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Les réquisitoires des Flagrants délires
Pierre Desproges
J.M. le Pen
France Inter le 28 novembre 1982
Le
Tribunal des flagrants délires est une emission de radio
satirique diffusée sur France Inter de septembre 80 à juin 81 et de
septembre 82 à juin 83.
l'émission
avait pour cadre un tribunal imaginaire présidé par Claude Villers, (surnommé le « Massif central » par
Desproges).
L'émission
connut un succès incontestable, et les personnalités invitées à
passer en jugement furent nombreuses, dont : Pierre
Perret, le 1er
invité, F. Mitterrand, Renaud, D. Cohn-Bendit, J. Séguéla, G.
Bedos, Y. Noah, Coluche, L. Zitrone, ou J.M. le Pen,,,
Le
« procès » commençait par une présentation de
l'invité, présenté comme « prévenu », et
« interrogé » par le président du tribunal Claude
Villers.
Le
prévenu était par la suite attaqué par le Ministère
public,
représenté par « le procureur de la République Desproges
française », alias Pierre
Desproges.
Le début de ses réquisitoires, souvent identique (avec quelques
variations), est resté célèbre : « Françaises,
Français ; Belges, Belges ; mon Président-mon chien ;
monsieur l'avocat le plus ‘’bas
d’Inter" (nous sommes au début des années 80...);
mesdames et messieurs les Jurés ; public chéri, mon amour ! »,
parfois complété de « Bonjour, ma colère ! Salut, ma
hargne ! Et mon courroux, coucou ! », ce dernier mot
étant repris en chœur par le public.
Avec
le temps, Desproges alla jusqu'à ignorer totalement dans ces
réquisitoires les invités de l'émission du jour, pour partir dans
de longs exposés sur des sujets aussi divers que le cassoulet
toulousain,
la recette du cheval-melba,
le cancer
ou sa dernière quittance de gaz. Le tout était invariablement
ponctué d'allusions dénigrantes envers Luis
Rego
concernant ses origines portugaises, ses compétences « d'avocat
pourri d'office » ou sur sa Tata Rodriguez que Desproges
soupçonne de
lui envoyer des ccolis en ‘’paquet-fado’’qu'elle
lui envoie des colis, et conclu généralement par la formule
rituelle : « Donc, l'accusé est coupable, mais son avocat
vous en convaincra mieux que moi ».
Les
« prévenus » étaient par la suite défendus par Luis
Rego qui
alternait les digressions et les thématiques loufoques, comme des
parodies de jeux radiophoniques, des fiches bricolages
improbables, etc. Heureux
temps...
Commençons
avec Jean Marie le Pen. ‘’Peut-on rire de tout avec tout le
monde’’ attaque le procureur Desproges...
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