Si ces incipit vous rappellent des souvenirs, vous donnent envie d'y retourner ou d'aller plus loin c'est parfait.
Incipit n°18
Marcel Aymé - Le passe muraille
Il
y avait à Montmartre, au troisième étage du 75 bis de la
rue d'Orchampt, un excellent homme nommé Dutilleul qui possédait le
don singulier de passer à travers les murs sans en être incommodé.
Il portait un binocle, une petite barbiche noire, et il était
employé de troisième classe au ministère de l'Enregistrement. En
hiver, il se rendait à son bureau par l'autobus, et, à la belle
saison, il faisait le trajet à pied, sous son chapeau
melon.
Dutilleul venait d'entrer dans sa quarante-troisième année lorsqu'il eut la révélation de son pouvoir. Un soir, une courte panne d'électricité l'ayant surpris dans le vestibule de son petit appartement de célibataire, il tâtonna un moment dans les ténèbres et, le courant revenu, se trouva sur le palier du troisième étage. Comme sa porte d'entrée était fermée à clé de l'intérieur, l'incident lui donna à réfléchir et, malgré les remontrances de sa raison, il se décida à rentrer chez lui comme il en était sorti,en passant à travers la muraille.
Dutilleul venait d'entrer dans sa quarante-troisième année lorsqu'il eut la révélation de son pouvoir. Un soir, une courte panne d'électricité l'ayant surpris dans le vestibule de son petit appartement de célibataire, il tâtonna un moment dans les ténèbres et, le courant revenu, se trouva sur le palier du troisième étage. Comme sa porte d'entrée était fermée à clé de l'intérieur, l'incident lui donna à réfléchir et, malgré les remontrances de sa raison, il se décida à rentrer chez lui comme il en était sorti,en passant à travers la muraille.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire