santé? Hummm, pas sûr, nous l'allons montrer tout
à l'heure.
Travailler est issu du latin populaire
tripaliare, littéralement « tourmenter, torturer
avec le “trepalium” », du bas latin trepalium, nom
d'un instrument de torture.
En ancien français, et toujours dans l'usage
classique, travailler signifie « faire souffrir »
physiquement ou moralement, intransitivement
« souffrir » et se travailler « se tourmenter ». Il
s'est appliqué spécialement à un condamné que l'on
torture, à une femme dans les douleurs de
l'enfantement, à une personne à l'agonie (v. 1190) .
Par ailleurs le verbe a signifié « molester (qqn) »,
puis «endommager (qqch.) » et encore « battre
qqu'un à l'époque classique, d'où travailler les
côtes à qqn qui pourrait encore se dire, et en boxe
travailler (l'adversaire) au corps .
Dans le même usage populaire, l'idée de
« dérangement cérébral » est exprimée par celle
de « travail mental » dans des expressions du type
travailler du chapeau, suivi par des équivalents
(...du canotier, du bigoudi, de la touffe).
Les mots ''travail, travaux'' présentent le même
type de développement sémantique que le verbe :
jusqu'à l'époque classique, il exprime couramment
les idées de tourment, de peine et de fatigue. Il se
dit spécialement des douleurs de l'enfantement et
aujourd'hui dans quelques expressions en médecine
comme salle de travail et femme en travail.
Le pluriel travaux s'est spécialisé pour parler
d'entreprises difficiles et périlleuses.
Ce pluriel entre dans les formules travaux forcés
désignant en droit pénal la sanction qui succède aux
galères, et travaux publics, autrefois « peine
correctionnelle ».
En français d'Afrique, l'expression travail forcé
s'appliquait à l'époque coloniale aux travaux
imposés par l'administration coloniale, souvent non
rémunérés.
Au XIIIè siècle le mot ''travailleur'' signifie
''celui qui fait souffrir'' (mot appliqué au
bourreau) et ''celui qui veut du mal à quelqu'un''.
Quant à ''travailleuse'' qui a désigné un petit
meuble pour les travaux de dames, l'argot l'a
repris avec l'un des sens populaires pour
« prostituée ».
Ce qui donne tout son sel à l'entame des discours
d'Arlette Laguillier ''Travailleurs, travailleuses''
qui n'incite pas vraiment à l'euphorie... Là c'est moi
qui cite. Pas Robert...
Alors, le travail c'est vraiment la santé ??? A vous
de voir.
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