La
menace suspendue épisode 11
jeudi 28 février 2019
Merci Bernard III - A. Dussolier lit J.M. Ribes
Il
n’y a rien à la télé, écoutez la radio !
André
Dussolier lit les rubriques ‘’cultes’’ de Jean Michel Ribes
‘’Merci
Bernard’’ III
France
Culture
Mes 100 films (201-300) - 218 - A love affair 1939
Irene
Dune , Charles Boyer
Michel
Marnet, un playboy français de la haute société et Terry Mckay une
ex-chanteuse américaine de cabaret tombent follement amoureux à
bord du paquebot qui les ramène à New York où chacun d'eux doit se marier. Ils décident d'éprouver leurs sentiments et de se retrouver six mois plus
tard au somme t de l'Empire Dtate Building. . Victime d'un accident le fameux jour du rendez-vous, Terry
préfère s'effacer pour ne pas être un poids pour Michel. Mais le
destin finira par les réunir ...
Commençant
comme du Lubitsch pour finir sur une histoire d'amour si
bouleversante que même l'Empire State Building n'est pas assez
démesuré pour la recevoir, le film de Leo McCarey est si finement
écrit qu'il est impossible de résister à ses émotions. En 1957
Leo Mc Carey réalisera lui même un remake encore plus flamboyant
avec Deborah Kerr et Cary Grant... ICI
mercredi 27 février 2019
Incipit 71 - Goncourt 1904 - La Maternelle Léon Frapié
Léon
Eugène Frapié est un romancier français né à Paris le 27 janvier
1863, décédé à Paris en 1949. Léon Frapié collabora d'abord à
des revues et à des quotidiens, puis quelques romans. Mais c'est La
Maternelle (prix Goncourt 1904) qui lui valut la notoriété. Ce
roman était une peinture émouvante et désabusée des mœurs
enfantines dans une école des quartiers pauvres. D'une manière
générale, l'œuvre de Léon Frapié se rattache à la tradition du
roman réaliste.
La
narratrice, jeune fille de bonne famille, a fait de très hautes
études (pour l’époque) puisqu’elle est licenciée de
l’université. Le malheur la frappe soudain : s’enchaînent
la disparition de la fortune familiale, la mort de son père et par
voie de conséquence la rupture de ses fiançailles. Réduite à
l'hospitalité mal gracieuse de son oncle, elle est contrainte à se
loger de manière plus que sommaire et à travailler ; mais son
trop haut niveau d’études ne lui permet pas de postuler à un
emploi d’institutrice. C’est donc en cachant ses diplômes
qu’elle se fait embaucher comme femme de service dans une école
maternelle du quartier des plâtriers dans la Zone qui n’est déjà
plus Paris
et pas encore la banlieue-Est : Ménilmontant.
Le
titre ne révèle pas la noirceur de cette description d'une école
enfantine des quartiers pauvres de Paris, au début du vingtième
siècle.
L' écriture est moderne, directe, et le propos ne s' embarrasse pas d'enjolivures...
L' écriture est moderne, directe, et le propos ne s' embarrasse pas d'enjolivures...
‘’Je
fus fiancée à vingt-trois ans. Il était temps. Par une grâce,
dit-on, assez rare, le surmenage des études classiques n’avait
rien détraqué en moi, la longue attente virginale n’avait pas
perverti mon imagination. Élevée sans mère depuis l’âge de
douze ans, j’étais très simple, très saine, très « nature » ;
de visage coloré, de caractère gai, de gestes vifs. Mais, enfin, il
était temps que la certitude d’un prochain mariage vint secourir
la belle patience de mon tempérament. Mon fiancé avait le profil
chevaleresque d’un Louis XIII adouci, et sa conversation mettait en
poésie les plus ordinaires circonstances de la vie. J’éprouvais
auprès de lui une exaltation heureuse, tout en pensée. Après son
départ, je me sentais alourdie, comme si mon corps même portait
aussi une rêverie à bientôt exhaler. Or mon père mourut
subitement de l’issue désastreuse d’une affaire d’argent. Je
me trouvai, du jour au lendemain, orpheline, pauvre, délaissée, car
la poésie de mon fiancé ne survécut pas à la perte de ma dot. Et
je ne pus empêcher ma douleur d’amante d’envahir ma douleur
filiale.’’
Mes 100 films (201-300) - 217 - Bus stop
Bus
stop (1956) Joshua Logan
M.
Monroe, D. Murray, A. O’ Connell
Un
cow-boy naïf se rend à Phoenix, dans l'Arizona, pour participer à
un concours de rodéo, trouver une femme et s'éprend d'une
chanteuse.
Joshua
Logan aura donné à Marilyn Monroe - et ce n'est que justice - une
occasion d'atteindre au plus haut de son art! Au plus vrai de son
être! Dans le superbe "Bus Stop", Marilyn nous montre,
dans une création pleine de charme, comment une chanteuse dans un
tripot parvient à trouver son équilibre et sa plénitude, en aimant
un cowboy pourtant hystérique et possessif! En dépit de son réel
talent de comédienne affiché dès le début de sa carrière,
Marilyn ne fut reconnue comme telle qu'après son rôle de Chérie.
Son partenaire Don
Murray (excellent) trouvait là son premier rôle au cinéma ! Murray,
qui joue donc un cowboy de rodéo, prend Marilyn au lasso, puis il la
charge sur ses épaules en l'appelant néanmoins « Mon ange » , pour
prouver la pureté de ses intentions! Déjà dans "River of no
Return", Mitchum enlevait Monroe sur ses épaules Le Scope
et le Technicolor, les chansons et l'atmosphère chaleureuse qui
règne dans un bus ou dans un relais, la parade à Phoenix, les séquences de rodéo, le final et ses mythiques gros plans sur le
visage de Marilyn...Tout "Bus Stop" est i-nou-blia-ble...
mardi 26 février 2019
Mes 100 films (201-300) - 216 - Juliette des esprits -
Juliette
des esprits (1965) Federico Fellini
Giuletta
Masina, Sandra Milo
Giulietta
est une femme bourgeoise qui vit aisément dans une riche demeure
avec son mari et deux soubrettes. Ses parents et sa famille la
distraient d'un univers aseptisé. Mais elle découvre que son mari,
qu'elle aime naïvement, lui est infidèle. S'ouvre alors à elle un
univers mental extraordinaire, dans lequel son esprit mêle rêve et
réalité. On découvre en Giulietta non plus la bourgeoise
conformiste, mais un être d'une extraordinaire richesse intérieure.
Un
film extraordinaire, farfelu, poétique, drôle, fantasmagorique, une
réussite indéniable.Ce film assez méconnu de Fellini est une
oeuvre intemporelle,un voyage dans l'imaginaire d'une femme trompée
et délaissée. Une oeuvre psychanalytique passionante et très
fantaisiste, Giulieta Masina (la compagne de Fellini) est l'interprète
magnifique de ce film.On peut voir aussi ce chef d'oeuvre comme la
déclaration d'amour de Fellini à sa femme.
Bouleversant, onirique, une oeuvre d'une virtuosité surprenante.
lundi 25 février 2019
Merci Bernard II - A. Dussolier lit J.M. Ribes
André
Dussolier lit les rubriques ‘’cultes’’ de Jean Michel Ribes
‘’Merci
Bernard’’ II
France
Culture
Petites et grandes histoires des chansons - 70 - Desafinado
Il
n’y a rien à la télé, écoutez la radio
Petite
histoire, petits secrets de chansons qui ont
marqué
nos mémoires
Chroniques
de Bertrand Dicale sur France info.
Aujourd’hui "Desafinado'' A.C. Jobim
dimanche 24 février 2019
Petites et grandes histoires des chansons - 69 - Nuit et brouillard
Petite
histoire, petits secrets de chansons qui ont
marqué
nos mémoires
Chroniques
de Bertrand Dicale sur France info.
Aujourd’hui "Nuit et Brouillard'' Jean Ferrat
Voltaire - Prière à Dieu
Ce
n’est plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de
tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps ; s’il est
permis à de faibles créatures, perdues dans l’immensité et
imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque
chose, à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets sont
immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs
attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos
calamités. Tu ne nous a point donné un cœur pour nous haïr et des
mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à
supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les
petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles
corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages
ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos
opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées
à nos yeux et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances
qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux
de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en
plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la
lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une
toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux
qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il
soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne
langue ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est
teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle
d’un petit tas de la boue de ce monde et qui possèdent quelques
fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de
ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les
voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni
de quoi envier ni de quoi s’enorgueillir. Puissent tous les hommes
se souvenir qu’ils sont frères ! qu’ils aient en horreur la
tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le
brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de
l’industrie paisible ! Si les guerres sont inévitables, ne nous
haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein
de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir
également en mille langages divers, depuis Siam jusqu’à la
Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.
Voltaire
samedi 23 février 2019
Merci Bernard - A. Dussolier lit J.M. Ribes - Merci Bernard I
Il
n’y a rien à la télé, écoutez la radio !
André
Dussolier lit les rubriques ‘’cultes’’ de Jean Michel Ribes
‘’Merci
Bernard’’ I
France
Culture 24/12/20121
Mes 100 films (201-300) - 215 - Rio ne répond plus
Rio ne répond plus (2009) M. Hazanavicius
J. Dujardin, L. Monot, A. Lutz
Douze
ans après Le Caire nid
d’espions,
OSS 117 est de retour pour une nouvelle mission à l'autre bout du
monde. Lancé sur les traces d'un microfilm compromettant pour l'Etat
français, le plus célèbre de nos agents va devoir faire équipe
avec la plus séduisante des lieutenants-colonels du Mossad pour
capturer un nazi maître chanteur. Des plages ensoleillées de Rio
aux luxuriantes forêts amazoniennes, des plus profondes grottes
secrètes au sommet du Christ du Corcovado, c'est une nouvelle
aventure qui commence. Quel que soit le danger, quel que soit
l'enjeu, on peut toujours compter sur Hubert Bonisseur de la Bath
pour s'en sortir...
Encore
meilleur que le précédent, avec un OSS encore plus misogyne, encore
plus raciste, encore plus exaspérant, encore plus lourd, encore plus
suffisant, encore plus excessif et surtout encore plus drôle! Jean
Dujardin excelle dans les mimiques improbables et les rires gras, et
porte merveilleusement bien le boxer-ceinture... Les répliques bien
senties et les théories d'un autre temps fusent pour notre plus
grand bonheur, tout cela dans une ambiance sixties délicieusement
rétro et avec un humour subtil, décalé et très second degré. Une
merveille!
vendredi 22 février 2019
Mes 100 films (201-300) - 214 - American Psycho
American
psycho (2000) Mary Harron
Christian
Bale, William Dafoe
Au
coeur des années Reagan, Patrick Bateman est un pur produit de la
réussite américaine. Jeune, riche, il est un de ces golden boys qui
triomphent à la bourse. Seul le nec plus ultra est digne de lui et
il s'emploie à ne retrouver que des symboles qui lui renvoient une
image de succès. Il accumule, avec une obsession maladive, les
vêtements selects, les relations enviables. Son voeu le plus cher
est de se fondre dans cette foule, de trouver sa place au milieu de
ceux auxquels il s'identifie.
Christian
Bale se glisse dans la peau d'un troublant personnage, très
complexe, qui vacille entre deux visages, celui d'un golden boy
embourgeoisé et l'autre d'un psychopathe maniéré. Il remplit son
rôle à la perfection, complètement habité par son personnage.
L'histoire est riche en références, le contexte socio politico
culturel des 80's dans lesquelles nous sommes plongés est
parfaitement planté. Plusieurs niveaux de lecture et
d'interprétation s'offrent au spectateur ce qui enrichit un scénario
très bien ficelé. Nombreuses sont les scènes qui marquent les
esprits, imbibées d'une ambiance froide, glauque et malsaine.
jeudi 21 février 2019
Mes 100 films (201-300) - 213 - Le roman de Milodred Pierce
Joan
Crawford, Ann Blyth, Jack Carson
Mildred
Pierce est interrogée par la police après la mort de son second
mari. Elle revient alors sur sa vie, de son premier mariage à ses
efforts pour satisfaire les besoins de sa fille.
Ça
commence comme un film noir, puis ça surfe à la limite du mélodrame
dans lequel Curtiz à l'intelligence de ne pas s'enfoncer. Le côté
cruel, dérangeant voire éprouvant de l'intrigue est remarquablement
porté à l'écran. Joan Crawford, magnifiquement photographié y est
sublime mais Ann Blyth ne démérite pas , bien loin de là, dans un
rôle on ne peut plus ingrat. Mise en scène d'une efficacité
redoutable, photo somptueuse, bonne musique, scénario parfaitement
maîtrisé. Chef d'œuvre !
mercredi 20 février 2019
A deux c'est mieux - Je n'en connais pas la fin
A
deux c’est mieux
Selon
le principe de Philippe Meyer dans sa défunte émission ‘’La
prochaine fois je vous le chanterai’’ voici deux versions
‘’également aimables à nos oreilles’’ d’une même
chanson.
Aujourd’hui
‘’Je n’en connais pas la fin’’, non pas dans le version
d’Edith Piaf mais dans celle de Lucienne Delyle, puis celle,
magnifique, de Jeff Buckley.
mardi 19 février 2019
Mes 100 films (201-300) - 212 - Comédie érotique d'une nuit d'été
Comédie
érotique d’une nuit d’été (1982)
Woody
Allen
Woody
Allen, Mia Farrow, José Ferrer
Au
cours de l'été 1905, Andrew et sa femme reçoivent leurs amis dans
une maison de campagne. Le temps d'un week-end, attirances et
fantasmes sexuels vont briser ou renforcer la cohésion de ces
couples.
Woody
Allen adapte librement Shakespeare avec toute la subtilité, l'humour
mais aussi le romantisme qu'on lui connait. C'est évidemment
formidablement dialogué et interprété, l'auteur de "Manhattan"
étant à la fois un comédien génial et un grand directeur
d'acteurs. C'est aussi un merveilleux film bucolique, dont l'action
se déroule entièrement à la campagne et où les bois, le ruisseau,
toute la nature environnante jouent un rôle de premier plan, ce qui
reste unique dans la filmographie du citadin Allen. Enfin, la musique
de Mendelssohn accompagne magnifiquement des personnages en quête de
spiritualité.
lundi 18 février 2019
Mes 100 films (201-300) - 211 - Le chateau du dragon
Le
château du dragon (1946) J. L. Mankiewicz
Gene
Tierney, Vincent Price
En
1844, la fille d'un fermier, Miranda Wells, est invitée par une
relation Nicholas Van Ryn à venir faire un séjour dans sa maison
pour tenir compagnie à sa fille. A son arrivée, la jeune fille
trouve ses hôtes très étranges.
Le
premier film de Mankiewicz. On y ressent déja une grande maitrise,
avec une atmosphère inquiétante particulièrement soignée, et un
noir et blanc magnifique. Les personnages sont fascinants et on ne
peut-être que charmé par cette ensemble. Gene Tierney est fort
belle, mais on n'a d'yeux que pour Vincent Price, magistral dans son
rôle d'inquiétant comte du chateau. Formidable!
dimanche 17 février 2019
Mes 100 films (201-300) - 210 - Le beau Serge
Le
beau Serge (1959) Claude Chabrol
J.C.
Brialy, G. Blain, B. Lafont
Francois
retourne dans son village après des années d'absence. Il y retrouve
son ami Serge qui, de son mariage avec Yvonne, a eu un enfant
trisomique et a sombré dans l'alcool.
Un
vent de fraîcheur commence à souffler sur le cinèma français!
C'est en 1958 que paraissent les premiers films d'un metteur en scène
les plus importants du 7ème art, le regretté et malicieux Claude
Chabrol! Personnel, convaincu, truculent, le cinéaste français
faisait là des débuts fracassants avec la sincérité du "Beau
Serge" (et l’éclat aussi des "Cousins") qui le
placèrent au premier rang de la Nouvelle Vague! Chabrol critique de
façon acerbe l'esprit bourgeois et l’absurdité des
classifications sociales ordinaires! Réalisée avec les millions
hérités d'un oncle lointain de sa femme, c'est une oeuvre qui
évoque l'histoire d'une amitié campagnarde et de l'alcoolisme! Le
tout est interprété par trois immenses acteurs encore inconnus qui
allaient casser la baraque dans les années à venir : Gérard Blain,
Jean-Claude Brialy et Bernadette Lafont! D'une grande force, voilà
un classique important de la fin des 50's et l'un des principaux
films à l'origine du mouvement de la Nouvelle Vague...
Demain sur votre écran - Le retour de Chandu
The
Return of Chandu (1934) est un peu différent des autres
serials.
Première
bizarrerie : il est la suite de Chandu the Magician
(1932) , dans lequel Edmund Lowe est Frank Chandler, alias Chandu, et
Bela Lugosi, l’interprète de Dracula, le diabolique Roxor. Lowe
ayant dû préférer passer à autre chose, c’est Lugosi qui
reprend, dans cette séquelle, le rôle du magicien.
Et
c’est là qu’arrive la seconde bizarrerie : Lugosi est tout sauf
un athlète. Était-il déjà sous morphine ?
Quoi
qu’il en soit, le grand Bela ne bondit pas, ne fait pas usage de
ses poings et, du coup, marque la différence avec les autres héros
de serials.
Face à une secte adepte de la magie noire, Chandu pratique, lui, la
magie blanche pour les beaux yeux d’une princesse égyptienne qu’il
veut sauver d’un destin funeste. Avec ses Lémuriens, ses sorciers
et cette porte monumentale sur l’île des méchants, récupérée
tout droit du King
Kong
tourné l’année précédente, The
Return of Chandu
est très plaisant à suivre, créant une sorte de fascination
étrange pour ce récit beaucoup moins rythmé qu’à l’ordinaire.
Ce
sera ici dès demain pour 12 épisodes. Venez retrouver votre âme
d’enfant.
Incipit 70 - Goncourt 1903 - Force ennemie
Le
prix Goncourt est un prix
littéraire français
récompensant des auteurs d'expression française, créé par le
testament d'Edmond de
Goncourt en 1892.
La Société littéraire des Goncourt est officiellement fondée en
1902
et le premier prix Goncourt proclamé le 21
décembre 1903.
De
1903 à 2018, pour causes de guerres mondiales, le prix fut décerné
84 fois récompensant des chefs d’œuvre, quelque fois, des romans
intéressants, souvent, et des nanars… Le Goncourt n’a jamais été
un passeport pour la postérité.
Aujourd’hui
le premier Concourt :
1903
- Force ennemie –
John Antoine Nau
Comme
je pense que vous ne l’avez pas lu, un petit résumé avant la
première page.
Philippe
Veuly se réveille un matin dans une maison de santé, en pleine
possession de ses moyens, mais sans aucun souvenir des circonstances
qui l’ont conduit à être interné. En compagnie de son gardien,
il fait le tour du propriétaire, rencontre les autres pensionnaires
de l’établissement et tombe éperdument amoureux d’une jolie
malade du « bâtiment d’en face ». Tout semble bien se
passer jusqu’au moment où il commence à souffrir de troubles
psychologiques et d'hallucinations.
Kmôhoûn,
un habitant de la planète Tkoukra, est venu chercher refuge dans le
corps d’un Terrien pour échapper aux dures conditions de vie de
son astre. Philippe Veuly va devoir désormais partager son corps
avec lui. Or ce dernier, personnage cynique, dévergondé, voire
lubrique, est capable de prendre possession de la volonté de son
hôte et de lui faire faire ou dire ce qu’il veut.
Quel
étrange réveil ! Certes, je connais cette chambre, mais il me
semble bien qu’il y a des mois, peut-être des années que je ne
l’ai vue ! Ces parois de planches jaunes, cirées, m’ont été
jadis assez familières ; mais pourquoi les avoir capitonnées depuis
le parquet jusqu’à hauteur d’homme avec d’épais, d’énormes
matelas recouverts de drap gris, — de « drap de wagon » ? La
lumière dorée du matin flue par une large fenêtre grillée aux
barreaux médiocrement serrés. Voyons : en me levant, en allant
regarder par une vitre, je suis sûr que je vais apercevoir un grand
bâtiment blanc, luisant, comme stuqué, un vaste jardin raidement
dessiné par un sous-Lenôtre contemporain et une sorte de tour en
bois ( 1) toute plissée de lamelles de jalousies. J’ai su plus
tard que c’était un séchoir ! Eh oui ! c’est bien cela ! Et je
reconnais, là-bas, cette colline frisée de bosquets ; plus près,
ce petit clocher frêle d’un gris doux que rosit un peu la verdure
; et, sur cette butte rougeâtre, l’orme solitaire qui paraît
géant. Comment tout ce paysage peut-il m’affecter à la même
minute — et comme un spectacle habituel et comme une vision perdue
dans le vague des temps ? Singulière contradiction qui me trouble
d’une bizarre inquiétude : serais-je devenu très vieux sans le
savoir ? Aurais-je sommeillé des lustres ou un siècle ? Suis-je une
espèce de très ridicule, de très vilain « Beau au bois dormant »
?
samedi 16 février 2019
Incipit 69 - Dracula - Bram Stoker
L’invité
de Dracula
Lorsque
je partis en excursion, un beau soleil illuminait Munich, et l’air
était rempli de cette joie particulière au début de l’été. La
voiture s’ébranlait déjà lorsque Herr Delbrück (le patron de
l’hôtel des Quatre Saisons où j’étais descendu) accourut pour
me souhaiter une promenade agréable ; puis, la main toujours sur la
portière, il s’adressa au cocher:
– Et,
surtout, soyez de retour avant le soir, n’est-ce pas ? Pour le
moment, il fait beau, mais ce vent du nord pourrait bien finir,
malgré tout, par nous amener un orage. Il est vrai qu’il est
inutile de vous recommander la prudence : vous savez aussi bien que
moi qu’il ne faut pas s’attarder en chemin cette nuit !
Il
avait souri en disant ces derniers mots.
Mes 100 films (201-300) - 209 - La fiancée du pirate
La
fiancée du pirate (1969) Nelly Kaplan
B.
Lafont, M. Constantin, G. Géret
Une
jolie vagabonde se venge des humiliations subies par elle et sa mère
en séduisant tous les notables d'un village.
L'originalité
de ce film dont l'affiche fit scandale à l'époque (refusée par le
Figaro) est de faire incarner le personnage positif de l'histoire par
une marginale, une prostituée occasionnelle qui s'assume
complètement et qui fait absolument ce qu'elle veut en se moquant
éperdument de l'hypocrisie ambiante, puis en en jouant et en la
dénonçant ! Le personnage d'André joué par Michel Constantin est
particulièrement bien vu. Plus de 40 ans après ce film politiquement incorrect
"fonctionne" toujours merveilleusement bien.
Petites et grandes histoires des chansons - 68 - Et moi et moi et moi
Il
n’y a rien à la télé, écoutez la radio
Petite
histoire, petits secrets de chansons qui ont
marqué
nos mémoires
Chroniques
de Bertrand Dicale sur France info.
Aujourd’hui "Et moi et moi et moi"
vendredi 15 février 2019
Mes 100 films (201-300) - 208 - les 3 mousquetaires
Les
3 mousquetaires (1948) George Sydney
Gene
Kelly, Lana Turner
D'Artagnan
quitte sa Gascogne natale pour se rendre à Paris et y devenir
mousquetaire du roi. Arrivé dans la capitale, il se prend de
querelle avec trois mousquetaires, Athos, Porthos et Aramis, qu'il
décide d'affronter en duel. L'arrivée des gardes du Cardinal
interrompt le premier duel et voit d'Artagnan prendre aussitôt le
parti de ses compagnons, dont les adversaires sont défaits et mis en
fuite.
D'Artagnan devient l'ami des trois valeureux mousquetaires et rejoint lui-même la célèbre compagnie. Il loge dans la même maison que Constance Bonacieux, l'une des servantes de la reine Anne. Cette dernière a offert au duc de Buckingham, son amant, douze ferrets de diamants que lui avait donnés le roi. Richelieu charge Milady de Winter de s'emparer de deux ferrets afin de compromettre la reine qui sera dès lors incapable de porter au bal la parure complète.
D'Artagnan devient l'ami des trois valeureux mousquetaires et rejoint lui-même la célèbre compagnie. Il loge dans la même maison que Constance Bonacieux, l'une des servantes de la reine Anne. Cette dernière a offert au duc de Buckingham, son amant, douze ferrets de diamants que lui avait donnés le roi. Richelieu charge Milady de Winter de s'emparer de deux ferrets afin de compromettre la reine qui sera dès lors incapable de porter au bal la parure complète.
1948
et pas une ride...« Un pour tous, tous pour un ! »...Film mythique
à plus d'un titre, "Les trois mousquetaires" de George
Sidney représente d'abord, globalement, la plus belle et la plus
trépidante des adaptations du roman de Dumas! Produit dans la plus
grande tradition des classiques de la M.G.M, ce pur joyau du film de
cape et d’épée doit beaucoup à sa mise en scène car sur le plan
de la rapidité de l'action et du dynamisme, c'est un chef d'oeuvre
du genre comme on n'en fait malheureusement plus aujourd'hui!
L’interprétation est l'un des points forts du film, notamment le
bondissant Gene Kelly en D'artagnan! A ses côtès, les 3 autres
mousquetaires sont parfaits Van Heflin, Gig Yound, Robert Coote.
Vincent Price est un croustillant Richelieu, June Allyson, une douce
Constance et Lana Turner, une vénéneuse Milady de Winter! Ajoutez à
cela des duels à l’épée d'anthologies, des rebondissements en
tous genres et un technicolor flamboyant et vous obtiendrez au final
un immense classique du 7e art rempli d'humour et d’émotion.
Incipit 68 - Le tableau du maître flamand - Arturo Perez Reverte
Restauratrice
de tableaux anciens, Julia en radiographiant ''La
partie d'échecs'',
une huile sur bois datant de 1471 due au peintre flamand Peter Van
Huys, découvre une inscription latine qui peut se traduire par Qui
a tué le chevalier?
Intriguée elle fait part de sa découverte à Menchu, la
propriétaire d'une galerie, à Alvaro, son ex-amant professeur
d'histoire de l'art ainsi qu'à César, antiquaire homosexuel,
courtois et cultivé. Ce tableau représente deux hommes jouant aux
échecs et debout en arrière plan une jeune femme lisant un livre.
La phrase sibylline pourrait alors posséder une autre signification:
Qui
a pris le cavalier ?
Comment résoudre l'énigme d'un possible meurtre commis il y a 5 siècles à partir d'une partie d'échecs. Une intrigue artistico-historico policière que l'on suit avec plaisir sans avoir besoin de connaître les échecs...
I
LES SECRETS DE MAÎTRE VAN HUYS
«
Dieu déplace le joueur, et celui-ci la pièce. Quel Dieu derrière
Dieu commence donc la trame ? » J. L. Borges
Une
enveloppe cachetée est une énigme qui en renferme d’autres.
Celle-ci, une grande et grosse enveloppe de papier kraft, était
marquée du sigle du laboratoire en son angle inférieur gauche. Et
tandis qu’elle s’apprêtait à l’ouvrir, qu’elle la soupesait
tout en cherchant un coupe-papier parmi les pinceaux, les flacons de
peinture et de vernis, Julia n’imaginait nullement à quel point ce
geste allait changer sa vie. En fait, elle savait déjà ce que
contenait l’enveloppe. Ou du moins, comme elle allait le découvrir
plus tard, elle croyait le savoir. Et c’est sans doute pourquoi
elle ne sentit aucune émotion particulière jusqu’à ce qu’elle
sorte les épreuves photographiques de l’enveloppe, qu’elle les
étale sur la table et qu’elle commence à les regarder, vaguement
étonnée, retenant son souffle. Elle comprit alors que La Partie
d’échecs allait être autre chose qu’un simple travail de
routine. Dans son métier, il n’était pas rare de faire des
trouvailles imprévues en restaurant des tableaux, des meubles ou des
reliures anciennes. Depuis six ans qu’elle était restauratrice,
elle avait vu d’innombrables esquisses abandonnées, corrections
d’originaux, retouches, repentirs d’artiste ; et même des
falsifications. Mais jamais encore une inscription masquée sous la
peinture d’un tableau : trois mots que révélait la photo aux
rayons X.
Petites et grandes histoires des chansons - 67 - Bambino
Il
n’y a rien à la télé, écoutez la radio
Petite
histoire, petits secrets de chansons qui ont
marqué
nos mémoires
Chroniques
de Bertrand Dicale sur France info.
Aujourd’hui "Bambino"
jeudi 14 février 2019
Mes 100 films (201-300) - 207 - Elena et les hommes
Elena
et les hommes (1956) Jean Renoir
Ingrid
Bergman, Mel Ferrer, Jean Marais
Parabole
ironique et joyeuse sur la vanité du pouvoir inspirée par la vie du
général Boulanger.
C'est
clairement un film mineur dans l'oeuvre de Jean Renoir. L'histoire
vaut ce qu'elle vaut et disons que ce sont les acteurs qui font les
qualités du film. D'ailleurs les scènes les moins convaincantes
sont celles de foule un peu bébêtes, je préfère largement celles
mettant en scène le marivaudage effréné des personnages principaux
qui sont délicieuses. Les seconds rôles sont excellents en
particulier Jacques Jouanneau, Magali Noël et Pierre Bertin. Pour
les premiers rôles, on a affaire à un très beau trio d'acteurs. Il
faut reconnaître que même si je n'aime pas tellement cet acteur
Jean Marais est très convaincant tout comme l'est Mel Ferrer qui
forme un joli couple avec la sublime Ingrid Bergman dont le charmant
accent polonais en fera fondre plus d'un.
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