dimanche 27 octobre 2019

Mes 100 films (201-300) 285 - Le chat



Le chat – Pierre Granier Deferre (1971)
Simone Signoret, Jean Gabin

Dans le huis clos étouffant d'un petit pavillon de banlieue épargné par la démolition, un vieux couple sans enfants se déchire. Lui, Julien Bouin, ouvrier à la retraite, ne l'aime plus, elle, Clémence Bouin, ancienne trapéziste qui a dû abandonner sa carrière suite à une chute. Lorsque Julien recueille un chat à qui il donne toute son affection, la jalousie commence à s'emparer de Clémence.

"Le chat", c'est avant tout l'affrontement de Jean Gabin et Simone Signoret, deux monstres sacrés du cinéma français! L'atmosphère, la fameuse atmosphère Simenon, tout comme la psychologie des personnages, leur ambiguïtè, les ressorts cachés qui les font agir, tout cela est fort bien rendu, d'autant que le jeu de Gabin et celui de Signoret s'harmonisent fort bien! Trois personnages: le mari, la femme - ex-acrobate de cirque devenue infirme - et, entre eux, un tiers qui les sépare plus qu'un amant ou une maîtresse: un chat! Un couple qui se hait et pourtant s'aime encore! Gabin, vieilli, massif et sans coups de gueule spectaculaires, et Signoret, pathètique dans la déchéance physique et la souffrance morale, sont les derniers témoins de ce monde qui disparaît, bercés par les partitions poignantes de Philippe Sarde! Un chef d'oeuvre douloureux, à l'interprètation inoubliable, où chaque petit lancer de papier amorce une destruction inévitable...



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