2
septembre
1969
Il
fait froid. Je grelotte. Il y a un an que, parlant avec votre fille,
je lui ai dit : « Je ne comprends pas ce qui me vaut
l’attention de ton père. » Elle m’a répondu : « Je
crois que ce sont tes lettres. » Est-ce parce que je ne vous
écris plus que vous me désirez de moins en moins depuis nous vivons
ensemble ? Mes lettres sans réponse nous liaient l’un à
l’autre et maintenant je ne sais comment vous approcher. Mes
lettres étaient des fées. Moi je ne suis que Louise. Si pour vous
émouvoir il faut que je vous écrive, je vous écrirai tous les
jours et à jamais. Ne vous éloignez pas de ma pauvre âme. Ecoutez
ma prière. Tenez-moi dans vos bras. Je suis votre mendiante. Un
baiser de vos lèvres est l’étoile qui me fait croire aux jours et
domine mon destin.
Sans
vous, je suis perdue car je vous appartiens. Revenez à mon amour
parfait.
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