jeudi 5 avril 2018

Rhétorique, fleurs et figures




Rhétorique est emprunté au latin rhetorica, repris au

grec rhêtorikê (tekhnê) « art de l'éloquence »,

substantif de l'adjectif rhêtorikos « qui concerne les

orateurs, l'art oratoire », de rhêtôr, rhéteur. L'art de la

rhétorique a d'abord été défini comme celui de parler en

public, comme celui de l'orateur de l'agora, du forum, de

la curie, puis en général de la technique pour bien parler

et bien écrire, c'est-à-dire convaincre et persuader

l'auditeur ou le lecteur. L'héritage grec a été recueilli à

Rome par Cicéron (De oratore, 55 av. J.-C.) et Quintilien

(De institutione oratoria, v. 95).

Le mot a été emprunté très tôt par l'ancien français

savant avec la variante rectorique désignant l'ensemble

des procédés constituant l'art de l'éloquence orale et

écrite, d'où fleurs de rhétorique et, plus tard, figures de

rhétoriques.

En ayant dit cela on a tout dit et rien dit. Et pourtant

vous et moi utilisons quotidiennement de figures ou des

fleurs de rhétorique, comme M. Jourdain la prose, sans le

savoir. Rien ne vaut quelques exemples.

‘’Je l’ai vu de mes yeux vu, vu comme je vous vois’’ vous

faites une EPANALEPSE

‘’Madame se meurt ! Madame est morte ! ‘’ (Bossuet),

c’est un POLYPTOTE

‘’ Ai-je besoin de vous dire...’’ est une PRETERITION

''Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas''

(Pascal). C’est une ANTANACLASE.

Le prochain à venir c’est prolepse…

Ca peut paraître compliqué mais finalement je trouve ça

assez beau, même si c’est incompréhensible comme une

poésie de St John Perse ou Mallarmé.

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