De
Senso à L'Innocent, en passant par Mort à Venise et le Guépard,
les images de ‘’la Recherche…’’ irriguent la filmographie
de Visconti. Toute sa vie, il a rêvé de porter l’œuvre de Proust
à l'écran. En 1970, le scénario était prêt, les repérages
effectués, le budget réuni. Mais il y renonça au dernier moment.
Par superstition – le film avait été tellement rêvé qu'il ne
pouvait être que déçu par le résultat. Mais aussi à cause de la
maladie qui déjà l'affaiblissait. Le casting avait de quoi faire
rêver. Helmut Berger devait incarner Morel qui, contrairement au
roman, tenait une place centrale, Alain Delon était le narrateur,
Marlon Brando Charlus, Silvana Mangano la duchesse de Guermantes,
Charlotte Rampling Albertine. Il était même prévu que Greta Garbo
sortît de sa retraite pour incarner la reine de Naples...
De
tout cela il ne reste que des regrets ...et le scénario de Visconti
et Suso Cecchi d'Amico.
La
Recherche
est une telle évidence pour Visconti que son adaptation
cinématographique en 1971 – avec Suso Cecchi d'Amico, sa
scénariste attitrée depuis Bellissima
(1951) et Senso
(1954) – relève de la respiration, d'un accouchement sans
douleur. «
On avait tellement eu l'occasion, pendant trente ans, de parler du
livre et des personnages,
expliquait la complice du cinéaste,
qu'écrire
son adaptation n'a pas été difficile, une fois le point de départ
et le point d'arrivée choisis. »
Le scénario en question fait 393 pages, comporte 98 scènes, soit plus de quatre heures de film. La dernière scène montre Marcel au lit, cerné par ses manuscrits. Alors qu'il ferme les yeux et se laisse envahir par ses souvenirs d'enfance, une voix off retentit : « Longtemps je me suis couché de bonne heure. » Visconti-Proust, « ça allait de soi », comme l'assure la productrice française Nicole Stéphane, qui avait acquis les droits de l'œuvre auprès de Suzy Mante-Proust,la nièce de l'auteur.
Le scénario en question fait 393 pages, comporte 98 scènes, soit plus de quatre heures de film. La dernière scène montre Marcel au lit, cerné par ses manuscrits. Alors qu'il ferme les yeux et se laisse envahir par ses souvenirs d'enfance, une voix off retentit : « Longtemps je me suis couché de bonne heure. » Visconti-Proust, « ça allait de soi », comme l'assure la productrice française Nicole Stéphane, qui avait acquis les droits de l'œuvre auprès de Suzy Mante-Proust,la nièce de l'auteur.
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