Les Vieilles Filles est un roman au charme fou, que l’on a envie de lire en
écoutant Otis Redding, Simon & Garfunkel et les Supremes.
Et je
suis très fier du traducteur, mon copain Yannick... en attendant son premier roman.
Notre
histoire a commencé lorsque nous nous sommes retrouvées devant le lit de papa,
vide. Doris me demanda : ’’ Et maintenant, on fait quoi ?’’ Moi j’avais
dans l’idée de rester, naturellement. Pour rien au monde, je n’aurais abandonné
les rayons de soleil qui caressaient le plancher sombre de la maison. Il y
avait longtemps que je me réjouissais à l’idée de vieillir là avec Doris. Toutes
deux, doucement, nous aurions atteint à notre tour l’état d’infimes degrés de
lumière, nos visages sombrant dans les rides jusqu’à ce que plus personne ne
soit à même de nous distinguer l’une de l’autre. Mais elle , non : deux
femmes seules vivant dans une maison comme celle-ci, elle disait que cela n’avait
aucun sens.
Et
puis un matin, elle me tendit une lettre en me demandant :’’ tu en pense
quoi, Fran ?’’ La lettre venait de notre tante Katherine, qui vivait en
Virginie. La tante était affligée par la mort de notre père, et elle concluait
en nous demandant si nous n’aimerions pas venir vivre avec elle. Les filles,
disait-elle de l’écriture soigneuse d’une femme qui dispose de tout son temps, vous
avez toujours été mes préférées. Venez donc tenir compagnie à la vieille dame
que je suis. J’approchai la feuille de papier de mon visage pour m’imprégner
de l’odeur qu’elle exhalait, comme si elle avait le pouvoir de peser d’une
façon quelconque sur ma décision. C’était une lettre qui sentait la vieille
fille, le doux parfum moisi d’un livre de bonnes manières.
Je suis sur un autre livre d'elle. Encore plus magique....
RépondreSupprimerc'est parti mon chéri, ta 2ème, 3ème (?) vie est en marche...
RépondreSupprimerTu as des retours sur l'accueil des ''Vieilles filles''?