Retournons
dans le jardin des fleurs de rhétorique pour
cueillir
une prolepse… C’est à dire ??? Eh bien voilà.
Prolepse
est un nom féminin emprunté à l’époque de la
Renaissance
au grec prolêpsis « opinion que l'on se fait
d'avance,
préjugé », et, spécialement en rhétorique, «
réponse
anticipée à une question ». Ce substantif est
dérivé
du verbe prolambanein (futur prolêpsesthai) «
prendre,
porter en avant » et, avec une valeur
temporelle,
« prendre par avance » d'où, au figuré, «
prendre
d'avance par l'esprit, présumer, préjuger ». Ce
verbe
est formé de pro (→ pour, pro-) et de lambanein «
prendre
» . Le mot désigne en rhétorique une figure par
laquelle
on va au-devant des objections de l'adversaire.
Au
XIX e s., il a été repris en philosophie pour désigner
l'ensemble
des notions généralisées a priori dans le
système d'Épicure et,
en théologie, à propos d'un
anachronisme
par anticipation. En stylistique, il désigne
le
fait de placer un mot dans la proposition qui précède
celle
où il devrait normalement figurer.
Une
fois qu'on a dit ça on n’a rien compris. Alors usons
nous
de prolepses ? Bien entendu mais encore une fois
sans
le savoir. Pour faire plus simple la prolepse est
une
figure
de style, qui consiste à anticiper le futur, à se
projeter
dans l'avenir. Exemples
: ‘’J'aurai mon bac
l'année
prochaine’’. Ou
bien comme l’a dit Pascal ‘’Le nez
de
Cléopâtre, s'il eût été plus court, la face de la terre
en
eût été changée’’ Ce à quoi Pierre Dac avait ajouté
‘’Mais
bien moins que son propre visage...’’.
Soit
dit en passant, la réfutation d’une prolepse est une
upobole…
Mais ça c’est une autre histoire.
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