Les
grandes familles – Denys de la Patelière (1958)
J.
Gabin, J. Desaikky, P. Brasseur
Noel
Schoulder est à la tête de l'entreprise familiale, son fils
François n'est malheureusement
pas prêt
pour diriger cette entreprise.
Exemple
type de la ‘’qualité française’’ vilipendée par la
‘’Nouvelle vague’’, ce film, plus de 60 ans après, a plutôt
bien vieilli.
Terrifiant
et cynique, tels sont les deux qualificatifs qui s'imposent. Le
népotisme d'affaires et l'univers de la finance sont cloués au
pilori de la morale par Maurice Druon et Denys de la Patellière. Le
verdict est sans appel : le capitalisme conduit inéluctablement
l'homme à sa perte. Au-delà du message, c'est la forme qui confère
aux "Grandes familles" sa grandeur. L'interprétation pour
commencer. Pierre Brasseur contre Jean Gabin, c'est un duel
au sommet.
Le scénario ensuite, assez ingénieux et surtout très emballant.
Les dialogues enfin, signés Audiard. On retiendra par exemple le
célèbre : "Je n'ai rien contre les excuses, je suis même prêt
à en recevoir". Donc au final, que peut-on reprocher aux
"Grandes familles" ? Une fin plus travaillée, ne donnant
pas un léger goût d'inachevé. Un personnage de Bernard Blier plus
développé… Ce
sera fait dans la suite de la saga ‘’La chute des corps’’ et
‘’Rendez-vous aux enfers’’ mais ces romans n’atteindront
pas la concision
et la force des ‘’Grandes familles’’.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire