samedi 26 octobre 2019

Mes 100 films (201-300) 283 - Les grandes familles


Les grandes familles – Denys de la Patelière (1958)
J. Gabin, J. Desaikky, P. Brasseur

Noel Schoulder est à la tête de l'entreprise familiale, son fils François n'est malheureusement pas prêt pour diriger cette entreprise.

Exemple type de la ‘’qualité française’’ vilipendée par la ‘’Nouvelle vague’’, ce film, plus de 60 ans après, a plutôt bien vieilli.
Terrifiant et cynique, tels sont les deux qualificatifs qui s'imposent. Le népotisme d'affaires et l'univers de la finance sont cloués au pilori de la morale par Maurice Druon et Denys de la Patellière. Le verdict est sans appel : le capitalisme conduit inéluctablement l'homme à sa perte. Au-delà du message, c'est la forme qui confère aux "Grandes familles" sa grandeur. L'interprétation pour commencer. Pierre Brasseur contre Jean Gabin, c'est un duel au sommet. Le scénario ensuite, assez ingénieux et surtout très emballant. Les dialogues enfin, signés Audiard. On retiendra par exemple le célèbre : "Je n'ai rien contre les excuses, je suis même prêt à en recevoir". Donc au final, que peut-on reprocher aux "Grandes familles" ? Une fin plus travaillée, ne donnant pas un léger goût d'inachevé. Un personnage de Bernard Blier plus développé… Ce sera fait dans la suite de la saga ‘’La chute des corps’’ et ‘’Rendez-vous aux enfers’’ mais ces romans n’atteindront pas la concision et la force des ‘’Grandes familles’’.


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