Ma
femme est une sorcière (1942) René Clair
Veronica
Lake, Frederic March
Au
XVIIe siècle, une sorcière et son père sont condamnés au bûcher
par Jonathan Wooley, geste funeste car une malédiction est jetée à
travers les siècles sur les heritiers de Wooley. Trois siècles plus
tard, Wallace Wooley s'apprête à épouser Estelle Masterson.
La
vengeance est un plat qui se mange froid. Pour cela il faut attendre
parfois plusieurs centaines d’années pour l’assouvir. Un père
et sa fille propulsés au vingtième siècle voient peu à peu
s’étioler leurs déterminations vengeresses de départ. L’époque
est agréable, le vin est bon. Le père se grise d’alcool, la fille
n’est pas insensible au charme du maître de maison. Devant de
telles impressions la vengeance se trouve reléguée au rang d’une
vilaine colère. Œuvre charmante, naïve et spontanée « Ma femme
est une sorcière » se situe dans la période américaine de René
Clair cinéaste parachuté paradoxalement performant dans un cinéma
joyeux, maillon important d’un genre plébiscité par un public
friand de comédies américaines. Véronica Lake la mèche dans l’œil
est une sorcière virevoltante, un petit bout de femme bondissant de
pièce en pièce troublant profondément le conformisme obscur d’un
politicien sur le point de faire un mariage sans éclat.
Délicieuse
comédie fantastique illuminée par le charme et le glamour de
Veronica Lake.
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