lundi 9 avril 2018

C'est quoi ça? - Prolepse


Retournons dans le jardin des fleurs de rhétorique pour

cueillir une prolepse… C’est à dire ??? Eh bien voilà.

Prolepse est un nom féminin emprunté à l’époque de la

Renaissance au grec prolêpsis « opinion que l'on se fait

d'avance, préjugé », et, spécialement en rhétorique, «

réponse anticipée à une question ». Ce substantif est

dérivé du verbe prolambanein (futur prolêpsesthai) «

prendre, porter en avant » et, avec une valeur

temporelle, « prendre par avance » d'où, au figuré, «

prendre d'avance par l'esprit, présumer, préjuger ». Ce

verbe est formé de pro (→ pour, pro-) et de lambanein «

prendre » . Le mot désigne en rhétorique une figure par

laquelle on va au-devant des objections de l'adversaire.

Au XIX e s., il a été repris en philosophie pour désigner

l'ensemble des notions généralisées a priori dans le 

système d'Épicure et, en théologie, à propos d'un

anachronisme par anticipation. En stylistique, il désigne

le fait de placer un mot dans la proposition qui précède

celle où il devrait normalement figurer.

Une fois qu'on a dit ça on n’a rien compris. Alors usons

nous de prolepses ? Bien entendu mais encore une fois

sans le savoir. Pour faire plus simple la prolepse est une

figure de style, qui consiste à anticiper le futur, à se

projeter dans l'avenir. Exemples : ‘’J'aurai mon bac

l'année prochaine’’. Ou bien comme l’a dit Pascal ‘’Le nez

de Cléopâtre, s'il eût été plus court, la face de la terre

en eût été changée’’ Ce à quoi Pierre Dac avait ajouté

‘’Mais bien moins que son propre visage...’’.

Soit dit en passant, la réfutation d’une prolepse est une

upobole… Mais ça c’est une autre histoire.

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