vendredi 8 juin 2018

Mes 100 (autres) films - 115 - Le Samouraï


Le Samouraï (1957) J.P. Melville

Alain Delon, François Perrier



Jeff Costello, dit le Samouraï est un tueur à gages. Alors

qu'il sort du bureau où git le cadavre de Martey, sa

dernière cible, il croise la pianiste du club, Valérie. En

dépit d'un bon alibi, il est suspecté du meurtre par le

commissaire chargé de l'enquête. Lorsqu'elle est

interrogée par celui-ci, la pianiste feint ne pas le

reconnaître. Relâché, Jeff cherche à comprendre la

raison pour laquelle la jeune femme a agi de la sorte.


Il n y'a pas de plus profonde solitude que celle du

samouraï,si ce n'est celle du tigre dans la jungle, peut-

être...’’ Cette citation en ouverture du film donne le ton


de ce polar stylisé aux dialogues épurés! A cet égard "Le

samouraï est exemplaire!Le film reprend une oeuvre

méconnue de Frank Tuttle,"Tueur à gages": (ICI) beauté

froide d'Alain Delon correspondant à celle d'Alan Ladd,

même imperméable,même amour des animaux,même

violence implacable,même univers nocturne! Dirigé pour la

première fois par Jean-Pierre Melville,le plus américain

des cinéastes français,Alain Delon s'impose en tueur

fascinant et incarne avec beaucoup d’ambiguïté son

personnage de loup solitaire traquè par la police et ceux

qui l'emploie! Ce personnage de fauve traqué qui tombe

amoureux de celle qui deviendra sa mort fixe

définitivement la mythologie Delon ! On notera la

perfection froide du cadrage et de la photographie,

l'abandon des personnages au profit de figures

mythiques,le sens de la tragédie,la belle musique de

François de Roubaix et quelques scènes remarquables

comme cette incroyable poursuite dans le métro parisien!

Un chef d'oeuvre absolu du cinéma français des années

60 ou le regard glacial de Delon avec sa gabardine et son

chapeau est gravé à tout jamais dans nos mémoires...


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