Ludwig
ou le crépuscule des dieux (1972) L. Visconti
H.
Berger, R. Schneider, T. Howard, S. Mangano
Dernier
volet de la trilogie allemande avec les Damnés et
Mort
à Venise ; Ludwig est avec le Guépard la grande
fresque
historique de L. Visconti, Dans tous ces films,
qu’on
peut bien appeler des chefs d’oeuvre, Visconti
s’attache
à montrer la fin d’un monde, la disparition d’une
société
et sa décadence. Et c’est beaucoup de lui qu’il
parle ;
lui le descendant d’une illustre et très
aristocratique
famille italienne.
Pour
faire court il y a 3 raisons de voir et revoir Ludwig.
Romy
Schneider qui donne, plus de 15 ans après, un visage
de
Sissi bien différent de la sirupeuse viennoiserie des
années
50. Le décalage de la maturité et la distance lasse
de
Romy donnent au personnage grâce et gravité . Un
choix
d’actrice éclatant et le meilleur complément
possible
du maladif H. Berger.
La
2ème raison est Helmut Berger lui-même, Révélé par
Visconti
dans les Damnés. Egérie homosexuelle par
excellence
et accessoirement amant du cinéaste, il
trouve
là le rôle de sa vie. Sous le direction du cinéaste il
est
admirablement un pantin qui se démantibule sous nos
yeux,
ce roi ambitieux miné par sa délicatesse
dépressive.
Grâce à lui Wagner tutoie Shakespeare.
La
3ème raison est Visconti lui même. Tout dans ce film
porte
sa marque du bouquet de fleurs au bouton de
guêtre.
Il s’est lancé dans cette aventure insensée qui lui
a
miné la santé au diapason de son personnage dont il
filme
l’agonie avec un sens à la fois de beauté et de
laideur,
d’horreur et de grandeur,
La
fatigué accumulée durant ce tournage le dissuadera de
mener
à son terme un autre projet démesuré : La
Recherche
du temps perdu de M. Proust...
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