I
La
table du pape Jean - 2
Bouville,
ayant rempli avec succès la première partie de sa mission, pouvait
manger de bon appétit le civet d’anguilles, délectable, parfumé,
onctueux, qui emplissait son écuelle d’argent.
— Les anguilles
nous viennent de l’étang des Martigues, fit remarquer à Bouville
le pape Jean. Les appréciez-vous ?
Le gros Bouville, la bouche
pleine, ne put répondre que d’un regard émerveillé. La cuisine
pontificale était somptueuse, et même les menus du vendredi y
constituaient un régal rare. Thons frais, morues de Norvège,
lamproies et esturgeons, accommodés de vingt manières et nappés de
vingt sauces, se suivaient en procession sur des plats rutilants. Le
vin d’Arbois coulait comme de l’or dans les timbales. Les crus de
Bourgogne, du Lot ou du Rhône, accompagnaient les fromages.
Le
Saint-Père, pour sa part, se contentait de grignoter du bout des
gencives une cuillerée de pâté de brochet et de sucer un gobelet
de lait. Il s’était mis en tête que le pape ne devait prendre que
des aliments blancs.
Bouville avait à traiter d’un deuxième
problème, et non moins délicat, pour le compte de Monseigneur de
Valois. Un ambassadeur se doit d’aborder de biais les questions
épineuses ; aussi Bouville crut parler fin en disant :
— Très
Saint-Père, la cour de France a suivi avec beaucoup d’attention le
concile de Valladolid qui fut tenu, voici deux ans, par votre légat,
et où il a été ordonné que les clercs eussent à quitter leurs
concubines…
— … sous peine s’ils ne le faisaient, enchaîna
le pape Jean de sa petite voix rapide et étouffée, d’être privés
dans les deux mois de la tierce partie des fruits de leurs bénéfices,
et deux mois après d’un autre tiers, et encore après deux mois
d’être privés de tout. En vérité, messire comte, l’homme est
pécheur même s’il est prêtre, et nous savons bien que nous
n’arriverons pas à supprimer tout péché. Mais au moins, pour
ceux qui s’y entêteront, cela emplira nos coffres qui servent à
faire le bien. Et beaucoup aussi éviteront de rendre publics leurs
scandales.
— Et ainsi les évêques cesseront, comme ils ont trop
coutume de le faire, d’assister en personne au baptême et au
mariage de leurs enfants illégitimes.
Ayant dit cela, Bouville
brusquement rougit. Était-ce bien habile de parler d’enfants
illégitimes justement devant le cardinal du Pouget ? Un faux pas.
Mais personne ne semblait y avoir pris garde. Bouville se hâta donc
de poursuivre :
— Mais d’où vient, Très Saint-Père, qu’une
punition plus forte ait été décrétée contre les prêtres dont
les concubines ne sont pas chrétiennes ?
— La raison en est bien
simple, messire comte, répondit le pape Jean. Le décret vise
justement l’Espagne qui compte quantité de Maures… où nos
clercs recrutent bien facilement des compagnes que rien ne gêne à
forniquer avec la tonsure.
Il se tourna légèrement dans son grand
siège, et un très bref sourire passa sur ses lèvres étroites. Il
avait vu la direction où l’ambassadeur du roi de France cherchait
à tirer l’entretien. Et maintenant il attendait, à la fois
défiant et amusé, que messire de Bouville eût avalé une gorgée,
afin de se donner courage, et affecté un air faussement aisé pour
dire :
— Il est certain, Très Saint-Père, que ce concile a pris
de sages édits qui nous serviront grandement lors de la croisade.
Car nous aurons maints clercs et aumôniers pour accompagner nos
armées, et qui s’avanceront en pays maure ; il serait mauvais
qu’ils donnassent l’exemple de la méconduite.
Après quoi
Bouville respira mieux, le mot de croisade était dit. Le pape Jean
plissa les paupières, joignit les doigts.
— Il serait mauvais
également, répondit-il posément, que la même licence se mît à
proliférer dans les nations chrétiennes pendant que leurs armées
auraient affaire outre-mer. Car on a toujours constaté, messire
comte, que lorsque les armées de guerre sont loin à se battre, et
qu’on a puisé dans les peuples les combattants les plus vaillants,
il fleurit toutes sortes de vices dans ces royaumes comme si, la
force s’éloignant, le respect qu’on doit aux lois de Dieu
partait du même coup. Les guerres offrent de grandes occasions de
péché… Monseigneur de Valois est-il toujours aussi ferme sur
cette croisade dont il veut honorer notre pontificat ?
— Eh bien !
Très Saint-Père, les députés de la Petite Arménie…
— Je
sais, je sais, dit le pape Jean en écartant et rapprochant ses
maigres doigts. C’est moi-même qui ai envoyé ces députés à
Monseigneur de Valois.
— Il nous parvient de toutes parts que les
Maures, sur les rivages…
— Je sais. Les rapports me parviennent
en même temps qu’à Monseigneur de Valois.
Les conversations
particulières s’étaient arrêtées le long de la grande table.
L’évêque Pierre de Mortemart qui accompagnait Bouville dans sa
mission, et dont on disait qu’il serait bientôt promu cardinal,
prêtait l’oreille, et tous les neveux et cousins, prélats ou
dignitaires, en faisaient autant. Les cuillers glissaient sur le fond
des assiettes comme sur du velours. Le souffle singulièrement
assuré, mais sans timbre, qui sortait de la bouche du Saint-Père
était difficile à saisir, et il fallait une grande habitude pour le
capter d’un peu loin.
— Monseigneur de Valois, que j’aime d’un
amour très paternel, nous a fait consentir la dîme ; mais jusqu’à
présent cette dîme ne lui a servi qu’à confisquer l’Aquitaine
et à soutenir sa candidature au Saint Empire. Ce sont entreprises
très nobles, mais qui ne s’appellent point croisades. Je ne suis
nullement certain, l’an prochain, de consentir à nouveau cette
dîme et moins encore, messire comte, de consentir aux subsides
supplémentaires que l’on me demande pour l’expédition.
Bouville
reçut durement le coup. Si c’était là tout ce qu’il devait
rapporter à Paris, Charles de Valois entrerait dans une belle
fureur.
— Très Saint-Père, répondit-il en s’efforçant à la
froideur, il avait semblé au comte de Valois comme au roi Charles
que vous étiez sensible à l’honneur que la chrétienté pourrait
retirer…
— L’honneur de la chrétienté, mon cher fils, est de
vivre en paix, coupa le pape en frappant légèrement sur la main de
Bouville.
— Est-ce attenter à la paix chrétienne que de vouloir
ramener les Infidèles à la vraie foi et d’aller combattre chez
eux l’hérésie ?
— L’hérésie ! L’hérésie ! répondit le
pape Jean dans un chuchotement. Occupons-nous donc d’abord
d’arracher celle qui fleurit dans nos nations et ne nous soucions
point tant d’aller presser les abcès sur le visage du voisin quand
la lèpre ronge le nôtre ! L’hérésie est mon souci, et je
m’entends assez bien je crois à la poursuivre. Mes tribunaux
fonctionnent, et j’ai besoin de l’aide de tous mes clercs, comme
de celle de tous les princes chrétiens, pour la traquer. Si la
chevalerie d’Europe prend le chemin de l’Orient, le diable aura
champ libre en France, en Espagne et en Italie ! Depuis combien de
temps Cathares, Albigeois, et Spirituels se tiennent-ils en paix ?
Pourquoi ai-je fragmenté le gros diocèse de Toulouse, qui était
leur repaire, et créé seize nouveaux évêchés dans la Langue d’oc
? Et vos pastoureaux dont les bandes ont déferlé jusqu’à nos
remparts voici bien peu d’années, n’étaient-ils pas conduits
par l’hérésie ? Ce n’est pas sur le temps d’une seule
génération que l’on extirpe un tel mal. Il faut attendre les fils
des petits-fils pour en avoir fini.
