VI
LES
BOUCHES À FEU - 2
Le
jeune comte de Kent ne put résister à la tentation de l’audace.
Après une insomnieuse nuit dont il avait trompé l’attente en
jouant au trémerel avec ses écuyers, il manda le sénéchal
Basset, lui commanda de faire armer sa chevalerie et, avant l’aube,
sans sonner trompe, sortit de la ville, par une poterne basse. Les
Français, ronflant dans les vignes, ne s’éveillèrent que lorsque
le galop des chevaliers gascons fut sur eux. Ils dressèrent des
têtes étonnées pour les rabaisser aussitôt, et voir les sabots de
la charge leur passer à ras du front. Edmond de Kent et ses
compagnons s’en donnaient à plaisir parmi ces groupes
ensommeillés, taillant de l’épée, frappant de leurs masses
d’armes, abattant les lourds fléaux plombés sur des jambes nues,
des côtes que ne protégeaient ni mailles ni cuirasses. On entendait
les os craquer, et un chemin de hurlements s’ouvrait dans le camp
français. Les tentes de quelques grands seigneurs s’écroulaient.
Mais bientôt une rude voix domina la mêlée, qui criait : « À moi
Châtillon ! » Et la bannière du connétable, de gueules à trois
pals de vair au chef d’or, un dragon pour cimier, deux lions d’or
pour tenir, flotta dans le soleil levant. C’était le vieux Gaucher
qui, de son campement sagement établi en retrait, accourait à la
rescousse avec ses vassaux. Les appels : « Artois en avant !… À
moi Valois ! » répondirent à droite et à gauche. À demi équipés,
certains à cheval, d’autres à pied, les chevaliers se ruaient à
l’adversaire. Le camp était trop vaste, trop disséminé, et les
chevaliers français trop nombreux pour que le comte de Kent pût
poursuivre longtemps ses ravages.
Déjà les Gascons voyaient
s’amorcer devant eux un mouvement de tenailles. Kent n’eut que le
temps de faire tourner bride et de regagner au galop les portes de La
Réole où il s’engouffra ; et puis, ayant adressé compliment à
chacun, et son armure délacée, il s’en alla dormir, l’honneur
sauf.
La consternation régnait dans le camp français où l’on
entendait gémir les blessés. Parmi les morts, dont le nombre
s’élevait à près de soixante, se trouvaient Jean des Barres,
l’un des maréchaux, et le comte de Boulogne, commandant de
l’avant-garde. On déplorait que ces deux seigneurs, vaillants
hommes de guerre, eussent rencontré une fin aussi soudaine et
absurde. Assommés à leur réveil !
Mais la prouesse de Kent inspira
le respect. Charles de Valois lui-même, qui, la veille encore,
déclarait qu’il ne ferait qu’une bouchée de ce jeune homme s’il
le rencontrait en champ clos, prit un air pénétré, presque
glorieux, pour dire :
— Eh ! Messeigneurs, il est mon neveu, ne
l’omettez point !
Et oubliant du coup ses blessures d’amour-propre,
ses malaises et le poids de la saison, il se mit, après que de
somptueux honneurs funèbres eurent été rendus au maréchal des
Barres, à préparer le siège de la ville. Il y montra autant
d’activité que de compétence car, tout gros vaniteux qu’il
était, il n’en était pas moins remarquable homme de guerre.
Toutes les routes d’accès à La Réole furent coupées, la région
surveillée par des postes disposés en profondeur. Des fossés,
remblais, et autres ouvrages de terre furent entrepris à petite
distance des murs pour y mettre les archers à l’abri. On commença
de construire, aux endroits les plus propices, des plates-formes pour
y installer les bouches à poudre. En même temps on élevait des
échafaudages destinés aux arbalétriers. Monseigneur de Valois
était partout sur les chantiers, inspectant, ordonnant, poussant à
l’œuvre. En retrait, dans l’amphithéâtre des collines, les
chevaliers avaient fait dresser leurs trefs ronds au sommet desquels
flottaient les bannières. La tente de Charles de Valois, placée de
façon à dominer le camp et la cité assiégée, semblait un vrai
château de toile brodée.
Le trente août, Valois reçut enfin sa
commission tant attendue. Son humeur alors acheva de se transformer
et il parut ne plus faire de doute pour lui que la guerre fût comme
déjà gagnée. Deux jours plus tard, Mathieu de Trye, le maréchal
survivant, Pierre de Cugnières et Alphonse d’Espagne, précédés
de busines sonnantes et de la bannière blanche des parlementaires,
s’avancèrent jusqu’au pied des murs de La Réole pour faire
sommation au comte de Kent, d’ordre du puissant et haut seigneur
Charles, comte de Valois, lieutenant du roi de France en Gascogne et
Aquitaine, d’avoir à se rendre et remettre en leurs mains tout le
duché pour faute de foi et hommage non rendu. À quoi le sénéchal
Basset, se hissant sur la pointe des pieds pour apparaître aux
créneaux, répondit, d’ordre du haut et puissant seigneur Edmond,
comte de Kent, lieutenant du roi d’Angleterre en Aquitaine et
Gascogne, que la sommation était irrecevable et que le comte ne
quitterait la ville ni ne remettrait le duché, sauf à être délogé
par la force.
La déclaration de siège ayant été faite dans les
règles, chacun retourna à ses tâches. Monseigneur de Valois mit à
l’ouvrage les trente mineurs prêtés à lui par l’évêque de
Metz. Ces mineurs devaient percer des galeries souterraines jusque
sous les murs, puis y placer des barils de poudre auxquels on
mettrait le feu.
L’ingeniator Hugues, qui appartenait au duc de
Lorraine, promettait miracle de cette opération. Le rempart
s’ouvrirait comme une fleur au printemps. Mais les assiégés,
alertés par les coups sourds, disposèrent des récipients pleins
d’eau sur les chemins de ronde. Et là où ils virent à la surface
de l’eau se former des rides, ils surent que les Français, en
dessous, creusaient une sape. Ils en firent autant de leur côté,
travaillant la nuit, alors que les mineurs de Lorraine travaillaient
de jour.
Un matin, les deux galeries s’étant rejointes, il se
passa sous terre, à la lueur des lumignons, une atroce boucherie
dont les survivants ressortirent couverts de sueur, de poussière
sombre et de sang, le regard affolé comme s’ils remontaient des
enfers.
Alors, les plates-formes de tir étant prêtes, Monseigneur
de Valois décida d’utiliser ses bouches à feu. C’étaient de
gros tuyaux de bronze épais, cerclés de fer, et reposant sur des
affûts de bois sans roue. Il fallait dix chevaux pour traîner
chacun de ses monstres, et vingt hommes pour les pointer, les caler,
les charger. On construisait autour une sorte de caisse, faite
d’épais madriers, et destinée à protéger les servants dans le
cas où l’engin éclaterait.
Ces pièces venaient de Pise. Les
servants italiens les appelaient bombarda à cause du bruit qu’elles
faisaient. Tous les grands seigneurs, tous les chefs de bannières,
s’étaient réunis pour voir fonctionner les bombardes. Le
connétable Gaucher haussait les épaules et déclarait, l’air
bougon, qu’il ne croyait pas aux vertus destructrices de ces
machines. Pourquoi toujours faire confiance à des « novelletés »,
alors qu’on pouvait se servir de bons mangonneaux, trébuchets et
perrières qui, depuis des siècles, avaient produit leurs preuves ? Pour réduire les villes qu’il avait prises, lui, Châtillon,
avait-il eu besoin des fondeurs de Lombardie ? Les guerres se
gagnaient par la vaillance des âmes et la force des bras, et non
point par recours à des poudres d’alchimistes qui sentaient un peu
trop le soufre de Satan !
