dimanche 3 mars 2019

Mes 100 films (201-300) - 220 - Violence et passion

Violence et passion (1974) Luchino Visconti
Burt Lancaster, Silvana Mangano, Helmuth Berger

  Un vieux professeur, vivant seul dans sa maison romaine remplie de livres d’art, de tableaux et de souvenirs, est dérangé par l’intrusion de Bianca Brumonti, une comtesse qui insiste pour louer le deuxième étage de sa maison, afin d’y loger son étrange tribu : sa fille Lietta, Stefano, le fiancé de cette dernière ainsi qu’un gigolo, Konrad. A titre de loyer, elle lui offre un tableau, une pièce unique qui manque à sa collection. Dès lors, sa vie se trouve bouleversée par l'irruption de cette famille extravagante dont tous les codes moraux sont renversés. Le professeur est ulcéré par la vulgarité de ce monde aristocratique en voie d’embourgeoisement, dépourvu de culture et d’éducation. Mais il est aussi fasciné par l’intelligence de Konrad, cachée sous son cynisme de prostitué, et se lie d’amitié avec le jeune homme, qui devient pendant une courte période le fils qu’il n’a jamais eu.
  Œuvre crépusculaire, magnifiquement mise en scène et impérialement dominée par la présence et l’interprétation de Burt Lancaster, ce « Violence et Passion » remue intérieurement et ne laisse pas indifférent. En aristocrate vulgaire et outrecuidante, Silvana Mangano et sa beauté classique éblouissent. Helmut Berger incarne un Konrad aux multiples facettes et rend attachant un personnage a priori détestable. 
 

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