Du haut de ma fenêtre, la rue en profondeur, solennelle et massive. Boutiques en sous-sol, où les lampes brûlent tout le jour, dans l’ombre des façades à balcons trop lourdement ornées, enjolivées de bas-reliefs en plâtre sale, avec leurs volutes et leurs médaillons héraldiques. Tout le quartier est ainsi : d’une rue à l’autre, ce ne sont qu’alignements de maisons pareilles à de vieux coffres-forts monumentaux pleins à craquer de valeurs jaunies et du bric-à-brac de la classe moyenne en déconfiture.
Je suis une caméra braquée, absolument passive, qui enregistre et ne pense pas. Qui enregistre l’homme en train de se raser à la fenêtre d’en face et la femme en kimono qui se lave les cheveux. Un jour, il faudra développer tout cela, l’imprimer avec soin, le fixer.
Sans mentir, je l'ai lu au moins quinze fois. Ce qui est suffisant pour comprendre que le chapitre consacrée à Sally Bowles a beaucoup inspiré Truman Capote pour l'écriture de Breakfast Tiffany.
RépondreSupprimerJe passe parfois dans la Nollendorfstrasse. Il y une plaque sur l'immeuble où il habitait. Au 17 ? OUi, je crois.
je na l'ai lu que 2 fois, mais l'envie m'en a repris ces derniers jours... Mais ma bibliothèque, lors de mon départ, a été ''dynamitée, dispersée, ventilée, éparpillée par petits bouts façon puzzle...'' et j'ai du mal à m'en remettre... Découvert après Cabaret, je me suis plongé dans ''Adieu à Berlin'', ''Mr Norris change de train'', Christopher et son monde'', ''Un homme au singulier''... Anyway...
RépondreSupprimerJ'ai pensé à toi en postant cet incipit. J'attendais une réaction...