Les servants avaient allumé auprès de
chaque engin un brasero où rougissait une broche de fer. Puis, ayant
introduit la poudre à l’aide de grandes cuillers de fer battu, ils
chargèrent chaque bombarde, d’abord d’une bourre d’étoupe,
ensuite d’un gros boulet de pierre de près de cent livres, tout
cela entonné par la gueule. Un peu de poudre fut déposé dans une
gorge ménagée sur le dessus des culasses et qui communiquait par un
mince orifice avec la charge intérieure.
Tous les assistants furent
invités à se retirer de cinquante pas. Les servants des pièces se
couchèrent, les mains sur les oreilles ; un seul servant resta
debout auprès de chaque bombarde pour mettre le feu à la poudre à
l’aide des longues broches de fer rougies au feu. Et aussitôt que
cela fut fait, il se jeta au sol et s’aplatit contre la caisse de
l’affût. Des flammes rouges jaillirent et la terre trembla. Le
bruit roula dans la vallée de la Garonne et s’entendit de Marmande
à Langon. L’air était devenu noir autour des pièces, dont
l’arrière s’était enfoncé dans le sol meuble par l’effet du
recul. Le connétable toussait, crachait et jurait. Quand la
poussière fut un peu dissipée, on vit qu’un des boulets était
tombé chez les Français ; une toiture, dans la ville, semblait
éventrée. « Beaucoup de fracas pour peu de dégâts, dit le
connétable. Avec de vieilles balistes à poids et à frondes, tous
les boulets seraient arrivés au but sans qu’on soit à s’étouffer
pour autant. »
Or, à l’intérieur de La Réole, personne n’avait
compris tout d’abord pourquoi, du toit de maître Delpuch, notaire,
une grande cascade de tuiles était soudain tombée dans la rue. On
ne comprit pas non plus d’où venait ce coup de tonnerre, parti
dans un ciel sans nuages, et que les oreilles perçurent un instant
après. Puis maître Delpuch surgit de chez lui, en hurlant, parce
qu’un gros boulet de pierre venait de choir dans sa cuisine. Alors,
la population courut aux remparts pour constater qu’il n’y avait
dans le camp français aucune de ces hautes machines qui formaient
l’équipement habituel des sièges.
À la deuxième salve, on fut
forcé d’admettre que bruit et projectiles sortaient de ces longs
tubes couchés dans la colline, et que surmontait un panache de
fumée. Chacun fut saisi d’effroi, et les femmes refluèrent vers
les églises pour y prier contre cette invention du démon. Le
premier coup de canon des guerres d’Occident venait d’être tiré.
Le 22 septembre au matin, le comte de Kent fut prié de
recevoir messires Ramon de Labison, Jean de Mirai, Imbert Esclau, les
frères Doat et Barsan de Pins, le notaire Hélie de Malenat, tous
les six jurats de La Réole, ainsi que plusieurs bourgeois qui les
accompagnaient. Les jurats présentèrent au lieutenant du roi
d’Angleterre de longues doléances, et sur un ton qui s’écartait
de la soumission et du respect. La ville était sans vivres, sans eau
et sans toits. On voyait le fond des citernes, on balayait le sol des
greniers, et la population n’en pouvait plus de cette pluie de
boulets, de quart d’heure en quart d’heure, depuis plus de trois
semaines.
L’hôtel-Dieu regorgeait de malades et de blessés. On
entassait dans les cryptes des églises les corps des gens tués dans
les rues, des enfants écrasés dans leur lit. Les cloches de
l’église Saint-Pierre s’étaient effondrées dans un vacarme de
fin du monde, ce qui prouvait bien que Dieu ne protégeait pas la
cause anglaise. En outre, il devenait urgent de vendanger, au moins
dans les vignobles que les Français n’avaient pas ravagés, et
l’on n’allait pas laisser pourrir sur ceps la récolte.
La
population, encouragée par les propriétaires et négociants,
s’apprêtait à se soulever et à se battre avec les soldats du
sénéchal, si de besoin, pour obtenir la reddition. Tandis que les
jurats parlaient, un boulet siffla dans l’air et l’on entendit un
écroulement de charpente. Le lévrier du comte de Kent se mit à
hurler. Son maître le fit taire d’un mouvement de lassitude
excédée. Depuis plusieurs jours déjà, Edmond de Kent savait qu’il
aurait à se rendre. Il s’obstinait à la résistance, sans aucun
motif raisonnable. Ses maigres troupes, déprimées par le siège,
étaient hors d’état de soutenir un assaut. Tenter une nouvelle
sortie contre un adversaire maintenant solidement retranché n’eût
été qu’une folie. Et voici que les habitants de La Réole
menaçaient de se révolter. Kent se tourna vers le sénéchal
Basset.
— Les renforts de Bordeaux, messire Ralph, y croyez-vous
encore ? demanda-t-il.
Le sénéchal ne croyait plus à rien. Au bout
de ses forces, il n’hésitait pas à accuser le roi Édouard
d’avoir laissé les défenseurs de La Réole dans un abandon qui
ressemblait assez à une trahison. Les sires de Bergerac, de Budos et
de Montpezat ne montraient pas de plus joyeuses mines. Personne ne se
souciait de mourir pour un roi qui témoignait si peu de soin à ses
meilleurs serviteurs. La fidélité était par trop mal payée.
—
Avez-vous une bannière blanche, messire sénéchal ? dit le comte de
Kent. Alors, faites-la hisser au sommet du château.
Quelques minutes
plus tard, les bombardes se turent, et sur le camp français tomba ce
grand silence surpris qui accueille les événements longtemps
espérés. Des parlementaires sortirent de La Réole et furent
conduits à la tente du maréchal de Trye, lequel leur communiqua les
conditions générales de la reddition. La ville serait livrée,
naturellement ; mais également le comte de Kent devrait signer et
proclamer la remise de tout le duché entre les mains du lieutenant
du roi de France. Il n’y aurait ni pillage, ni prisonniers, mais
seulement des otages, et une indemnité de guerre à fixer. En outre,
le comte de Valois priait le comte de Kent à dîner. Un grand festin
fut apprêté dans le tref de toile brodée des lis de France où
Monseigneur Charles vivait depuis près d’un mois.
Le comte de Kent
arriva sous ses plus belles armes, mais pâle et s’efforçant de
contenir, sous un masque de dignité, son humiliation et son
désespoir. Il était escorté du sénéchal Basset et de plusieurs
seigneurs gascons. Les deux lieutenants royaux, le vainqueur et le
vaincu, se parlèrent avec quelque froideur, s’appelant néanmoins
« Monseigneur mon neveu », « Monseigneur mon oncle », ainsi que
gens entre qui la guerre ne rompt point les liens de famille.
À
table, Monseigneur de Valois fit asseoir le comte de Kent en face de
lui. Les chevaliers gascons commencèrent de s’empiffrer comme ils
n’en avaient point eu l’occasion depuis des semaines. On
s’efforçait à la courtoisie, et de complimenter l’adversaire
sur sa vaillance. Le comte de Kent fut félicité de sa sortie
fougueuse qui avait coûté un maréchal aux Français. Kent répondit
en marquant beaucoup de considération à son oncle pour ses
dispositifs de siège et l’emploi de l’artillerie à feu.
—
Entendez-vous, messire connétable, et vous tous, Messeigneurs,
s’écria Valois, ce que déclare mon noble neveu… que sans nos
bombardes à boulets, la ville aurait pu tenir quatre mois ? Qu’on
en garde souvenir !
Par-dessus les plats, les coupes et les brocs,
Kent et Mortimer s’observaient. Aussitôt le banquet achevé, les
principaux chefs s’enfermèrent pour la rédaction de l’acte de
trêve dont les articles étaient nombreux. Kent, à vrai dire, était
prêt à céder sur tout, sauf sur certaines formules qui
contestaient la légitimité des pouvoirs du roi d’Angleterre, et
sur l’inscription des sires Basset et Montpezat en tête de la
liste des otages. Car ces derniers ayant séquestré et pendu des
officiers du roi de France, leur sort n’eût été que trop
certain. Or Valois exigeait qu’on lui remît le sénéchal et le
responsable de la révolte de Saint-Sardos.