Tous les prélats présents
pouvaient témoigner de la rigueur avec laquelle Jean XXII
poursuivait l’hérésie. Si l’on avait consigne de se montrer
coulant, moyennant finances, contre les petits péchés de la nature
humaine, les bûchers en revanche flambaient haut contre les erreurs
de l’esprit. On répétait volontiers le mot de Bernard Délicieux,
moine franciscain qui avait entrepris de lutter contre l’inquisition
dominicaine, et poussé l’audace jusqu’à prêcher en Avignon. «
Saint Pierre et saint Paul, disait-il, ne pourraient eux-mêmes se
défendre d’hérésie, s’ils revenaient en ce monde et étaient
poursuivis par les Accusateurs. »
Délicieux avait été condamné à
la réclusion perpétuelle. Mais, en même temps, le Saint-Père
donnait diffusion à certaines idées étranges, issues de sa vivace
intelligence, et qui, émises du haut de la chaire pontificale,
n’étaient pas sans provoquer de grands remous parmi les docteurs
des facultés de théologie. Ainsi s’était-il prononcé contre
l’Immaculée Conception de la Vierge Marie qui ne constituait pas
un dogme, certes, mais dont le principe était généralement admis.
Il admettait tout au plus que le Seigneur eût purifié la Vierge
avant sa naissance, mais à un moment, déclarait-il, difficile à
préciser.
Jean XXII, d’autre part, ne croyait pas à la Vision
béatifique, en tout cas jusqu’au Jugement dernier, déniant par là
qu’il y eût encore aucune âme en Paradis et, partant, en Enfer.
Pour beaucoup de théologiens, de telles propositions fleuraient un
peu le soufre. Aussi, à cette table même, se trouvait assis un
grand cistercien nommé Jacques Fournier, ancien abbé de Fontfroide
qu’on appelait « le cardinal blanc » et qui employait toutes les
ressources de sa science apologétique à soutenir et justifier les
thèses hardies du Saint-Père. Celui-ci poursuivait :
—
Veuillez donc, messire comte, ne point trop vous mettre en tracas
pour l’hérésie des Maures. Faisons garder nos côtes contre leurs
navires, mais laissons-les au jugement du Seigneur tout-puissant dont
ils sont, après tout, les créatures, et qui avait bien sans doute
quelque intention sur eux. Qui de nous peut affirmer ce qu’il
advient des âmes qui n’ont pas encore été touchées par la grâce
de la révélation ?
— Elles vont en enfer, je pense, dit naïvement
Bouville.
— L’enfer, l’enfer ! souffla le frêle pape en
haussant les épaules. Ne parlez donc point de ce que vous ignorez.
Et ne me contez point non plus… nous sommes trop vieux amis,
messire de Bouville… que c’est pour faire le salut des Infidèles
que Monseigneur de Valois demande à mon Trésor douze cent mille
livres de subsides. D’ailleurs, le comte de Valois, je le sais, n’a
plus aussi grand désir de sa croisade.
— À vrai dire, Très
Saint-Père, dit Bouville en hésitant un peu… sans être informé
comme vous l’êtes, il me paraît toutefois…
« Oh ! Le mauvais
ambassadeur ! pensa le pape Jean. Si j’étais à sa place, mais je
me ferais croire à moi-même que Valois a déjà réuni ses
bannières, et je ne me tiendrais point quitte à moins de trois cent
mille livres. »
Il laissa Bouville suffisamment s’empêtrer.
—
Vous direz à Monseigneur de Valois, déclara-t-il enfin, que nous
renonçons à la croisade ; et comme je sais Monseigneur un fils très
respectueux des décisions de la Sainte Église, je suis sûr qu’il
s’inclinera.
Bouville se sentait fort malheureux. Certes, tout le
monde était prêt à abandonner le projet de la croisade mais pas
comme cela, en deux phrases, et sans contrepartie.
— Je ne doute
pas, Très Saint-Père, répondit Bouville, que Monseigneur de Valois
ne vous obéisse ; mais il a déjà engagé, outre l’autorité de
sa personne, de grandes dépenses.
— Combien faut-il à Monseigneur
de Valois pour ne pas trop souffrir d’avoir engagé son autorité
personnelle ?
— Très Saint-Père, je ne sais, dit Bouville
rougissant, Monseigneur de Valois ne m’a pas chargé de répondre à
telle question.
— Mais si, mais si ! Je le connais assez pour
savoir qu’il l’avait prévue. Combien ?
— Il a déjà beaucoup
avancé aux chevaliers de ses propres fiefs afin d’équiper leurs
bannières…
— Combien ?
— Il s’est préoccupé de cette
nouvelle artillerie à poudre…
— Combien, Bouville ?
— Il a
passé grosses commandes d’armes de toutes sortes…
— Je ne suis
pas homme de guerre, et ne vous demande point le compte des
arbalètes. Je vous demande seulement de me dire la somme par
laquelle Monseigneur de Valois se tiendrait pour dédommagé.
Il
souriait de mettre son interlocuteur au gril. Et Bouville lui-même
ne put s’empêcher de sourire à voir toutes ses grosses ruses
percées comme une écumoire. Allons, il lui fallait le prononcer ce
chiffre ! Il prit une voix aussi chuchotante que celle du pape pour
murmurer :
— Cent mille livres…
Jean XXII hocha la tête et dit :
— C’est l’exigence habituelle du comte Charles. Il me paraît
même que les Florentins, naguère, pour se libérer de l’aide
qu’il leur avait portée, ont dû lui donner davantage. Aux
Siennois, il en a coûté un peu moins pour qu’il consente à
quitter leur ville. Le roi d’Anjou, en une autre occasion, a dû se
saigner d’une somme identique pour le remercier d’un secours
qu’il ne lui avait pas demandé ! C’est un moyen de finances
comme un autre… Votre Valois, savez-vous, Bouville, est un bien
gros larron ! Allons, rapportez-lui la bonne nouvelle… Nous lui
donnerons ses cent mille livres, et notre bénédiction apostolique !
Il était assez satisfait, en somme, de s’en tirer à ce prix. Et
Bouville, pour sa part, se sentait bien aise ; sa mission se trouvait
accomplie. Discuter avec le souverain pontife comme avec quelque
négociant lombard lui eût été vraiment pénible ! Mais le
Saint-Père avait de ces mouvements qui n’étaient peut-être pas
exactement de la générosité, mais une simple estimation du prix
dont il devait payer son pouvoir.
— Vous souvenez-vous, messire
comte, continuait le pape, du temps où vous m’apportiez, ici même,
cinq mille livres de la part du comte de Valois pour assurer
l’élection d’un cardinal français ? En vérité, ce fut de
l’argent placé à bon intérêt !
Bouville s’attendrissait
toujours sur ses souvenirs. Il revoyait cette prairie brumeuse dans
la campagne, au nord d’Avignon, ce pré du Pontet, et le curieux
entretien qu’ils avaient eu, tous deux assis sur une murette.
—
Oui, je me rappelle, Très Saint-Père, dit-il. Savez-vous que
lorsque je vous vis approcher, ne vous ayant jamais rencontré, je
crus qu’on m’avait trompé, que vous n’étiez pas cardinal,
mais un tout jeune clerc qu’un prélat avait déguisé pour
l’envoyer à sa place ?
Le compliment fit sourire le pape Jean. Lui
aussi se rappelait.
