jeudi 28 février 2019

Le retour de Chandu - La menace suspendue - épisode 11

La menace suspendue épisode 11



Merci Bernard III - A. Dussolier lit J.M. Ribes


Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio !
André Dussolier lit les rubriques ‘’cultes’’ de Jean Michel Ribes
‘’Merci Bernard’’ III
France Culture 

Mes 100 films (201-300) - 218 - A love affair 1939


A love affair ( Elle et lui) 1938 – Leo Mc Carey
Irene Dune , Charles Boyer

Michel Marnet, un playboy français de la haute société et Terry Mckay une ex-chanteuse américaine de cabaret tombent follement amoureux à bord du paquebot qui les ramène à New York où chacun d'eux doit se marier. Ils décident d'éprouver leurs sentiments et de se retrouver six mois plus tard au somme t de l'Empire Dtate Building. . Victime d'un accident le fameux jour du rendez-vous, Terry préfère s'effacer pour ne pas être un poids pour Michel. Mais le destin finira par les réunir ...
Commençant comme du Lubitsch pour finir sur une histoire d'amour si bouleversante que même l'Empire State Building n'est pas assez démesuré pour la recevoir, le film de Leo McCarey est si finement écrit qu'il est impossible de résister à ses émotions. En 1957 Leo Mc Carey réalisera lui même un remake encore plus flamboyant avec Deborah Kerr et Cary Grant...  ICI

 

mercredi 27 février 2019

Incipit 71 - Goncourt 1904 - La Maternelle Léon Frapié


 Léon Eugène Frapié est un romancier français né à Paris le 27 janvier 1863, décédé à Paris en 1949. Léon Frapié collabora d'abord à des revues et à des quotidiens, puis quelques romans. Mais c'est La Maternelle (prix Goncourt 1904) qui lui valut la notoriété. Ce roman était une peinture émouvante et désabusée des mœurs enfantines dans une école des quartiers pauvres. D'une manière générale, l'œuvre de Léon Frapié se rattache à la tradition du roman réaliste.
La narratrice, jeune fille de bonne famille, a fait de très hautes études (pour l’époque) puisqu’elle est licenciée de l’université. Le malheur la frappe soudain : s’enchaînent la disparition de la fortune familiale, la mort de son père et par voie de conséquence la rupture de ses fiançailles. Réduite à l'hospitalité mal gracieuse de son oncle, elle est contrainte à se loger de manière plus que sommaire et à travailler ; mais son trop haut niveau d’études ne lui permet pas de postuler à un emploi d’institutrice. C’est donc en cachant ses diplômes qu’elle se fait embaucher comme femme de service dans une école maternelle du quartier des plâtriers dans la Zone qui n’est déjà plus Paris et pas encore la banlieue-Est : Ménilmontant.
Le titre ne révèle pas la noirceur de cette description d'une école enfantine des quartiers pauvres de Paris, au début du vingtième siècle.
L' écriture est moderne, directe, et le propos ne s' embarrasse pas d'enjolivures...


‘’Je fus fiancée à vingt-trois ans. Il était temps. Par une grâce, dit-on, assez rare, le surmenage des études classiques n’avait rien détraqué en moi, la longue attente virginale n’avait pas perverti mon imagination. Élevée sans mère depuis l’âge de douze ans, j’étais très simple, très saine, très « nature » ; de visage coloré, de caractère gai, de gestes vifs. Mais, enfin, il était temps que la certitude d’un prochain mariage vint secourir la belle patience de mon tempérament. Mon fiancé avait le profil chevaleresque d’un Louis XIII adouci, et sa conversation mettait en poésie les plus ordinaires circonstances de la vie. J’éprouvais auprès de lui une exaltation heureuse, tout en pensée. Après son départ, je me sentais alourdie, comme si mon corps même portait aussi une rêverie à bientôt exhaler. Or mon père mourut subitement de l’issue désastreuse d’une affaire d’argent. Je me trouvai, du jour au lendemain, orpheline, pauvre, délaissée, car la poésie de mon fiancé ne survécut pas à la perte de ma dot. Et je ne pus empêcher ma douleur d’amante d’envahir ma douleur filiale.’’

Mes 100 films (201-300) - 217 - Bus stop


Bus stop (1956) Joshua Logan
M. Monroe, D. Murray, A. O’ Connell

Un cow-boy naïf se rend à Phoenix, dans l'Arizona, pour participer à un concours de rodéo, trouver une femme et s'éprend d'une chanteuse.

Joshua Logan aura donné à Marilyn Monroe - et ce n'est que justice - une occasion d'atteindre au plus haut de son art! Au plus vrai de son être! Dans le superbe "Bus Stop", Marilyn nous montre, dans une création pleine de charme, comment une chanteuse dans un tripot parvient à trouver son équilibre et sa plénitude, en aimant un cowboy pourtant hystérique et possessif! En dépit de son réel talent de comédienne affiché dès le début de sa carrière, Marilyn ne fut reconnue comme telle qu'après son rôle de Chérie. Son partenaire Don Murray (excellent) trouvait là son premier rôle au cinéma !  Murray, qui joue donc un cowboy de rodéo, prend Marilyn au lasso, puis il la charge sur ses épaules en l'appelant néanmoins « Mon ange » , pour prouver la pureté de ses intentions! Déjà dans "River of no Return", Mitchum enlevait Monroe sur ses épaules Le Scope et le Technicolor, les chansons et l'atmosphère chaleureuse qui règne dans un bus ou dans un relais, la parade à Phoenix, les séquences de rodéo, le final et ses mythiques gros plans sur le visage de Marilyn...Tout "Bus Stop" est i-nou-blia-ble... 
 

Le retour de Chandu - Sous le poids de la roche - épisode 10

Sous le poids de la roche épisode 10



mardi 26 février 2019

Mes 100 films (201-300) - 216 - Juliette des esprits -

Juliette des esprits (1965) Federico Fellini
Giuletta Masina, Sandra Milo

Giulietta est une femme bourgeoise qui vit aisément dans une riche demeure avec son mari et deux soubrettes. Ses parents et sa famille la distraient d'un univers aseptisé. Mais elle découvre que son mari, qu'elle aime naïvement, lui est infidèle. S'ouvre alors à elle un univers mental extraordinaire, dans lequel son esprit mêle rêve et réalité. On découvre en Giulietta non plus la bourgeoise conformiste, mais un être d'une extraordinaire richesse intérieure.

Un film extraordinaire, farfelu, poétique, drôle, fantasmagorique, une réussite indéniable.Ce film assez méconnu de Fellini est une oeuvre intemporelle,un voyage dans l'imaginaire d'une femme trompée et délaissée. Une oeuvre psychanalytique passionante et très fantaisiste, Giulieta Masina (la compagne de Fellini) est l'interprète magnifique de ce film.On peut voir aussi ce chef d'oeuvre comme la déclaration d'amour de Fellini à sa femme. Bouleversant, onirique, une oeuvre d'une virtuosité surprenante.





Le retour de Chandu - L'invisible terreur - épisode 9

L’invisible terreur épisode 9


lundi 25 février 2019

Merci Bernard II - A. Dussolier lit J.M. Ribes



Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio !
André Dussolier lit les rubriques ‘’cultes’’ de Jean Michel Ribes
‘’Merci Bernard’’ II
France Culture

Petites et grandes histoires des chansons - 70 - Desafinado


Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

Petite histoire, petits secrets de chansons qui ont

marqué nos mémoires

Chroniques de Bertrand Dicale sur France info.

Aujourd’hui "Desafinado'' A.C. Jobim



Le retour de Chandu - Au bord du gouffre - épisode 8

Au bord du gouffre épisode 8


dimanche 24 février 2019

Le retour de Chandu - L'illusion mystérieuse - épisode 7

L’illusion mystérieuse épisode 7


Petites et grandes histoires des chansons - 69 - Nuit et brouillard


Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

Petite histoire, petits secrets de chansons qui ont

marqué nos mémoires

Chroniques de Bertrand Dicale sur France info.