Lord Mortimer participait
aux négociations. Il suggéra d’avoir un entretien particulier
avec le comte de Kent. Le connétable Gaucher s’y déclara opposé
; on ne laissait pas discuter d’une trêve par un transfuge du camp
adverse ! Mais Robert d’Artois et Charles de Valois faisaient
confiance à Mortimer. Les deux Anglais s’isolèrent donc dans un
coin du tref.
— Avez-vous grande inclination, my Lord, à vous en
retourner si tôt en Angleterre ?… demanda Mortimer.
Kent ne
répondit pas.
— Pour y affronter le roi Édouard votre frère,
dont vous connaissez assez l’injustice et qui vous fera grief d’une
défaite que les Despensers vous ont ménagée ? Car vous avez été
trahi, my Lord, vous ne pouvez l’ignorer. Nous savions que des
renforts vous étaient promis qui ne sont jamais partis d’Angleterre.
Et l’ordre au sénéchal de Bordeaux de n’aller point à votre
aide avant l’arrivée de ces renforts, n’est-ce pas là trahison
? Ne vous surprenez pas de me voir si bien informé ; je n’en suis
redevable qu’aux banquiers lombards… Mais vous êtes-vous demandé
la cause d’une si félonne négligence à votre endroit ? N’en
voyez-vous pas le but ?
Kent se taisait toujours, la tête un peu
inclinée, et contemplait ses doigts.
— Vainqueur ici, vous
deveniez redoutable pour les Despensers, my Lord, reprit Mortimer, et
preniez trop d’importance dans le royaume. Ils ont bien préféré
vous faire subir le discrédit d’une reddition, fût-ce au prix de
l’Aquitaine dont peu se soucient des hommes attentifs seulement à
voler, l’une après l’autre, les baronnies des Marches.
Comprenez-vous qu’il m’ait fallu, voici trois ans, me rebeller
pour l’Angleterre contre son roi, ou pour le roi contre lui-même ?
Qui vous assure qu’aussitôt rentré vous ne serez pas à votre
tour accusé de forfaiture et jeté en geôle ? Vous êtes jeune
encore, my Lord, et ne connaissez point ce dont ces mauvaises gens
sont capables.
Kent repoussa ses rouleaux blonds derrière son
oreille, et répondit enfin :
— Je commence, my Lord, à le
connaître à mes dépens.
— Vous répugnerait-il de vous offrir
pour premier otage, sous la garantie, bien sûr, que vous aurez
traitement de prince ? À présent que l’Aquitaine est perdue, et à
jamais, je le crains, ce qu’il nous faut sauver, c’est le royaume
lui-même, et c’est d’ici que nous le pouvons mieux faire.
Le
jeune homme leva vers Mortimer un regard surpris.
— Voici deux
heures, dit-il, j’étais encore lieutenant du roi mon frère, et
déjà vous m’invitez à entrer en révolte ?
— Sans qu’il y
paraisse, my Lord, sans qu’il y paraisse… Les grandes actions se
décident en peu de temps.
— Combien m’en accordez-vous ?
— Il
n’en est besoin, my Lord, puisque vous avez déjà décidé.
Ce ne
fut pas un mince succès pour Roger Mortimer lorsque le jeune comte
Edmond de Kent, revenant s’asseoir à la table de la trêve,
annonça qu’il s’offrait pour premier otage. Mortimer, se
penchant vers son épaule, lui dit :
— À présent, il nous faut
œuvrer pour sauver votre belle-sœur et cousine, la reine. Elle
mérite notre amour, et nous peut être du plus grand appui.
Demain "La louve de France" 2ème partie "Isabelle aux amours" ch. 1 "La table du pape Jean"
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