Les
paradoxes du chat beurré
Étant
donné qu’un chat retombe toujours sur ses pattes et qu’une
tartine beurrée s’écrase systématiquement sur le côté beurré,
que se passerait-il si on laissait tomber un chat sur le dos duquel
on aurait préalablement fixé une tartine beurrée ? Certains
spécialistes pensent que le félin lévitera pour éviter de prendre
parti ; d’autres parient que le souple quadrupède finira par
imposer la loi de sa chute ; d’autres encore clament que la tartine
ne saurait enfreindre la loi de l’emmerdement maximum qui lui colle
à la peau ; enfin, il y a ceux qui expliquent que le comportement du
chat et celui de la tartine sont si fondamentalement contradictoires
que, associés l’un à l’autre, ils engendrent un certain nombre
de paradoxes. Et, pour peu que l’alcool s’en mêle, leur
résolution, toujours hasardeuse, devient vite un
aléa
chaud d’experts bourrés.
-----------------------------------
Jean-François
Champollion, conservateur du département d’égyptologie au musée
du Louvre
«
Ce n’était plus la simplicité antique. Ce n’était plus la
noble gravité des monuments pharaoniques.
Rien que la décadence de l’art égyptien sous les Ptolémées. »
Ses
travaux terminés à Edfou, Champollion alla reposer ses yeux,
fatigués des mauvais hiéroglyphes et des pitoyables sculptures,
dans les tombeaux de l’ancienne ville d’Éléthya. Ce samedi 28
février 1829, il fut accueilli par la pluie, qui redoubla pendant la
nuit, avec tonnerre et éclairs. L’attendaient, dans un temple de
la seconde enceinte, de magnifiques inscriptions en caractères
hiératiques, qui ne renfermaient pas, comme on
l’avait cru si longtemps, de hautes
spéculations philosophiques, mais relataient tout simplement
l’histoire du lieu.
À
la lueur fauve d’un gros lampion dépoli, et gouvernant mon émoi,
je décrypte des cartouches.
---------------------------------------
Leonard
Bernstein
L’art
de bien sonner
---------------------------------------
Roméo
Montaigu et Juliette Capulet
ROMÉO,
du verger.
«
Adieu. Je ne perdrai jamais une occasion De t’envoyer mon salut,
cher amour.
JULIETTE
Oh ! penses-tu que nous nous reverrons ? »
ROMÉO
Écoute,
je l’imagine, la mort peut tout.
---------------------------------------
L’origine
de l’Univers
L’Univers
a émergé d’un lieu mystérieux, disent les récits cosmogoniques,
un lieu illimité et fertile, une sorte de tohu-bohu où titubaient
la matière, l’espace et le temps. Mais, curieusement, pas la
lumière : ce monde avant la lettre baignait dans l’obscurité,
jusqu’à ce que la nuit se retire pour laisser place au premier
jour. Au
commencement,
un vide noir grésille.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire