La
soif du mal (1958) Orson Welles
C.
Heston, J. Leigh, O. Welles
Une
leçon de cinéma. Au 19ème siècle en Italie les
compositeurs
d'opéra
transcendaient des histoires
souvent
de peu d'intérêt pour en faire des chefs
d'œuvres.
Orson Welles à partir d'un scénario n'ayant
rien
d'exceptionnel réussit à en faire un monument de
l'histoire
du cinéma. Comme à l'opéra
où l'ouverture se
doit
d'être brillante, on a droit dès le démarrage à une
séquence
de folie qui nous scotche dans notre fauteuil.
Les
mouvements de caméra, les éclairages, les cadrages
ne
sont jamais gratuits mais au service de la progression
dramatique
du film. La direction d'acteur est
remarquable,
dominé évidement par Welles lui-même,
mais
Charlton Heston n'a peut-être jamais été aussi bon,
et
Janet Leigh,
magnifique, comme dans un prélude à
Psycho.
Signalons aussi la présence de Marlene Dietrich
et
de Zsa Zsa Gabor en guest stars. Quant à la fin,
magnifiquement
filmée utilisant tout l'espace et
pataugeant
dans l'eau boueuse, elle
laisse une impression
amère,
happy
end certes mais seulement pour Heston et
Leigh…
Welles n’était pas naïf au point de nous
faire
croire que la corruption s’arrêterait avec le mot
fin...
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