La
4ème série de mes ‘’100 films’’ qui va de 301 à 400 est
terminée. La 5ème série (401-500) est en préparation. Le 401ème
film est connu… Mais je vais souffler un peu !
En
attendant voici un récapitulatif de ces 100 dernières affiches, sur
une musique emblématique du cinéma Moon River d’Henry Mancini.
Pour
l'offrir à sa fille, le père de la Belle cueille, sans le savoir,
une rose appartenant au jardin de la Bête, qui s'en offense. Afin de
sauver son père, la Belle accepte de partir vivre au château de la
Bête.
Tout
le monde, ou presque, connaît l’argument du film, le meilleur, de
Jean Cocteau.
En
pleine mode réaliste, La Belle et la Bête crée la
surprise et remporte un immense succès. Jean Cocteau, qui signe ici
son film le plus populaire, le définissait lui-même comme "un
rêve dormi debout".
Le
film se tourna dans l'après-guerre, où les conditions de travail
n'étaient pas des plus confortables. L'équipe connut notamment des
difficultés à trouver de la pellicule et souffrit de la restriction
d'électricité, des pannes de courant ou encore de l'absence de
lumière de studio. Elle dépendait le plus souvent de la lumière du
jour. Jean Cocteau insistait d'ailleurs pour filmer sous toutes les
conditions dans le but d'"évoquer la beauté qui vient par
hasard". Lorsque la scène nécessitait plus d'éclairage,
on utilisait des torches et des arcs de magnésium.
Le
monde de Belle n'est pas photographié de la même façon que celui
de la Bête. Les extérieurs du premier sont largement éclairés car
réels. Et ses intérieurs sont influencés par les peintures des
maîtres flamands et hollandais, surtout celles de Vermeer. Le monde
de la Bête, sombre et mystérieux, se réfère quant à lui aux
gravures de Gustave Doré, qui illustra notamment les contes de
Perrault. "Je faisais mon film sous son signe",
déclara Jean Cocteau.
Les
scènes de la maison de Belle furent tournées au Manoir de
Rochecorbon en Indre-et-Loire, et les extérieurs du château de la
Bête au Château de Raray près de Senlis.
Jean
Marais était mobilisé à l'époque mais Jean Cocteau obtint du
général Leclerc une permission spéciale pour que l'acteur puisse
tourner. Jean Marais devait en contrepartie signer toutes les
semaines une feuille de présence aux Invalides à Paris. Il
rejoignit sa division en Allemagne à la fin du tournage.
Jean
Marais imaginait au départ une Bête à tête de cerf mais Christian
Bérard, le chef décorateur, lui démontra que la Bête devait
effrayer, et ne pouvait être en conséquence un herbivore mais un
carnivore. Le masque a été confectionné par un perruquier. Chaque
poil était monté sur une toile de tulle divisée en trois parties
que l'on collait sur le visage du comédien. Le maquillage, très
pénible, prenait cinq heures chaque jour : trois heures pour le
visage et une heure pour chaque main. Certaines dents furent
recouvertes de vernis noir pour leur donner un aspect pointu, et les
canines pourvues de crocs tenus par des crochets en or. Ainsi
déguisé, Jean Marais put seulement se nourrir de purées et de
compotes durant le tournage.
Jean
Cocteau souffrait depuis plusieurs mois de graves affections de la
peau qui ne s'arrangèrent pas sur le tournage. La lumière des
projecteurs le blessait et il travaillait avec un chapeau sur lequel
on fixait un linge noir percé de deux trous pour les yeux. Un
médecin exigea qu'on l'hospitalise au plus vite à Pasteur car il
pouvait mourir sous quarante-huit heures d'un empoisonnement du sang.
Jean Cocteau accepta et fut sauvé par une injection de pénicilline.
Elle avait spécialement été importée de New York car il n'y en
avait pas en France à cette époque. Cocteau a dit qu’il avait été
puni par Dieu pour ce qu’il avait fait supporter à Jean Marais en
lui faisant porter ce masque.
Avant
d'être mondialement reconnu et d'avoir créé un véritable empire
de la mode sous son nom, le couturier Pierre Cardin a fait ses
preuves sur le tournage de La Belle et la Bête sous
la houlette du chef costumier Christian Bérard et a réalisé pour
le film de nombreux costumes et masques.
Dans la vidéo suivante l'accent est mis sur la Bête avec quelques scènes significatives. On remarquera le fort impact physique, voir sexuel, de la Bête comparé à la ''fadeur'' du prince charmant...
Au
Texas, le retour d’un évadé de prison dans sa ville natale
déchaîne les passions. Le shérif se promet de trouver le fugitif
avant que la foule ne s'en empare.
Une
véritable tragédie sociale où le réalisateur détecte avec acuité
les aspirations de toutes les couches du tissu social et le malaise
d'une société dans une petite ville du Texas. A travers une chasse
à l'homme, le film observe la montée de la violence chez des
citoyens à priori sans histoire ou désoeuvrés qui n'ont plus que
ce moyen expiatoire pour s'imposer dans le rang social. Cette montée
de la violence arrache les habitants à leur torpeur et à leur
conformisme, déchaînant les sentiments refoulés, le fanatisme,
l'exclusion et les passions. Pour tenter d'endiguer la folie de ce
microcosme de l'Amérique moderne, le sheriff incarné par un Marlon
Brando des grands jours, reste hélas impuissant. Le reste du casting
est exceptionnel jusque dans les petits rôles. Arthur Penn signe ici
un de ses grands films, en dénonçant non seulement le racisme
latent et le goût pour une violence collective et aveugle, mais
aussi le pouvoir corrupteur de l'argent et la fragilité de l'empire
d'un potentat local. C'est donc une description au vitriol de
l'Amérique de Lyndon Johnson, un film d'une grande puissance au
réalisme brutal.Avec une scène de quasi lynchage éprouvante.
Le
producteur Harry Pebel convoque dans son bureau Georgia Lorrison, une
grande actrice, Fred Amiel, un jeune réalisateur, et James Lee
Bartlow, un écrivain. Pebel attend un coup de téléphone de
Jonathan Shields. Celui-ci a permis à ces trois personnes d'accéder
au rang de star mais s'est parfois mal comporté avec elles.
Aujourd'hui en difficulté, il leur demande de l'aider.
Mélodrame
flamboyant et fascinant aux six oscars de Vicente Minnelli qui évoque
le rôle impitoyable des producteurs à Hollywood, avec un Kirk
Douglas sublime en mégalomane ambitieux et perfide.
Ce
film n'est pas sans rappeler sur le même thème "La
Comtesse aux pieds nus" allant même jusqu'à
démarrer également dans un cimetière!!! Mais le récit en trois
parties est un bel objet de cinéma, traitant le milieu d’Hollywood
avec un cynisme et une dose de raffinement certains. Il est dur de
parler autrement d'un film élégant et soigné tant dans la mise en
scène que dans le jeu des acteurs. Et Lana Turner toujours
fascinante
C'est
à Monte-Carlo que le richissime et séduisant veuf Maxim de Winter
croise le chemin d'une jeune domestique qu'il ne tarde pas à
séduire. Bientôt, ils se marient et retournent habiter dans le
manoir de Manderley, demeure familiale de Winter, au sud de
l'Angleterre. Très rapidement, dans cet endroit lugubre et froid, la
nouvelle Mme. de Winter se confronte aux domestiques qui ne semblent
guère l'apprécier. Surtout, c'est Mme. Danvers, la gouvernante, qui
est la plus vindicative. Car depuis toujours, elle servait Rebecca,
l'ex-femme de M. de Winter décédée un an plus tôt dans un
accident. Son souvenir semble hanter le château...
C'est
ce qui s'appelle un bijou. Du grand art que sir Alfred pouvait nous
offrir. Le film est mené à la perfection; les acteurs sont
brillants, la musique de Waxman est terrifiante, le déroulement du
scénario et les surprises qui en découlent sont traitées à la
perfection jusqu'au bout!!! jusqu'à la fin!!! ça ne s'arrête
jamais, c'est magnifique.
En
devenant un film, le best-seller de Daphné du Maurier fait moins
"Veillée des chaumières" et devient un thriller
romantique.
Un
producteur américain tente de convaincre une star légendaire à la
retraite, Fedora, d'effectuer un comeback retentissant.
Mineur,
majeur, maudit, testament... Beaucoup de termes ont été utilisés
concernant ‘’Fedora’’. Peut-être pas aussi grand que
‘’Boulevard du crépuscule’’, autre chef-d'œuvre sur
le milieu du cinéma, mais magnifiquement mis en scène, écrit,
réfléchi... On retrouve à chaque instant l'empreinte du génial
Billy Wilder, le film prenant même une tournure vertigineuse lors
d'une révélation fracassante à mi-parcours. C'est alors un nouveau
récit qui commence, tout aussi passionnant, riche et intense que le
premier, avec une intelligence d'esprit, une force qui ne trompent
pas concernant l'identité du cinéaste... Excellente interprétation,
William Holden en tête, et conclusion à la hauteur de ce joyau
supplémentaire dans la filmographie déjà superbe d'un des plus
grands réalisateurs de l'histoire du cinéma.
De
Trenet, qu’il célèbre dès 1937 dans un de ses Articles de Paris
publiés dans Ce Soir (« Tout finit sur des chansons »), Cocteau
dira vingt ans plus tard : « Le parolier idéal est pour moi Charles
Trenet. Il fait descendre la chanson dans la rue sans qu’elle se
casse la figure en se jetant du troisième étage ». Il a noué avec
lui des liens d’amitié qui l’ont conduit à préfacer La Bonne
Planète (1949). Il y écrit :
«Charles
Trenet a créé tout un univers d'objets légers, d'objets dans un
courant d'air, d'objets sur lesquels on souffle, d'objets qui
deviennent des mains, des mains qui deviennent des objets, d'amoureux
qui s'envolent par les fenêtres, de pendus gais qui deviennent des
fantômes gais, des facteurs bleus qui voyagent plus vite que le
télégraphe.
Il
chante. Il chante dans son lit. Il chante dans son cabinet de
toilette. Il chante en voiture. Il chante au téléphone. Il chante
au théâtre. Il chante sur l'aile des ondes. Et s'il ne chante pas,
d'autres chantent ce qu'il chantait la veille.»
Il
illustrera le programme de son récital au Théâtre de l’Étoile
en 1961.
<<Ce
sera ma prochaine affiche, dit Charles Trenet. Mon affiche actuelle
ressemble à une réclame de cirages… Je l’aurais voulue plus
franchement laide, plus chromo, avec ce fond de paysage printanier de
calendrier des postes… L’affiche de Cocteau, c’est un poème…
Avec ce chapeau sur la tête et ces ailes dans le dos, j’ai l’air
d’un ange endimanché, comme les anges naïfs vus par les nègres
de Harlem, dans le film « Verts pâturages »… Cela ne fait rien,
j’aime cette affiche : elle pousse comme la sève dans les branches
; elle éclate d’oxygène. Elle est à la fois agressive et
attendrissante de naïveté>>
Jerry
Travers, danseur américain, fait une démonstration à son
producteur britannique. C'est ainsi qu'il réveille sa voisine du
dessous. Celle-ci, Dale Tremont, descend d'un étage et proteste.
Pour Jerry, c'est un coup de foudre...
"Le
Danseur du Dessus" est un savoureux vaudeville où Fred Astaire
ne cesse de jouer, avec un bonheur communicatif, l'électron libre.
Il comprend aussi le plus anthologique des numéros du duo
Astaire/Rogers : "Cheek to Cheek".
Georges,
fils d'une famille aristocratique et catholique ruinée, croit
recevoir un jour une révélation divine: pour subvenir aux besoins des
siens, il va piller les troncs des églises.
Un
des meilleurs Mocky. Cette première collaboration avec Bourvil est
très réjouissante. Impertinence et humour noir tiennent le haut du
pavé sur un sujet rudement gonflé pour l'époque. Aristocratie,
clergé et police nationale sont joliment et intelligemment écornés.
Certains dialogues et situations complètement loufoques nous
valent d'ailleurs de francs fous-rires. Ici, Mocky a beaucoup de
tendresse pour ses personnages absolument tous irrésistibles et
formidablement campés par des acteurs apparemment très heureux
d'être de cette aventure. Bourvil est épatant en "Aristo
illuminé fou-gentil" avec un jeu bien plus subtil et sombre que
dans ses comédies antérieures et prouve encore une fois la grande
palette de jeu dont il était pourvu. Il est formidablement entouré
par un Francis Blanche impayable et par la loufoquerie géniale de Jean Tissier.
Sean
Thornton, un ancien boxeur américain revient à Inisfree, son
village natal d’Irlande, avec l’objectif de racheter l’ancien «
cottage » de sa famille pour s’y installer définitivement. Il
fait la connaissance de Mary Kate Danaher, la sœur du colérique Red
Will Danaher qui convoitait la maison des Thornton avant que Sean ne
la rachète. Le « yankee » entreprend tout de même d’épouser
Mary Kate selon les règles de la tradition irlandaise.
Sans
conteste, un des plus grands films de John Ford. Cette fois-ci,
ragaillardi par son retour aux sources, son Irlande natale, Ford
réalise un film qui ne s’essouffle jamais, chef-d'oeuvre de
comédie, tourbillon naturel et comique qui emporte tout sur son
passage. Certes, le couple John Wayne-Maureen O'Hara est tout
simplement exceptionnel, mais la grâce et la grandeur de ce film
vaut surtout pour la pléiade de seconds rôles, tous plus aboutis
les uns que les autres, qui donnent une véritable force à ce petit
bijou de vitalité et de drôlerie. Ajoutons à cela un scénario
magique et enjoué, des décors naturels à couper le souffle et une
mise en scène virtuose qui font de cet Homme tranquille un film
unique qui traverse le temps sans prendre une seule ride. Et une
bagarre finale d’anthologie...
Un
mari qui vient de tromper sa femme rentre chez lui au petit matin,
embarrassé.
Il y trouve, sans le savoir, l'amant de son épouse, à qui il avoue
son infidélité. Ce dernier a trop vite proposé à la femme de
l'épouser. Il entreprend alors de convaincre l'époux de prolonger
son absence.
Ça
se déguste comme une friandise ! Voir jouer Sacha Guitry avec autant
d'aisance est un authentique moment de bonheur et la scène centrale
où il est seul (avec son téléphone) est véritable morceau
d'anthologie. Jacqueline Delubac, qui n'a jamais été aussi belle, lui donne la réplique avec
énormément de talent, quant à Raimu, qui dans son registre habituel aurait eu du mal à résister à la tornade Guitry, il change son fusil d'épaule et joue la sobriété et il est égal excellent. Théâtre filmé ? Sans doute, mais c'est
quand même du cinéma . Le scénario est un vaudeville adapté d'une pièce
que Guitry avait créé en 1916, il est bien sûr aussi jubilatoire
que délicieusement immoral jusque dans sa dernière réplique :
"C'est vrai nous avons toute la vie ?" "Mieux
nous avons 2 jours !" A remarquer dans le prologue la présence
d'une véritable brochette de guest-stars parmi lesquelles Arletty et
Michel Simon..
