artistique du festival va provoquer un double scandale retentissant avec sa production de Tannhäuser.
Les vieux démons sommeillent toujours à Bayreuth, dont le public n'est pas uniformément marqué au coin du progressisme absolu. Les réactions hostiles d'une partie des wagnériens devant ce Tannhäuser "scandaleux" en sont encore la preuve. Choquante la chorégraphie de Maurice Béjart pour la Bacchanale dansée de façon très explicitement sensuelle par son Ballet du XXe siècle ! Indécente plus encore la présence de Grace Bumbry, chanteuse afro-américaine dans le rôle de Vénus. Mais la légende dorée wagnérienne n'a pas hésité longtemps, elle : Béjart et Bumbry font partie depuis leur passage à Bayreuth des figures incontournables du Festival.
Grace Bumbry est une des perles noire de l’opéra nord-américain.
Née en 1937, elle étudie à Boston, Chicago, Santa Barnara avec Lotte Lehmann. Elle fera ses débuts à Paris en 1960 dans le rôle d’Amnéris dans Aïda. , C’est l’année suivante qu’elle chantera Vénus dans Tannhäuser au festival de Bayreuth.
Après ce Tannhäuser, on la surnomme la ‘’Vénus noire, elle entreprend une grande carrière sur les plus grandes scènes internationales.
Son répertoire, s'appuyant d'abord sur les grands rôles de mezzo (Azucena, Eboli, Carmen, Dalila) s'orientera dans les années 70 davantage vers les rôles de soprano dramatique, notamment Abigaïl, Lady Macbeth, Gioconda,Santuzza, Tosca, Norma, Turandot... ,
Outre sa voix riche et puissante, et d'une étendue rare, elle possède une personnalité scénique saisissante.
Ici grandissime Princesse Eboli dans ‘’O don fatale’’ Don Carlo de G. Verdi . Festival d’Orange 1984.


Mes 100 films (201-300) 280 - A l'est d'Eden

A l’est d’Eden – Elia Kazan (1955)
James Dean, Raymond Massey, Jo van Fleet
Une petite ville des Etats-Unis à l'aube de la Première Guerre mondiale. Cal, jeune révolté, s'oppose, en faisant fortune, à son père qui lui préfère son frère.
Adaptation de la dernière partie du roman de John Steinbeck, À l’est d’Éden est un magnifique drame réussi en tous points. Elia Kazan fait preuve d’originalité en filmant ce drame intimiste avec l’ampleur d’une grande fresque hollywoodienne (Ouverture musicale comme dans les péplums de cette époque, mouvements de caméra très travaillés, cadres volontairement débullés, Technicolor flamboyant, Cinémascope…) donnant encore plus de force à cette œuvre. Mais ce qui marque surtout dans ce film est l’interprétation incroyable de James Dean. Celui-ci amène un type de jeu totalement novateur qui en dit plus sur le mal-être de son personnage par sa gestuelle et ses expressions faciales que par les dialogues. Même une soixantaine d’années après la sortie de ce film, peu de comédiens ont pu offrir une prestation aussi novatrice et physiquement aussi expressive. Un chef-d’œuvre toujours aussi puissant de nos jours.



mardi 22 octobre 2019

Paroles paroles encore des mots, toujours des mots, rien que des mots...


Saviez-vous que le premier sandwich fut servi en 1762 à lord John Montagu, comte de Sandwich, qui souhaitait pouvoir manger sans quitter sa table de jeu ? Que bien avant Romain Duris, les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle séjournaient dans des auberges espagnoles où l'on croisait déjà de très nombreuses nationalités ? Notre vie quotidienne est ainsi truffée de mots dont le nom interpelle. Qu'ils aient pour origine le patronyme de leur inventeur ou d'un personnage mythique, tels Joseph Guillotin et sa guillotine, Charles Sax et le saxophone et même la déesse Europe, ou qu'ils proviennent d'un lieu comme le temple Juno Moneta où se frappait la monnaie à Rome ou la ville de Bougie en Algérie d'où on importait la cire des chandelles, ce sont autant d'invitations à voyager dans le temps et dans l'espace.

Alors en voiture...


HERMÉTIQUE.
Thot était un dieu égyptien qui, dans le mythe d’Osiris, était le conseiller de ce dernier, puis le protecteur d’Horus, aidant à la résurrection ; il présidait aux sciences et on lui attribuait des ouvrages encyclopédiques sur la religion et la science de l’ancienne Égypte.
Les Grecs lui donnèrent le nom d’Hermès Trismégiste, « Hermès trois fois très grand » ; on désigna sous le nom de Livres d’Hermès Trismégiste des ouvrages probablement composés au IIIe siècle par des néoplatoniciens, adeptes des idées religieuses égyptiennes.
De là découla le nom donné par les alchimistes à l’auteur - légendaire - de leur art, c’est-à-dire ayant rapport à l’alchimie, à la connaissance de la transmutation des métaux et de la médecine universelle, réservée aux seuls initiés.
Par extension, est hermétique ce qui est obscur et dont le sens paraît réservé aux initiés, mais aussi ce qui est parfaitement fermé, à l’image de ce vase permettant une fermeture totale, grâce à une invention d’Hermès Trismégiste.

Mes 100 films (201-300) 279 - La nuit de l'iguane

La nuit de l’iguane – John Huston (1964)
Richard Burton, Ava Gardner, Deborah Kerr

Le Révérend Shannon a été suspendu de ses fonctions de pasteur pour cause de "fornication". Il est maintenant guide d'une agence de tourisme et accompagne un groupe de femmes seules, en autocar à travers le Mexique. Miss Fellowes, qui dirige le groupe, a à sa charge une très jeune fille, Charlotte, qui fait une cour sans équivoque à l'ancien pasteur. Miss Fellowes en rejette sur lui la responsabilité. Excédé, Shannon prend l'initiative d'emmener le groupe dans un hôtel surplombant la mer et tenu par Maxine, une femme libre et impétueuse. Tous ces personnages vont s'affronter, s'humilier, se confier, et pour certains d'entre eux, au terme d'une nuit bouleversante, choisir comment ils vont continuer à vivre.

Un homme, trois femmes, une nuit… Une ambiance noir et tumultueuse, une plongée passionnante dans les profondeurs de la noirceur humaine, pour un psychodrame de haute gamme et passionnant, dans de magnifiques décors exotiques sous le soleil du Mexique. Le jeu des acteurs transcende tout : Richard Burton, nonchalant, imprévisible, plein d'humour, Ava Gardner rayonnante de sensualité qui nous explique qu'on peut très bien être nymphomane et aimer son mari, Deborrah Ker, sobre et sublime qui nous raconte une étrange rencontre sexuelle (mais avortée) et Sue Lyon, déchainée. Bref, un vrai régal.


lundi 21 octobre 2019

Ma chère maman - Lettres d'écrivains à leur maman - Marcel Proust


"Ma chère maman..."
De Baudelaire à Saint-Exupéry, des lettres d'écrivains
Lu par Robin Renucci et Gérard Desarthe
Lettre de Marcel Proust

Mes 100 films (201-300) 278 - Django unchained




Django unchained – Quentin Tarentino (2013)
Jamis Foxx, Christoph Waltz, Leonardo di Caprio
Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.
Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…
Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche… Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie… 


Ce brillant hommage aux westerns-spaghettis est signé par un Tarantino en pleine forme. C'est brut, déjanté, violent, ça tire et éclabousse de partout, des dialogues aux petits oignons ponctués d'humour, une BO audacieuse qui mélange les genres, des costumes et des décors soignés, soit 2h45 jubilatoires de grand cinéma. Et quelle distribution : Jamie Foxx juste parfait, Leonardo DiCaprio magnifiquement salaud/sadique, Samuel L. Jackson odieux en serviteur raciste, mais la palme revient assurément à un Christoph Waltz tout simplement fantastique. J'adore les westerns et celui-ci en est un pur chef d'oeuvre.


dimanche 20 octobre 2019

Les enquêtes de Sherlock Holmes S1E02 - Flamme d'argent


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Les enquêtes de Sherlock Holmes
Flamme d'argent - S1E02
RTF – 20/10/1958

Mes 100 films (201-300) 277 - 20 000 lieues sous les mers

20 000 lieues sous les mers – R. Fleischer (1955)
J. Mason, K. Douglas, P. Lorre

En 1868, un monstre mystérieux s'acharne sur les bateaux naviguant dans l'océan Pacifique. Alarmé par ce phénomène, le gouvernement américain arme une frégate. Ned, un fabuleux harponneur, Aronnax, un homme de science et son assistant partent à la recherche du supposé monstre marin...

Un film-phare de mon enfance...Richard Fleischer signe ici une magnifique adaptation du roman de Jules Vernes. Réalisé et produit avec un soin extrême, 20 000 lieues bénéficie d'une direction artistique, d'une interprétation et d'effets spéciaux absolument remarquables. Après tout ce temps passé, on pourrait craindre que ce film ait trop vieilli. Eh bien, non : 20 000 lieues sous les mers reste un classique intemporel du cinéma d'aventure. Richard Fleischer réalise le meilleur film de sa carrière avec "les Vikings" dans lequel il retrouvera Kirk Douglas.


samedi 19 octobre 2019

Demain sur votre écran - Les enquêtes de Shelock Holmes Saison 1

 

Une génération d'holmésiens se souvient encore avec nostalgie des premières notes de musique à l'orgue de barbarie du générique d'une émission de radio diffusée, chaque lundi soir, sur la RTF à partir de 1958. Il s'agissait des "Enquêtes de Sherlock Holmes". 
 
Depuis, nombreux sont ceux qui espéraient pouvoir entendre à nouveau (ou découvrir, pour les plus jeunes) les 38 épisodes (37 émissions, mais 38 épisodes, car l'émission diffusée le 22 juin 1959 comprenait deux aventures), avec Maurice Teynac (puis Michel Etcheverry et Georges Descrières) dans le rôle de Sherlock Holmes, et Pierre Mondy (puis René Clermont et Pierre Destailles) dans celui du docteur Watson. 

 https://www.sshf.com/images/maurice-teynac.jpg
                M. Teynac        M. Etcheverry        G. Descrières
 
                                         P. Mondy             R. Clermont               P. Destailles
Nous commençons demain la publication des 12 épisodes de la première saison s’étendaient, tous les lundis soir, du 13 octobre au 29 décembre 1958.
Le premier épisode a été publié ici le 5 mai dernier. Pour ceux qui l’auraient raté vous le trouverez ICI .
Donc à demain avec le 2ème épisode ‘’Flamme d’argent’’.
PS. Que les fans d’Arsène Lupin ne s’inquiètent pas, notre ‘’gentleman cambrioleur’’ s’insérera de temps en temps entre les enquêtes de son rival Herlock Sholmes qui retrouvera son véritable patronyme en retraversant le Channel...

Mes 100 films (201-300) 276 - Une étoile est née

Une étoile est née – George Cukor (1954)
Judy Garland, James Mason

Norman Maine, acteur vieillissant et alcoolique, décèle en Esther Blodgett, une jeune chanteuse, un talent qui ne demande qu'à s'épanouir. Mais Norman, une fois marié à Esther, étoile naissante de la comédie musicale, supporte mal le succès de sa femme et se remet à boire...

Une satire au cordeau du vaste monde de la célébrité, qui s'assortit d'une comédie romantique tournant progressivement au drame, le tout magnifiquement interprété par Judy Garland et James Mason. Alternant humour doux-amer, émotion et sentiments entre deux splendides numéros musicaux exécutés par l'actrice (qui trouve ici sans doute possible son plus beau rôle), A STAR IS BORN, classique inébranlable du cinéma hollywoodien des années 50, marque par ailleurs son empreinte dans l'éternel l’instant d’une séquence à la beauté indescriptible, où nos deux tourtereaux se retrouvent dans leur demeure au bord d'une plage magnifiée par le coucher du soleil, avant que la mort du mari, noyé dans la mer, ne les sépare à jamais. Pour ce petit bout de film unique, A STAR IS BORN vaut tout l'or du monde.