mercredi 21 mars 2018

Mes 100 films - 100 bandes annonce - 62 - Ludwig ou le crépuscule des dieux

Ludwig ou le crépuscule des dieux (1972) L. Visconti

H. Berger, R. Schneider, T. Howard, S. Mangano

Dernier volet de la trilogie allemande avec les Damnés et

Mort à Venise ; Ludwig est avec le Guépard la grande

fresque historique de L. Visconti, Dans tous ces films,

qu’on peut bien appeler des chefs d’oeuvre, Visconti

s’attache à montrer la fin d’un monde, la disparition d’une

société et sa décadence. Et c’est beaucoup de lui qu’il

parle ; lui le descendant d’une illustre et très

aristocratique famille italienne.

Pour faire court il y a 3 raisons de voir et revoir Ludwig.

Romy Schneider qui donne, plus de 15 ans après, un visage

de Sissi bien différent de la sirupeuse viennoiserie des

années 50. Le décalage de la maturité et la distance lasse

de Romy donnent au personnage grâce et gravité . Un

choix d’actrice éclatant et le meilleur complément

possible du maladif H. Berger.

La 2ème raison est Helmut Berger lui-même, Révélé par

Visconti dans les Damnés. Egérie homosexuelle par

excellence et accessoirement amant du cinéaste, il

trouve là le rôle de sa vie. Sous le direction du cinéaste il

est admirablement un pantin qui se démantibule sous nos

yeux, ce roi ambitieux miné par sa délicatesse

dépressive. Grâce à lui Wagner tutoie Shakespeare.

La 3ème raison est Visconti lui même. Tout dans ce film

porte sa marque du bouquet de fleurs au bouton de

guêtre. Il s’est lancé dans cette aventure insensée qui lui

a miné la santé au diapason de son personnage dont il

filme l’agonie avec un sens à la fois de beauté et de

laideur, d’horreur et de grandeur,

La fatigué accumulée durant ce tournage le dissuadera de

mener à son terme un autre projet démesuré : La

Recherche du temps perdu de M. Proust...


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