Jean
Genet
Notre
Dame des fleurs
Weidmann
vous apparut dans une édition de cinq heures, la tête emmaillotée
de bandelettes blanches, religieuse et encore aviateur blessé, tombé
dans les seigles, un jour de septembre pareil à celui où fut connu
le nom de Notre-Dame-des-Fleurs. Son beau visage multiplié par les
machines s'abattit sur Paris et sur la France, au plus profond des
villages perdus, dans les châteaux et les chaumières, révélant
aux bourgeois attristés que leur vie quotidienne est frôlée
d'assassins enchanteurs, élevés sournoisement jusqu'à leur sommeil
qu'ils vont traverser, par quelque escalier d'office qui, complice
pour eux, n'a pas grincé. Sous son image, éclataient d'aurore ses
crimes meurtre 1, meurtre 2, meurtre 3 et jusqu'à six, disaient sa
gloire secrète et préparaient sa gloire future. Un peu plus tôt,
le nègre Ange Soleil avait tué sa maîtresse. Un peu plus tard, le
soldat Maurice Pilorge assassinait son amant Escudero pour lui voler
un peu moins de mille francs, puis on lui coupait le cou pour
l'anniversaire de ses vingt ans, alors, vous vous le rappelez, qu'il
esquissait un pied de nez au bourreau rageur. Enfin, un enseigne de
vaisseau, encore enfant, trahissait pour trahir on le fusilla. Et
c'est en l'honneur de leurs crimes que j'écris mon livre.
Coucou cher baron, tout va bien à Pattaya ?? ... Ici canicule 41°C hier après-midi... bravo pour l'énigme c'était bien le film de JP Genet... euh non... Jeunet !! ... bisous à plus !!
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