dimanche 5 août 2018

Mes cent (autres) films - 173 - Affreux, sales et méchants


Affreux, sales et méchants (1976) Ettore Scola
Nino Manfredi


Dans un bidonville à Rome, Giacinto règne en tyran sur sa nombreuse famille. Tous acceptent son autorité et sa mauvaise humeur, car le patriarche possède un magot que chacun espère lui voler. Chaque jour, il lui faut trouver de nouvelles cachettes et défendre son bien fusil en main. Lorsqu'il décide d'installer sa concubine dans le baraquement, la révolte gronde...


Une comédie acerbe,féroce,virulente qui était plus que culottée pour l'époque. Ettore Scola faisait un constat social sans concessions des habitants vivant dans les bidonvilles de Rome avec une épaisse couche de grotesque et de burlesque . Il n'en oublie pas pour autant la souche néo-naturaliste,en montrant les conditions de vie très précaires de cette famille vivant dans l'insalubrité et la proximité,ce qui expliquerait presque leur comportement de voleurs et d'opportunistes. Scola détourne toutes les caricatures à sa disposition:l a prostituée blasée, la mama hargneuse, la mémé qui ne quitte pas les yeux de la télé, le beauf fan de la Roma,..Tous velléitaires, mais aucun ne se donne les moyens de faire mieux. En tête de file, le fabuleux Nino Manfredi en patriarche borgne, rapace, obsédé, alcoolique et spécialiste de l'humiliation.


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