— Et ce jeune Siennois, Guccio Baglioni, qui
travaillait dans la banque et vous accompagnait alors, qu’est-il
devenu ? demanda-t-il. Vous me l’avez ensuite envoyé à Lyon, où
il me fut fort utile, pendant le conclave muré. J’en avais fait
mon damoiseau. J’imaginais le voir reparaître. Il est bien le seul
qui m’ait rendu un service autrefois et qui ne soit pas venu quêter
une grâce ou une charge !
— Je ne sais, Très Saint-Père, je ne
sais. Il est reparti pour son Italie natale. Moi non plus je n’en
ai plus jamais reçu nouvelles.
Mais Bouville s’était troublé
pour répondre, et ce trouble n’avait pas échappé au pape.
— Il
avait eu, si je me souviens bien, une mauvaise affaire de mariage, ou
de faux mariage, avec une fille de noblesse qu’il avait rendue
mère. Les frères le poursuivaient. N’est-ce pas cela ?
Ah !
Certes, le Saint-Père disposait d’une terrible mémoire !
— Je
suis surpris vraiment, insistait-il, que ce Baglioni, protégé par
vous, protégé par moi, et exerçant le métier d’argent, n’en
ait pas profité pour faire sa fortune. Cet enfant qu’il devait
avoir, est-il né ? A-t-il vécu ?
— Oui, oui, il est né, dit
hâtivement Bouville. Il vit quelque part en campagne, auprès de sa
mère.
Il montrait de plus en plus de gêne.
— On m’a dit, qui
donc m’a dit ?… poursuivit le pape, que cette même demoiselle,
ou dame, avait été nourrice du petit roi posthume qui vint à
Madame Clémence de Hongrie pendant la régence du comte de Poitiers.
Est-ce bien cela ?
— Oui, oui, Très Saint-Père, je crois que
c’est elle.
Un frémissement passa dans les mille rides qui
grillageaient le visage du pape.
— Comment, vous croyez bien ?
N’étiez-vous pas curateur au ventre de Madame Clémence ? Et au
plus près d’elle quand le malheur de perdre son fils lui survint ?
Vous deviez bien savoir qui était la nourrice ?
Bouville se sentit
devenir pourpre. Il aurait dû se méfier quand le Saint-Père avait
prononcé le nom de Guccio Baglioni, et se dire qu’une intention se
cachait derrière ce souvenir. Le détour était un peu plus habile
que les siens propres, lorsqu’il passait par le concile de
Valladolid pour en arriver aux finances du comte de Valois. D’abord,
le Saint-Père devait sûrement avoir des nouvelles de Guccio,
puisque ses banquiers, les Bardi, travaillaient avec les Tolomei de
Sienne. Les petits yeux gris du pape ne quittaient pas les yeux de
Bouville, et les questions continuaient :
— Madame Mahaut d’Artois
a eu un gros procès où vous avez dû témoigner ? Qu’y a-t-il eu
de vrai, cher sire comte, dans cette affaire ?
— Oh ! Très
Saint-Père, rien que ce que la justice a éclairé. Des
malveillances, des propos rapportés dont Madame Mahaut a voulu se
laver.
Le repas touchait à sa fin et les écuyers, passant les
aiguières et les bassins, versaient l’eau sur les doigts des
convives. Deux chevaliers nobles s’approchaient pour tirer en
arrière le siège du Saint-Père.
— Sire comte, dit celui-ci, j’ai
été bien heureux de vous revoir. Je ne sais, vu mon grand âge, si
cette joie me sera accordée une autre fois…
Bouville, qui s’était
levé, respira mieux. L’instant des adieux semblait arriver, qui
allait mettre un terme à cet interrogatoire.
— … Aussi, avant
votre départ, reprit le pape, je veux vous faire la plus grande
grâce que je puisse accorder à un chrétien. Je vais vous entendre
moi-même en confession. Accompagnez-moi dans ma chambre.
Demain "La louve de France" 2ème partie - ch 2 - "La pénitence est pour le Saint Père"
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