Bertrand,
un riche promoteur, mène une vie paisible. Jusqu'au jour où son
homme de confiance, Christian, le fait chanter pour doubler son
salaire et obtenir la main de sa fille, dont il est l'amant. Il lui
avoue également qu'il le vole depuis de nombreuses années. Les
choses se compliquent encore quand la maîtresse de Christian se
révèle finalement ne pas être Colette, la fille de Bertrand, mais
qu'en revanche, Colette s'avère être enceinte d'Oscar, le
chauffeur.
En
1967 Edouard Molinaro adapte au cinéma la pièce de Claude Magnier
et offre a Louis de Funès un
où il peut donner toute sa démesure.
...Incontournable vaudeville le film reste vivant par la performance
de son acteur principal,énergique en patron sans scrupule il excelle
véritablement . Oscar est une véritable pépite cinématographique
,un joyau de comédie ou le talent des interprètes (tous
impeccables)
accompagnent un scénario jubilatoire et désopilant Les éléments
s'enchaînent à une vitesse incroyable sans jamais se perdre dans
l'excès et entraînent le spectateur dans une action trépidante
......Louis de Funès est magistral et sa performance reste assez
unique. Se
laisse voir et revoir sans aucun déplaisir .
Une
révolution vient d'éclater en Chine et Robert Conway est obligé de
prendre la fuite avec quatre autres Américains. Mais leur avion est
détourné et ils arrivent dans une vallée tibétaine où le temps
semble ne pas s'écouler.
Les
Horizons perdus – Frank Capra (1937)
Ronald
Colman, Jane Wyatt
Une
révolution vient d'éclater en Chine et Robert Conway est obligé de
prendre la fuite avec quatre autres Américains. Mais leur avion est
détourné et ils arrivent dans une vallée tibétaine où le temps
semble ne pas s'écouler.
"Lost
Horizon" de Frank Capra est sans doute le plus célèbre
de ces films qui ont pour thème la découverte
d'une civilisation perdue, véritable
paradis terrestre par ailleurs! L'histoire
est celle d'une expédition
en avion parvenant au pays de Shangri-La! La mystique tibétaine
aidant, les habitants, des immortels, y vivent dans une paix
perpétuelle!
Tout cela baigne dans une profonde poésie
onirique! Dans ce classique injustement oublié,
il nous fait entendre quelque chose qui est en chacun de nous et qui
brille du même éclat
que les neiges du Shangri-La: l'appel vers l'inaccessible! Les
décors
sont superbes et l’interprétation
(Ronald Colman surtout) remarquable! Un formidable hymne à la paix
et à l'amour qu'il faut réhabiliter
de toute urgence... Il faudra attendre
1954 et la comédie musicale Brigadoon
pour trouver sur le même thème un film aussi beau.
1880,
en Russie. Michel Strogoff, officier au service du tsar à Moscou,
est envoyé à l'autre bout du pays, à travers le désert sibérien,
afin de prévenir le grand-duc d'une invasion des Tartares. En
chemin, alors qu'il se fait passer pour un négociant, il va croiser
la route de Nadia Fedor, une jeune femme qui cherche à rejoindre son
père à Irkoutsk, ainsi que de deux journalistes européens.
Désormais lié à ces personnages, Strogoff va devoir braver les
lignes ennemis.
"Michel
Strogoff", héros légendaire, a connu des fortunes diverses sur
le petit et le grand écran! Carmine Gallone, pas génial mais bon
artisan, signe ici une des versions les plus spectaculaires, avec le
solide et viril Curd Jürgens dans le rôle titre! A noter, la
présence de la belle Geneviève Page et l'apparition de la toute
jeune Françoise Fabian, en belle esclave compatissante! Un classique
du film d'aventures à costumes et à grand spectacle et un bon
souvenir de mes séances ciné du jeudi après midi.
Un
célèbre trafiquant d'armes lègue à sa jeune veuve un château et
une importante collection de brevets qui intéresse les services
secrets de plusieurs pays. Ainsi quatre barbouzes sont envoyés pour
récupérer les précieux documents mais c'est l'agent français
Lagneaux qui, recevant l'ordre de séduire la blonde héritière,
accomplira sa mission jusqu'au bout.
"Et
ta soeur, elle habite toujours Pékin ?" C'est par cette
réplique que se termine l'une des meilleures comédies policières
comme seul savait les faire Georges Lautner. A l'époque où les
aventures de James Bond imposaient le mythe de l'espion héroïque,
Lautner qui avait signé les Tontons flingueurs un an plus tôt,
parodie le film d'espionnage avec une pointe d'humour noir sur des
dialogues toujours aussi savoureux de Michel Audiard. Il ré-emploie
le trio Ventura-Blier-Blanche et le lance auprès de la délicieuse
Mireille Darc dans cette parodie délirante avec quelques scènes
joyeusement loufoques. Le film n'atteint pas le niveau d'excellence
que les Tontons flingueurs, indétrônable dans son domaine, mais le
sens de la dérision est là, c'est un festival de courses, bagarres,
gags, et vacheries que se jouent les agents secrets rivaux. Il y a
des micros partout, des scorpions dans les lits, des chasses d'eau
qui explosent, des lustres garnis de lames acérées, et plein de
Chinois cachés dans les murs du château... leur attaque en nombre,
ainsi que la bagarre entre Lino et Jess Hahn qui défoncent portes et
armoires, sont parmi les moments les plus désopilants de ce film
qu'on aime toujours revoir avec plaisir.
Dans
le ghetto juif vit un petit barbier qui ressemble énormément à
Adenoid Hynkel, le dictateur de Tomania qui a décidé
l’extermination du peuple juif. Au cours d’une rafle, le barbier
est arrêté en compagnie de Schultz, un farouche adversaire
d’Hynkel...
Les
critiques qui suiventsont
cellesde critiques
cinéma de différents journaux pour une fois unanimes:
Mieux
que jamais, Chaplin parvient à mêler dans un même souffle humour,
poésie et drame. Sans oublier une réflexion inspirée sur le
racisme et la tyrannie, d'une pertinence et d'une actualité
permanentes. Aussi drôle que déchirant.
Proclamer
Blancs et Noirs égaux dans l'Amérique de 1940 ? Rien que pour cette
profession de foi, il faudrait voir et revoir Le Dictateur. Pour en
célébrer, chaque fois davantage, l'audace et l'humanisme.
Tout
est dit. Tout jusqu'à l'absurde, avec une intelligence qui frôle
sans temps mort le génie. Le Dictateur est sans conteste un
chef-d'oeuvre absolu. Il est le film indispensable qui, à lui seul,
légitime l'existence même du cinéma et lui donne ses lettres de
noblesse, avec un tact, une modernité qui n'ont jamais depuis été
égalés.
Certes,
Chaplin a écrit ultérieurement que s'il avait su l'ampleur de
l'horreur nazie, il n'aurait pas tourné le Dictateur. On pourrait
renverser la proposition : c'est parce qu'en 1940 Chaplin ne savait
pas tout (et surtout l'inimaginable) que le Dictateur est un film
génial, c'est-à-dire prophétique.
Alors,
vous avez compis. Le Dictateur est un chef-d’œuvre absolu.
Jean-Paul
Ier n'était pas un pape comme les autres.
Les
cardinaux pensaient trouver en lui un pape de transition, qui se
montrerait accommodant avec les diverses tendances de l'Église
romaine.
Au
lieu de cela, ils héritèrent d'un chef travailleur insatiable,
curieux de tout et insensible aux pressions, par ailleurs peu
soucieux des conventions et des apparences, mais bien décidé à
remettre de l'ordre dans les affaires de l'Église, mais beaucoup à
perdre en ce mois de septembre 1978.
Colette
Mars (1916-1995) actrice et chanteuse fut un personnage haut en
couleur et incontournable de la vie nocturne des années 50 et 60.
C’est
elle qui remplaça Suzy Solidor dans son cabaret de la rue Ste Anne
quand celle-ci se trouva en ‘’délicatesse’’ avec la justice
française à la Libération.
Chanteuse
racée et dotée d’une fort jolie voix elle poursuivit sa carrière
jusqu’aux années 60.
Son
physique la poussa vers le cinéma, aidée en cela par Jean Gabin.
Celui-ci se remettant d’une rupture douloureuse avec Marlène
Dietrich et souhaitant fonder un foyer lui aurait demandé de
l’épouser...ce qui ne convenait guère à cette Parisienne
‘’émancipée’’.
Pierre
est un jeune homme introverti, passionné de sciences et issu d'une
famille bourgeoise. Néanmoins, son manque de compagnie féminine
inquiète ses parents qui le poussent à courtiser. Après moults
désillusions, Pierre fait la rencontre tant attendue en la personne
de Ilka, la jeune fille au pair que sa famille accueille sous son
toit.
Quel
bonheur que ce "Soupirant"! C'est à l'image de l'œuvre
de cet immense artiste: c'est frais, doux, délicieux, lucide mais
rêveur, enjoué mais un peu mélancolique, poétique, aérien,
enlevé, et aussi très drôle. Et visuellement, c'est plein
d'astuces, de trouvailles inventives et surprenantes en tout genre.
Et quelle superbe fin, entre poésie, drôlerie, et douceur...
La
mort subite du pape Jean-Paul Ier, Albino Luciani, le 28 septembre
1978, soit 33 jours après le début de son pontificat, a suscité de
nombreuses interrogations. Monsieur X revient sur cet étrange
événement.
Jean-Paul
1er était une personnalité marquante. Patriarche de Venise et
docteur en théologie, il publia plusieurs ouvrages et avait
l'intention de procéder à une véritable réorganisation de la
hiérarchie vaticane.
Pourtant
dans la nuit du 28 au 29 septembre 1978, il décède brusquement,
faisant de lui, l'un des papes les plus éphémères de l’Église
catholique. Le corps d’Albino Luciani, ancien cardinal de Venise,
ne sera pas autopsié, provoquant de nombreuses théories sur la mort
du “pape au sourire”.
Suzy
Solidor que l'on nomma ‘’la Madone des matelots’’, fut une
figure emblématique des années 30/40. Symbole de la ‘’garçonne’’
des ‘’années folles’’, elle a contribué à populariser
auprès du grand public le milieu lesbien parisien, dont elle fut une
icône.
Si
vous voulez, presque, tout savoir sur elle, c’est ICI
Evocation,
avec tout l'esprit de Guitry mais aussi celui de Talleyrand, de la
vie de ce dernier, qui passe du service de la republique à celui de
Bonaparte et de celui de Napoleon à celui de la royauté, avec pour
seul but la grandeur de la France.
Référence
à peine voilée aux problèmes d'après-guerre vécus par Guitry. Il
veut réhabiliter Talleyrand comme il souhaiterait qu’on le
réhabilitât de sa proximité avec les allemands pendant
l’Occupation...
Cette
biographie filmée est un petit bijou qui s'appuie sur le théâtre
par ses dialogues percutants, son humour incisif,sa mise en scène
basée sur les longues scènes de discussions qui, au lieu de montrer
l'action, ne font que la raconter indirectement au spectateur. On y
retrouve aussi sa tendresse pour ses comédiens et son amour pour
l’Histoire même s’il lui fait quelques enfants illégitimes.. La
scène finale, où la voix-off signant la vie de Talleyrand est
remplacée par une tournure géniale de narration, conclut avec brio
le film de Guitry.