Dès
son origine, l’anagramme fut un moyen d’interroger les noms mais
aussi les préceptes des livres sacrés. La kabbale en fit grand
usage, prêtant à cet art des vertus révélatrices. Le monde
pouvait accoucher d’un démon.
Aux
XVIe et XVIIe siècles, ce jeu savant s’immisça dans les cours
d’Europe. Entre gens lettrés et courtois, il était de bon ton de
trouver dans un nom propre une flatterie délicate ou une maligne
satire. Thomas Billon, gentilhomme provençal, fut un fameux
anagrammatiste. Il eut de Louis XIII une pension de douze cents
livres pour amuser la Cour.
Sa gloire dura sans échec jusqu’à ce
que le poète Colletet y vînt porter atteinte par une moquerie,
tenant « que tous ces renverseurs de noms ont la cervelle renversée
». Hélas, la sienne était trop bien d’aplomb ; l’histoire
l’oublia.
Galilée, quant à lui, communiquait sous forme
d’anagrammes certaines de ses découvertes ; c’était là un
moyen de s’assurer la priorité de ses observations tout en les
entourant de mystère. Enfin, la coutume s’établit, pour les
écrivains et les artistes, de signer leurs œuvres par l’anagramme
de leur nom. Alors, l’anagramme ? Art divinatoire ? Art du
compliment ? de la satire ? du secret ? En tout cas, une fiole de
folie, c’est certain.
L’anagramme
consiste à mélanger les lettres d’un mot, d’une expression, en
vue de former un nouveau mot, une nouvelle expression. C’est ainsi
que les tripes ne sont pas sans esprit, les morues
sans mœurs, le pirate sans patrie, le sportif
sans profits et l’étreinte sans éternité.
Les
mots ont-ils leur propre vie, un sens caché qui pourraient nous
révéler la vérité des choses. De renversantes les anagrammes
peuvent devenir époustouflantes...
Les
mots se joueraient-ils de nous ?
La
vitesse de la lumière
La
vitesse d’une particule dans le vide est toujours comprise entre
zéro – la particule est alors immobile – et 299 792 458 m/s, la
vitesse de la lumière, qui ne saurait être dépassée sans que cela
contredise formellement les équations d’Einstein. Cette constante
universelle de la physique
limite
les rêves au-delà.
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Miguel
de Cervantès Saavedra
Et
Sancho allait cheminant et mangeant derrière son maître don
Quichotte, très confortablement, et de temps à autre il levait sa
gourde avec tant de plaisir que le plus raffiné des gargotiers de
Málaga aurait pu l’envier. Et du moment qu’il allait ainsi
multipliant les gorgées, il considérait comme de tout repos d’aller
à la recherche des aventures, si dangereuses soient-elles », et
de
cavaler au vent des mirages.
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Léonard
de Vinci
La
perfection n’appartient qu’à Dieu, vous diront les meilleurs
tisserands musulmans. C’est pour cela qu’ils laissent toujours un
petit défaut dans leurs œuvres. Léonard, lui, ne l’entend pas de
cette oreille. Chaque fois qu’il éprouve une curiosité, un
intérêt, ça prend tout de suite les allures d’une folle passion.
Plus rien ne compte, il suspend toute autre activité et n’a de
cesse d’acquérir la plus grande maîtrise possible de sa nouvelle
lubie. « Dites-moi, dites-moi, a-t-on jamais terminé quoi que ce
soit ? » consigne-t-il dans ses carnets. Il déteste peindre à
fresque, vite, sans repentir. Il se livre à des recherches infinies.
Soif d’innover. Besoin de reconnaissance aussi. Beau comme un
débauché, doué comme un diable, Léonard est blessé par le mépris
où le tient sa ville, Florence. Oh, tous s’accordent à lui
trouver du génie, mais à condition qu’il ne fasse pas autre chose
que ce pour quoi on lui a passé commande. Du génie, à condition
qu’il redevienne mortel !
Le
don divin créa.
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Le
sourire de Monna Lisa
Le
soir donna sa lumière.
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Les
Liaisons dangereuses
L’histoire
d’un être, serpent devant l’Éternel, pris au piège de l’amour
qu’il voulait feindre. Un moment-clé, lettre XXIII : le vicomte de
Valmont voit à travers la serrure sa proie « adorable », Mme de
Tourvel, à genoux, baignée de larmes, et priant avec ferveur. Quel
dieu ose-t-elle invoquer ? En est-il d’assez puissant contre
l’amour ? Et quelle est donc sa faiblesse à lui si, oubliant ses
projets, il n’a d’autre plaisir que celui de considérer à
loisir l’exemple de la candeur ? Cette nuit-là, Valmont dort mal.
Il aperçoit le point du jour, espère que la fraîcheur qui
l’accompagne lui amènera le sommeil. Mais il n’est pas de repos
possible. Elles se sont refermées sur lui,
les
ailes sanguines d’Éros.
Merci de ta littéraire visite ...comme on dirait en franglais !
RépondreSupprimerce fut une découverte. je t'ajoute sur ma liste de blogs
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