La
cité Monthiers se trouve prise entre la rue d'Amsterdam et la rue de
Clichy. On y pénètre, rue de Clichy, par une grille, et, rue
d'Amsterdam, par une porte cochère toujours ouverte et une voûte
d'immeuble dont la cour serait cette cité, véritable cour oblongue
où de petits hôtels particuliers se dissimulent en bas des hautes
murailles plates du pâté de maisons. Ces petits hôtels, surmontés
de vitrages à rideaux de photographe, doivent appartenir à des
peintres. On les devine pleins d'armes, de brocarts, de toiles qui
représentent des chats dans des corbeilles, des familles de
ministres boliviens et le maître les habite, inconnu, illustre,
accablé de commandes, de récompenses officielles, protégé contre
l'inquiétude par le silence de cette cité de province.
Mais deux fois par jour, à dix heures et demie du matin et à quatre heures du soir, une émeute trouble ce silence.
Mais deux fois par jour, à dix heures et demie du matin et à quatre heures du soir, une émeute trouble ce silence.
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