vendredi 5 juin 2020

Comment meurt-on à l'Opéra ? Aïda - Giuseppe Verdi

 
Si nous sommes en pleine Antiquité égyptienne, l’intrigue elle, est intemporelle. Amour, jalousie, trahison, mort des amants… Des thèmes bien connus. Radamès, capitaine de la garde égyptienne, est épris d’Aïda, l’esclave de la princesse Amnéris. Amnéris qui est, bien entendu, elle aussi amoureuse du jeune homme. Sa jalousie ne tarde pas à éclater et finit par causer la perte des amants. 
 
Aïda n’est pas comme on le pense généralement un opéra à la mise en scène impressionnante et aux grands airs spectaculaires. On y trouve des moments de grande douceur. Et en particulier le final. Le plus souvent la mort des héros donne lieu a des morceaux de bravoure. Ici c’est tout le contraire. Ils sont condamnés à être enfermés vivants dans une grotte.
Ils unissent leurs voix dans un ultime duo d'amour de plus en plus doux, éthéré («O terra, addio»), tandis qu'Amneris, la voix étouffée par le chagrin, implore la paix éternelle pour Radamès au milieu d'un chœur de louanges à l'adresse du dieu Ptah Le rideau tombe lentement sur la mort d'Aïda dans les bras de Radamès qui disparaissent dans l’ombre, alors que l'orchestre s'évanouit peu à peu dans le silence.
Ici ce sont Placido Domingo et Aprile Milo qui s’y collent...



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire