Le
Samouraï (1957) J.P. Melville
Alain
Delon, François Perrier
Jeff
Costello, dit le Samouraï est un tueur à gages. Alors
qu'il
sort du bureau où git le cadavre de Martey, sa
dernière
cible, il croise la pianiste du club, Valérie. En
dépit
d'un bon alibi, il est suspecté du meurtre par le
commissaire
chargé de l'enquête. Lorsqu'elle est
interrogée
par celui-ci, la pianiste feint ne pas le
reconnaître.
Relâché, Jeff cherche à comprendre la
raison
pour laquelle la jeune femme a agi de la sorte.
’Il
n y'a pas de plus profonde solitude que celle du
samouraï,si
ce n'est celle du tigre dans la jungle, peut-
être...’’
Cette citation en ouverture du film donne le ton
de
ce polar stylisé aux dialogues épurés! A cet égard "Le
samouraï
est exemplaire!Le film reprend une oeuvre
méconnue
de Frank Tuttle,"Tueur à gages": (ICI) beauté
froide
d'Alain Delon correspondant à celle d'Alan Ladd,
même
imperméable,même amour des animaux,même
violence
implacable,même univers nocturne! Dirigé pour la
première
fois par Jean-Pierre Melville,le plus américain
des
cinéastes français,Alain Delon s'impose en tueur
fascinant
et incarne avec beaucoup d’ambiguïté son
personnage
de loup solitaire traquè par la police et ceux
qui
l'emploie! Ce personnage de fauve traqué qui tombe
amoureux
de celle qui deviendra sa mort fixe
définitivement
la mythologie Delon ! On notera la
perfection
froide du cadrage et de la photographie,
l'abandon
des personnages au profit de figures
mythiques,le
sens de la tragédie,la belle musique de
François
de Roubaix et quelques scènes remarquables
comme
cette incroyable poursuite dans le métro parisien!
Un
chef d'oeuvre absolu du cinéma français des années
60
ou le regard glacial de Delon avec sa gabardine et son
chapeau
est gravé à tout jamais dans nos mémoires...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire