samedi 30 juin 2018

Les Rois maudits - Le Roi de fer - Prologue

Maurice Druon
LES ROIS MAUDITS
Roman historique
LIVRE I
Le Roi de Fer 

PROLOGUE
Au début du quatorzième siècle, Philippe IV, roi d’une beauté légendaire, régnait sur la France en maître absolu. Il avait vaincu l’orgueil guerrier des grands barons, vaincu les Flamands révoltés, vaincu l’Anglais en Aquitaine, vaincu même la Papauté qu’il avait installée de force en Avignon. Les Parlements étaient à ses ordres et les conciles à sa solde. Trois fils majeurs assuraient sa descendance. Sa fille était mariée au roi Edouard II d’Angleterre. Il comptait six autres rois parmi ses vassaux, et le réseau de ses alliances s’étendait jusqu’à la Russie. Aucune richesse n’échappait à sa main. Il avait tour à tour taxé les biens de l’Église, spolié les Juifs, frappé les compagnies de banquiers lombards. Pour faire face aux besoins du Trésor, il pratiquait l’altération des monnaies. Du jour au lendemain, l’or pesait moins lourd et valait plus cher. Les impôts étaient écrasants ; la police foisonnait. Les crises économiques engendraient ruines et pénuries qui, elles-mêmes, engendraient des émeutes étouffées dans le sang. Les révoltes s’achevaient aux fourches des gibets. Tout devait s’incliner, plier ou rompre devant l’autorité royale. Mais l’idée nationale logeait dans la tête de ce prince calme et cruel pour qui la raison d’État dominait toutes les autres. Sous son règne, la France était grande et les Français malheureux. Un seul pouvoir avait osé lui tenir tête : l’Ordre souverain des chevaliers du Temple. Cette colossale organisation, à la fois militaire, religieuse et financière, devait aux croisades, dont elle était issue, sa gloire et sa richesse. L’indépendance des Templiers inquiétait Philippe le Bel, en même temps que leurs biens immenses excitaient sa convoitise. Il monta contre eux le plus vaste procès dont l’Histoire ait gardé le souvenir, puisque ce procès pesa sur près de quinze mille inculpés. Toutes les infamies y furent perpétrées, et il dura sept ans. C’est au terme de cette septième année que commence notre récit.

Demain chapitre I - La reine sans amour (1) 

L'indispensable cyclopède Desproges - 2


Maîtrisons l’escargot forcené


Mes 100(autres) films - 137 - Rocco et ses frères

Rocco et ses frères (1960) Luchino Visconti
A. Delon, A. Girardot, R. Salvatori
Fuyant la misère, Rosaria et ses quatre fils quittent l'Italie du Sud pour Milan où vit déjà l'aîné Vincenzo. Chacun tente de s'en sortir à sa façon. Mais l'harmonie familiale est rapidement brisée : Rocco et Simone sont tous les deux amoureux d'une jeune prostituée, Nadia.


"Rocco et ses frères" est, après "Senso", le retour de Luchino Visconti à un noir et blanc travaillé, donnant à cette histoire d'une famille lombarde dans les années 60 des accents tragiques et universels. C'est le destin qui s'acharne sur la famille Parondi, et se manifeste de façon opposée chez Rocco, ange à la dangereuse pureté, et chez Simone, symbole de ce que la société moderne peut produire de pire. Eternel thème de l'inadapté au monde, de l'incompris, de l'excès.... Scénario bouleversant, images à l'esthétisme pur et parfois symboliques, acteurs incandescents; Renato Salvatori dans son meilleur rôle, Annie Girardot, dont c'était les premiers pas à l'écran, est poignante, tout comme Alain Delon, jamais aussi bon, ni aussi beau. Capo lavoro assoluto...


Petite et grande histoire des chansons - 45 - Le psaume des batailles

Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

Petite histoire, petits secrets de chansons qui ont

marqué nos mémoires, leur époque voire parfois changé

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Aujourd’hui ''Le psaume des batailles''

vendredi 29 juin 2018

L'indispensable cyclopède Desproges - 1

Censurons le rossignol

Mes 100 (autres) films - 136 - Les parapluies de Cherbourg

Les parapluies de Cherbourg (1964) Jacques Demy
C. Deneuve, A. Vernon, N. Castelnuovo

Madame Emery et sa fille Geneviève tiennent une boutique de parapluies. La jeune femme est amoureuse de Guy, un garagiste. Mais celui-ci part pour la guerre d'Algérie. Enceinte et poussée par sa mère, Geneviève épouse Roland, un riche bijoutier.
Une merveille de cinéma. Une superbe œuvre subtile et tellement belle. Car ici c'est bien la beauté qui compte. L'histoire, les acteurs, la romance, le malheur, la musique, l'émotion. Quelle splendeur, et quel déchirement sur le quai de la gare. Un critique a dit un jour qu'on pouvait critiquer les films selon les scènes d'adieu sur les quais de gare. Ici on a la note maximale.


Les rois maudits - Le roi de fer - Votre feuilleton de l'été

  
Je suis sûr que cet été vous ne serez jamais loin de votre ordi, de votre tablette ou de votre téléphone. Vous pourrez donc suivre du 1er au 31 juillet le feuilleton de votre été : Le roi de fer, le premier tome des Rois maudits, peut-être le plus formidable roman historique jamais écrit. 
  Un roman qui vous emporte au galop, sans un moment de répit. C’est du Dumas à la puissance 10 mais où la vérité historique est (presque) totalement respectée. Tout y est. La grande Histoire et la petite. La figure tutélaire de Philippe le Bel qui tient son royaume d’une main de fer. Les Templiers, leur incroyable procès, leur exécution et la terrible malédiction lancée par leur grand’maître du haut de son bucher. La lutte à mort entre Robert d’Artois et sa cousine Mahaut pour la possession du duché d’Artois. Les nuits sulfureuses de la tour de Nesle et la chute des filles de France. Luttes pour le trône de France. Assassinats et coups fourrés. Poison et procès en sorcellerie. Sexe et vengeance. Une reine sans amour va par jalousie et frustration déclencher une guerre entre la France et l’Angleterre qui durera 100 ans… Plus tout le reste à découvrir.
Et tout cela pour un petit quart d’heure par jour pour écouter et lire en même temps un chapitre quotidien. Cela devrait séduire et aider même les plus réfractaires à la lecture.
Voilà demain c’est l’Ouverture, comme à l’opéra, C’est d’ailleurs à un grand opéra historique, plein de bruit et de fureur auquel je vous convie.

Petite et grande histoire des chansons - 44 - Sur la commode''

Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

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jeudi 28 juin 2018

Petite et grande histoire des chansons - 43 - T for Texas

Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

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Mes 100 (autres) films - 135 - Notre Dame de Paris

Notre Dame de Paris (1956) Jean Delannoy
Gina Lollobrigida, Anthony Quinn
Au XVè siècle, sous la France de Louis XI, ce dernier autorise une foire annuelle de danseurs et baladins sur le parvis de Notre-Dame et à cette occasion l’alchimiste Claude Frollo rencontre la belle bohémienne Esmeralda. Il s'en éprend et demande au bossu Quasimodo de l'enlever sans se douter qu’interviendraient le poète Gringoire et le capitaine des archers Phoebus, tous deux également amoureux d'Esmeralda.
Le film de Jean Delannoy vaut surtout pour ses décors du Moyen-Age très rèussis et ses costumes somptueux! il y'a aussi Gina Lollobrigida la meilleure des Esmeralda qui apporte une sensualité qui fera craquer un Claude Frollo interprété par un Alain Cuny qui cabotine à souhait! L'actrice prête ici sa beauté incandescente à l’héroïne mythique de Victor Hugo! Face à Anthony Quinn, méconnaissable dans le rôle de Quasimodo. Les scénaristes Jean Aurenche et Jacques Prévert se sont appliqués à rendre la richesse décorative et la vivacité grouillante du Paris médiéval! Une bonne adaptation de l'oeuvre de Victor Hugo.. Et un exemple du vrai, du grand, du beau cinéma populaire.



Livre de poche - couvertures 601 à 657



Les couvertures du Livre de poche de 601 à 657
de La Dame de Monsoreau T2 d'Alexandre Dumas au
Grand Meaulnes d'Alain-Fournier


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mercredi 27 juin 2018

Livre de poche - couvertures 501 à 600

Les couvertures du Livre de poche de 501 à 600
De Lumière d'août de William Faulkner à
La dame de Monsoreau T1 d'Alexandre Dumas
 

Mes 100 (autres) films - 134 - Mort à Venise

Mort à Venise (1971) Luchino Visconti
Dirk Bogarde, Silvana Mangano
Un compositeur vieillissant vient chercher à Venise une atmosphère propice à l'épanouissement de son art. N'y trouvant aucune inspiration, sa passion se réveille à la vue d'un jeune adolescent.
Ce chant du cygne d'un musicien aux portes de la mort est d'une beauté extraordinaire. Aschenbach poursuit, en suivant le jeune Tadzio sa propre beauté, sa propre jeunesse qui se sont enfuies depuis longtemps. Le corps du héros joué (de façon magistrale) par Dick Bogarde est à l'image de Venise, malade, décrépi, contaminé par les miasmes mortifères. Il erre dans la cité, pestiférée et mise quarantaine, à la recherche de Tadzio de même que son esprit erre, enfermé dans son corps malade, vers ses souvenirs de jeunesse. Chaque plan du film est un véritable tableau. La photographie est magnifique, les costumes superbes. C'est un film sur le temps qui passe, irrésistiblement, imperceptiblement (d'où la lenteur du rythme), mais sûrement, et qui conduit à la décrépitude et à la mort, aux regrets peut-être, à la nostalgie sûrement. La scène finale est inoubliable. Tadzio, insolent de beauté et de jeunesse dans le soleil au zénith avance dans la mer. Aschenbach regarde une dernière fois cette image de la vie, et s'éteint, seul. Inoubliables aussi le génial Dirk Bogarde, la sublime Silvana Mangano, la parfaite osmose entre le film et l’adagietto de la 5ème symphonie de Mahler… Certains films font que le cinéma est un art majeur.



Petite et grande histoire des chansons - 42 - Le régiment de Sambre et Meuse

Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

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mardi 26 juin 2018

Livre de poche - couvertures 401 à 500

Les couvertures du Livre de poche de 401 à 500
De Colline de Jeab Giono au
Petit philosophe de poche

Petite et grande histoire des chansons - 41 - Je suis seule ce soir


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Mes 100 (autres) films - 133 - Chinatown


Chinatown (1974) Roman Polanski
Jack Nicholson, Faye Dunaway

Gittes, détective privé, reçoit la visite d'une fausse Mme Mulwray, qui lui demande de filer son mari, ingénieur des eaux à Los Angeles. Celui-ci est retrouvé mort, noyé. Gittes s'obstine dans son enquête, malgré les menaces de tueurs professionnels.

Ce film de R. Polanski s'impose comme un des maître étalon du ‘’film noir’’, tout d'abord grâce au scénario tortueux et habile de R. Towne, qui reprend certes tous les codes du film noir (femme fatale, corruption, héros détective privé anciennement flic, exploration des zones les plus sombres de l'âme humaine, refus du happy end) mais c'est tellement bien fait qu'on se laisse totalement prendre. Le scénario multiplie les scènes de dialogues, la plupart brillantes, afin de nous présenter un contexte complexe, touffu et qui va se révéler peu à peu, tandis que notre héros s'enferme dans une déchéance qui paraît sans fond. Gittes est un homme certes malin mais qui se laisse manipuler par tous ceux qui l'entourent. Interprétation sans faille de J. Nicholson et F. Dunaway, sans oublier l'immense J. Huston. Image très soignée, mise en scène impeccablement rythmée, un film sombre, souvent brillant, toujours accrocheur et qui nous dévoile une des nombreuses pages sombres de l'histoire de la Cité des Anges, mégalopole fascinante et prétexte à toutes les folies. Dur de ne pas sombrer devant le final de "Chinatown", tétanisant. 
 

lundi 25 juin 2018

Mes 100 (autres) films - 132 - Meurtre mystérieux à Manhattan


Meurtre mystérieux à Manhattan (1993) Woody Allen
Woody Allen, Diane Keaton

L'éditeur Larry Lipton et son épouse Carol logent dans un luxueux appartement de Manhattan où ils se lient rapidement d'amitié avec leur voisins de palier, Paul et Lillian House. Un jour, cette dernière décède d'une crise cardiaque. Une mort étrange, la vieille dame n'ayant jamais eu de problèmes de santé majeurs. Petit à petit, l'idée d'un meurtre se précise et Carol Lipton est bien décidée à élucider ce mystère.

Une réalisation dynamique, des dialogues hilarants et un Woody Allen au sommet de sa forme (en performance scénique) ! Cette comédie aux faux airs de polars hitchcockiens étonne, amuse, divertit. L'un des meilleurs films du grand Woody Allen. La musique jazz nous embarque et nous guide tout au long de cette 'enquête de quartier' ainsi que de nombreuses références notamment à Hitchcock (Fenètre sur cour) et Orson Welles (le final, hommage à la Dame de Shangaï) . La scène de la panne d'ascenseur dans l'hotel est à mourir de rire. Un vrai bijou...

Petite et grande histoire des chansons - 40 - Prosper yop la boum

Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

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Aujourd’hui ''Prosper yop la boum''

Livre de poche - couvertures 301 à 400

Les couvertures du Livre de poche de 301 à 400
De L’œuvre de Zola au
Satiricon de Pétrone 

dimanche 24 juin 2018

Livre de poche - couvertures 201 à 300

Les couvertures du Livre de poche de 201 à 300
De Jude l'obscur de Thomas Hardy au
Napoléon de Jacques Bainville


Petite et grande histoire des chansons - 39 - Les roses blanches

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Mes 100 autres) films - 131 - Peau d'âne

Peau d’âne (1970) Jacques Demy
C. Deneuve, J. Marais, D. Seyrig, M. Presle, J. Perrin

La reine moribonde a fait promettre au roi de n'épouser qu'une femme plus belle qu'elle. Dans tout le royaume, une seule personne peut se prévaloir d'une telle beauté, sa propre fille. Revêtue d'une peau d'âne, la princesse désespérée s'enfuit du château familial.

Assurément l'un des plus beaux films de Jacques Demy : féérique, léger et irrévérencieux, hommage aux poètes de tous les temps, Cocteau en tête, sans se soucier des anachronismes. De superbes décors et costumes (ah, les robes aux couleurs du temps, de la lune ...), une musique et des chansons devenues cultes de Michel Legrand. Avec un Jean Marais charismatique et un casting lumineux, Deneuve, la plus belle des princesses, Perrin le plus charmant des princes, et Delphine Seyrig, si facétieuse en fée des lilas. "Peau d'âne" un enchantement éternel.


vendredi 22 juin 2018

Petite et grande histoire des chansons - 38 - La chanson de Craonne

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Aujourd’hui ''La chanson de Craonne''

Mes 100 (autres) films - 130 - Querelle


Querelle (1982) R. W. Fassbinder

B. Davis, J. Moreau, F. Nero, L. Malet

Le Vengeur vient d'accoster à Brest. Sur le pont, l'équipage

s'affaire aux dernières tâches avant de descendre à terre.

Parmi eux, Querelle, beau marin à l'immense pouvoir de

séduction, ne laisse pas insensible son supérieur, le lieutenant

Seblon. Dans le plus grand bouge de la ville, au milieu de la

nébuleuse interlope du port, Querelle retrouve son frère

Robert. D'étranges rapports de haine et d'amour lient les deux

hommes. Fasciné par Lysiane, la maîtresse de Robert, Querelle

doit cependant se soumettre au désir de Nono, le tenancier du

bordel...


Oeuvre posthume de R.W Fassbinder, "Querelle" mêle dans son

style le baroque, le désespoir et la solitude! Mais c'est aussi un

film à la gloire de Brad Davis qui aurait pu, suite au carton

mondial de "Midnight Express", devenir l'une des nouvelles

coqueluches du cinéma américain ! Seulement voilà, Brad Davis

était l'un de ces acteurs rebelles refusant de se laisser bouffer

par la puissante Mecque d'Hollywood! Dans "Querelle", il

accepte (et surtout ose), ô scandale, interpréter un marin gay

qui se fait sodomiser dans les bars fassbinderiens! Hollywood ne

lui pardonne pas et Brad Davis est mis sur la liste noire et

connaît une certaine déchéance artistique, finissant sa carrière

dans les séries B avant de mourir du sida en 1991! Difficile de ne

pas penser à lui dans "Querelle" dont les couleurs chaudes et le

décor criard rendent son personnage quasi mythique! Saluons

également Fassbinder, extraordinaire metteur en scène du

langage et de la parole en acte dont le Brest surréel, le bateau

de guerre ou le bar donnent une étrange sensation

d’étouffement...




40

Le Livre de poche - Couvertures 101 à 200

Les couvertures du Livre de poche de 101 à 200
De Solitude en commun de Margaret Kennedy aux
Elans du coeur de Félicien Marceau

640

Le livre de poche les 100 premières couvertures


Les 100 premières couvertures du Livre de poche
De Koenigsmark de Pierre Benoit aux
Beaux quartiers d'Aragon

Petite et grande histoire des chansons - 37 - Quand Madelon


Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

Petite histoire, petits secrets de chansons qui ont

marqué nos mémoires, leur époque voire parfois changé

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Aujourd’hui ''Quand Madelon''



Mes 100 (autres) films - 129 - Une journée particulière


Une journée particulière (1977) Ettore Scola

Sophia Loren, Marcello Mastroiani

A Rome le 6 mai 1938. Alors que tous les habitants de

l'immeuble assistent au défilé du Duce Mussolini et d'Hitler,

une mère de famille nombreuse et un homosexuel se

rencontrent.


Du très grand cinèma! Une journée "historique" pour Hitler mais

une journée particulière à la fois brève et intense pour Marcello

Mastroianni et Sophia Loren, tous deux exceptionnels. Il fallait,

à contre emploi un duo mythique qui fit les beaux jours du

cinèma transalpin. Ettore Scola montre une virtuosité ètonnante

dans l'organisation des déplacements des deux personnages. La

rencontre d'Antonietta qui mène une vie d'enfer dans ce

sixième étage de l'escalier D avec celle de Gabriele, renvoyé de

la radio à cause de son homosexualité, est délicate, difficile,

même douloureuse! Dans une ferveur hystérique et dans une

impeccable justesse de deux solitudes qui vont sympathiser et

se confier, Scola signe un film superbe avec de soudains

flamboiements dignes des plus beaux mélodrames! Beau et

déchirant.


jeudi 21 juin 2018

Le livre de poche - Qui est A.J. Cronin?


Le survol de la liste postée hier me fait poser une question.
Que reste t-il d'A.J. Cronin le numéro 2 du livre de poche avec les clés du Royaume?
Grandeur et décadence ! Qui se souviens dans les nouvelles générations d'Achibald, Joseph Cronin (1895-1981)? Et pourtant il y a 60/70 ans, cet écrivain écossais était un des plus gros vendeurs de livre du monde , l'un des écrivains le plus traduit.
Tout enfant de bonne famille né avant les années 70 avait lu au moins l'un de ses plus célèbres romans : Le chapelier et son château (1931), Sous le regard des étoiles (1935), Le destin de Robert Shannon (1948), ou le plus fameux de tous la Citadelle.
Médecin de formation, il sera hospitalier à Glasgow, puis généraliste dans le Pays de Galles minier où il découvrira la pauvreté de la classe ouvrière. En 1925 il s'installe à Londres et devient un médecin couru et aisé.
Malade il prend 6 mois de convalescence pendant lesquels il va écrire son premier roman Le Chapelier et son château. Succès considérable. Il ne va plus cesser d'écrire.
Les clés du Royaume sera le 2ème livre publié par le livre de poche. C'est un roman sur la tolérance. Un vieux prêtre écossais au caractère peu conventionnel et en proie aux critiques, se rappelle son enfance tourmentée avec la mort de ses parents, sa vocation soudaine, ses efforts pour vivre et partager son appel à l'amour et à la tolérance, de l'Ecosse à l'Extrême-Orient.
Mais ses chefs d’œuvre sont à venir avec Le destin de Robert Shannon et la Citadelle. Romans au léger parfum autobiographique relatant chacun le parcours de médecins ballottés entre leur ambition et la réalité sociale à laquelle ils se sont confrontés. Littérature humaniste que l'on peut rapprocher de celle de Jules Romains et de ses Hommes de bonne volonté.
Jeune lecteur j'avais adoré. J'ai essayé de relire 30 ans après... Ne restait qu'un parfum un peu désuet, un peu fané... 

Petite et grande histoire des chansons - 36 - Y a d'la joie

Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

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marqué nos mémoires, leur époque voire parfois changé

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Mes 100 (autres) films - 128 - Les tontons flingueurs

Les tontons flingueurs (1963) Georges Lautner

L. Ventura, F. Blanche, B. Blier

Propriétaire d'une petite usine de tracteurs, Fernand

Naudin mène une vie tranquille et sans histoire quand un

télégramme l'appelle à Paris. Il arrive à temps pour

recueillir le dernier soupir d'un ami de jeunesse, Louis

dit « le Mexicain », qui lui confie ses affaires louches en

même temps que la garde de sa fille Patricia. Et les

ennuis commencent...

Immense parodie de film de série noire, "Les tontons

flingueurs" n'ont pas pris une ride! Cette petite pèpite

de Georges Lautner dont personne ne voulait (le

producteur Alain Poiré dut s'associer avec des collègues

allemands et italiens pour le sortir), qui ne fit qu'une

carrière honorable à sa sortie en 1963, a vu sa notoriété

grandir avec les années jusqu'à devenir un véritable film

culte! Des répliques amoureusement mitonnées aux petits

oignons par Michel Audiard qui font mouche à tous les

coups, des gags qui crépitent comme des rafales de

mitraillettes (la scène de la biture est un grand moment

de cinéma), des acteurs, des caractères, des gueules, des

personnalités inoubliables de Lino Ventura à Bernard

Blier en passant par Francis Blanche, Jean Lefebvre et

Robert Dalban, font des "Tontons flingueurs" un chef

d'oeuvre impérissable du cinéma français...