Aujourd’hui "Nuit et Brouillard'' Jean Ferrat

Voltaire - Prière à Dieu


Prière à Dieu
Ce n’est plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps ; s’il est permis à de faibles créatures, perdues dans l’immensité et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités. Tu ne nous a point donné un cœur pour nous haïr et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de la boue de ce monde et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni de quoi envier ni de quoi s’enorgueillir. Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les guerres sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu’à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.
Voltaire

samedi 23 février 2019

Merci Bernard - A. Dussolier lit J.M. Ribes - Merci Bernard I


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André Dussolier lit les rubriques ‘’cultes’’ de Jean Michel Ribes
‘’Merci Bernard’’ I
France Culture 24/12/20121

Mes 100 films (201-300) - 215 - Rio ne répond plus




Rio ne répond plus (2009) M. Hazanavicius
J. Dujardin, L. Monot, A. Lutz 

Douze ans après Le Caire nid d’espions, OSS 117 est de retour pour une nouvelle mission à l'autre bout du monde. Lancé sur les traces d'un microfilm compromettant pour l'Etat français, le plus célèbre de nos agents va devoir faire équipe avec la plus séduisante des lieutenants-colonels du Mossad pour capturer un nazi maître chanteur. Des plages ensoleillées de Rio aux luxuriantes forêts amazoniennes, des plus profondes grottes secrètes au sommet du Christ du Corcovado, c'est une nouvelle aventure qui commence. Quel que soit le danger, quel que soit l'enjeu, on peut toujours compter sur Hubert Bonisseur de la Bath pour s'en sortir...

Encore meilleur que le précédent, avec un OSS encore plus misogyne, encore plus raciste, encore plus exaspérant, encore plus lourd, encore plus suffisant, encore plus excessif et surtout encore plus drôle! Jean Dujardin excelle dans les mimiques improbables et les rires gras, et porte merveilleusement bien le boxer-ceinture... Les répliques bien senties et les théories d'un autre temps fusent pour notre plus grand bonheur, tout cela dans une ambiance sixties délicieusement rétro et avec un humour subtil, décalé et très second degré. Une merveille! 
 

Le retour de chandu - Le faux pas de Chandu - épisode 6

Le faux pas de Chandu épisode 6


vendredi 22 février 2019

Mes 100 films (201-300) - 214 - American Psycho

American psycho (2000) Mary Harron
Christian Bale, William Dafoe

Au coeur des années Reagan, Patrick Bateman est un pur produit de la réussite américaine. Jeune, riche, il est un de ces golden boys qui triomphent à la bourse. Seul le nec plus ultra est digne de lui et il s'emploie à ne retrouver que des symboles qui lui renvoient une image de succès. Il accumule, avec une obsession maladive, les vêtements selects, les relations enviables. Son voeu le plus cher est de se fondre dans cette foule, de trouver sa place au milieu de ceux auxquels il s'identifie.
Christian Bale se glisse dans la peau d'un troublant personnage, très complexe, qui vacille entre deux visages, celui d'un golden boy embourgeoisé et l'autre d'un psychopathe maniéré. Il remplit son rôle à la perfection, complètement habité par son personnage. L'histoire est riche en références, le contexte socio politico culturel des 80's dans lesquelles nous sommes plongés est parfaitement planté. Plusieurs niveaux de lecture et d'interprétation s'offrent au spectateur ce qui enrichit un scénario très bien ficelé. Nombreuses sont les scènes qui marquent les esprits, imbibées d'une ambiance froide, glauque et malsaine. 
 

Jeux - Quizz - Désert vous avez dit désert?

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Le retour de Chandu - Le cercle d'invisibilité - épisode 5

Le cercle d’invisibilité épisode 5



jeudi 21 février 2019

Mes 100 films (201-300) - 213 - Le roman de Milodred Pierce


Le roman de Mildred Pierce (1945) Michael Curtiz
Joan Crawford, Ann Blyth, Jack Carson

Mildred Pierce est interrogée par la police après la mort de son second mari. Elle revient alors sur sa vie, de son premier mariage à ses efforts pour satisfaire les besoins de sa fille. 

 
Ça commence comme un film noir, puis ça surfe à la limite du mélodrame dans lequel Curtiz à l'intelligence de ne pas s'enfoncer. Le côté cruel, dérangeant voire éprouvant de l'intrigue est remarquablement porté à l'écran. Joan Crawford, magnifiquement photographié y est sublime mais Ann Blyth ne démérite pas , bien loin de là, dans un rôle on ne peut plus ingrat. Mise en scène d'une efficacité redoutable, photo somptueuse, bonne musique, scénario parfaitement maîtrisé. Chef d'œuvre ! 
 


Jeux - Puzzle


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Le retour de Chandu - L'oeil du mal - épisode 4


mercredi 20 février 2019

Le retour de Chandu - En haute mer - épisode 3

En haute mer épisode 3



A deux c'est mieux - Je n'en connais pas la fin


A deux c’est mieux
Selon le principe de Philippe Meyer dans sa défunte émission ‘’La prochaine fois je vous le chanterai’’ voici deux versions ‘’également aimables à nos oreilles’’ d’une même chanson.
Aujourd’hui ‘’Je n’en connais pas la fin’’, non pas dans le version d’Edith Piaf mais dans celle de Lucienne Delyle, puis celle, magnifique, de Jeff Buckley.


mardi 19 février 2019

Mes 100 films (201-300) - 212 - Comédie érotique d'une nuit d'été


Comédie érotique d’une nuit d’été (1982)
Woody Allen
Woody Allen, Mia Farrow, José Ferrer
Au cours de l'été 1905, Andrew et sa femme reçoivent leurs amis dans une maison de campagne. Le temps d'un week-end, attirances et fantasmes sexuels vont briser ou renforcer la cohésion de ces couples.

Woody Allen adapte librement Shakespeare avec toute la subtilité, l'humour mais aussi le romantisme qu'on lui connait. C'est évidemment formidablement dialogué et interprété, l'auteur de "Manhattan" étant à la fois un comédien génial et un grand directeur d'acteurs. C'est aussi un merveilleux film bucolique, dont l'action se déroule entièrement à la campagne et où les bois, le ruisseau, toute la nature environnante jouent un rôle de premier plan, ce qui reste unique dans la filmographie du citadin Allen. Enfin, la musique de Mendelssohn accompagne magnifiquement des personnages en quête de spiritualité.
 

Le retour de chandu - la maison dans les collines - épisode 2


Episode 2 - La maison dans les collines
 

lundi 18 février 2019

Le retour de Chandu - épisode 1




Mes 100 films (201-300) - 211 - Le chateau du dragon


Le château du dragon (1946) J. L. Mankiewicz
Gene Tierney, Vincent Price


En 1844, la fille d'un fermier, Miranda Wells, est invitée par une relation Nicholas Van Ryn à venir faire un séjour dans sa maison pour tenir compagnie à sa fille. A son arrivée, la jeune fille trouve ses hôtes très étranges.


Le premier film de Mankiewicz. On y ressent déja une grande maitrise, avec une atmosphère inquiétante particulièrement soignée, et un noir et blanc magnifique. Les personnages sont fascinants et on ne peut-être que charmé par cette ensemble. Gene Tierney est fort belle, mais on n'a d'yeux que pour Vincent Price, magistral dans son rôle d'inquiétant comte du chateau. Formidable! 
 

dimanche 17 février 2019

Mes 100 films (201-300) - 210 - Le beau Serge

Le beau Serge (1959) Claude Chabrol
J.C. Brialy, G. Blain, B. Lafont

Francois retourne dans son village après des années d'absence. Il y retrouve son ami Serge qui, de son mariage avec Yvonne, a eu un enfant trisomique et a sombré dans l'alcool.

Un vent de fraîcheur commence à souffler sur le cinèma français! C'est en 1958 que paraissent les premiers films d'un metteur en scène les plus importants du 7ème art, le regretté et malicieux Claude Chabrol! Personnel, convaincu, truculent, le cinéaste français faisait là des débuts fracassants avec la sincérité du "Beau Serge" (et l’éclat aussi des "Cousins") qui le placèrent au premier rang de la Nouvelle Vague! Chabrol critique de façon acerbe l'esprit bourgeois et l’absurdité des classifications sociales ordinaires! Réalisée avec les millions hérités d'un oncle lointain de sa femme, c'est une oeuvre qui évoque l'histoire d'une amitié campagnarde et de l'alcoolisme! Le tout est interprété par trois immenses acteurs encore inconnus qui allaient casser la baraque dans les années à venir : Gérard Blain, Jean-Claude Brialy et Bernadette Lafont! D'une grande force, voilà un classique important de la fin des 50's et l'un des principaux films à l'origine du mouvement de la Nouvelle Vague...

 

Demain sur votre écran - Le retour de Chandu


The Return of Chandu (1934) est un peu différent des autres serials.
Première bizarrerie : il est la suite de Chandu the Magician (1932) , dans lequel Edmund Lowe est Frank Chandler, alias Chandu, et Bela Lugosi, l’interprète de Dracula, le diabolique Roxor. Lowe ayant dû préférer passer à autre chose, c’est Lugosi qui reprend, dans cette séquelle, le rôle du magicien.
Et c’est là qu’arrive la seconde bizarrerie : Lugosi est tout sauf un athlète. Était-il déjà sous morphine ?
Quoi qu’il en soit, le grand Bela ne bondit pas, ne fait pas usage de ses poings et, du coup, marque la différence avec les autres héros de serials. Face à une secte adepte de la magie noire, Chandu pratique, lui, la magie blanche pour les beaux yeux d’une princesse égyptienne qu’il veut sauver d’un destin funeste. Avec ses Lémuriens, ses sorciers et cette porte monumentale sur l’île des méchants, récupérée tout droit du King Kong tourné l’année précédente, The Return of Chandu est très plaisant à suivre, créant une sorte de fascination étrange pour ce récit beaucoup moins rythmé qu’à l’ordinaire.
Ce sera ici dès demain pour 12 épisodes. Venez retrouver votre âme d’enfant.

Incipit 70 - Goncourt 1903 - Force ennemie

 
Le prix Goncourt est un prix littéraire français récompensant des auteurs d'expression française, créé par le testament d'Edmond de Goncourt en 1892. La Société littéraire des Goncourt est officiellement fondée en 1902 et le premier prix Goncourt proclamé le 21 décembre 1903.
De 1903 à 2018, pour causes de guerres mondiales, le prix fut décerné 84 fois récompensant des chefs d’œuvre, quelque fois, des romans intéressants, souvent, et des nanars… Le Goncourt n’a jamais été un passeport pour la postérité.
Aujourd’hui le premier Concourt :
 
1903 - Force ennemie – John Antoine Nau

Comme je pense que vous ne l’avez pas lu, un petit résumé avant la première page.
 
Philippe Veuly se réveille un matin dans une maison de santé, en pleine possession de ses moyens, mais sans aucun souvenir des circonstances qui l’ont conduit à être interné. En compagnie de son gardien, il fait le tour du propriétaire, rencontre les autres pensionnaires de l’établissement et tombe éperdument amoureux d’une jolie malade du « bâtiment d’en face ». Tout semble bien se passer jusqu’au moment où il commence à souffrir de troubles psychologiques et d'hallucinations.
Kmôhoûn, un habitant de la planète Tkoukra, est venu chercher refuge dans le corps d’un Terrien pour échapper aux dures conditions de vie de son astre. Philippe Veuly va devoir désormais partager son corps avec lui. Or ce dernier, personnage cynique, dévergondé, voire lubrique, est capable de prendre possession de la volonté de son hôte et de lui faire faire ou dire ce qu’il veut.

Quel étrange réveil ! Certes, je connais cette chambre, mais il me semble bien qu’il y a des mois, peut-être des années que je ne l’ai vue ! Ces parois de planches jaunes, cirées, m’ont été jadis assez familières ; mais pourquoi les avoir capitonnées depuis le parquet jusqu’à hauteur d’homme avec d’épais, d’énormes matelas recouverts de drap gris, — de « drap de wagon » ? La lumière dorée du matin flue par une large fenêtre grillée aux barreaux médiocrement serrés. Voyons : en me levant, en allant regarder par une vitre, je suis sûr que je vais apercevoir un grand bâtiment blanc, luisant, comme stuqué, un vaste jardin raidement dessiné par un sous-Lenôtre contemporain et une sorte de tour en bois ( 1) toute plissée de lamelles de jalousies. J’ai su plus tard que c’était un séchoir ! Eh oui ! c’est bien cela ! Et je reconnais, là-bas, cette colline frisée de bosquets ; plus près, ce petit clocher frêle d’un gris doux que rosit un peu la verdure ; et, sur cette butte rougeâtre, l’orme solitaire qui paraît géant. Comment tout ce paysage peut-il m’affecter à la même minute — et comme un spectacle habituel et comme une vision perdue dans le vague des temps ? Singulière contradiction qui me trouble d’une bizarre inquiétude : serais-je devenu très vieux sans le savoir ? Aurais-je sommeillé des lustres ou un siècle ? Suis-je une espèce de très ridicule, de très vilain « Beau au bois dormant » ?

samedi 16 février 2019

Incipit 69 - Dracula - Bram Stoker


L’invité de Dracula

Lorsque je partis en excursion, un beau soleil illuminait Munich, et l’air était rempli de cette joie particulière au début de l’été. La voiture s’ébranlait déjà lorsque Herr Delbrück (le patron de l’hôtel des Quatre Saisons où j’étais descendu) accourut pour me souhaiter une promenade agréable ; puis, la main toujours sur la portière, il s’adressa au cocher:
Et, surtout, soyez de retour avant le soir, n’est-ce pas ? Pour le moment, il fait beau, mais ce vent du nord pourrait bien finir, malgré tout, par nous amener un orage. Il est vrai qu’il est inutile de vous recommander la prudence : vous savez aussi bien que moi qu’il ne faut pas s’attarder en chemin cette nuit !
Il avait souri en disant ces derniers mots.

Mes 100 films (201-300) - 209 - La fiancée du pirate

La fiancée du pirate (1969) Nelly Kaplan
B. Lafont, M. Constantin, G. Géret

Une jolie vagabonde se venge des humiliations subies par elle et sa mère en séduisant tous les notables d'un village.

L'originalité de ce film dont l'affiche fit scandale à l'époque (refusée par le Figaro) est de faire incarner le personnage positif de l'histoire par une marginale, une prostituée occasionnelle qui s'assume complètement et qui fait absolument ce qu'elle veut en se moquant éperdument de l'hypocrisie ambiante, puis en en jouant et en la dénonçant ! Le personnage d'André joué par Michel Constantin est particulièrement bien vu. Plus de 40 ans après ce film politiquement incorrect "fonctionne" toujours merveilleusement bien. 

 

Petites et grandes histoires des chansons - 68 - Et moi et moi et moi


Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

Petite histoire, petits secrets de chansons qui ont

marqué nos mémoires

Chroniques de Bertrand Dicale sur France info.

Aujourd’hui "Et moi et moi et moi"

vendredi 15 février 2019

Mes 100 films (201-300) - 208 - les 3 mousquetaires

Les 3 mousquetaires (1948) George Sydney
Gene Kelly, Lana Turner

D'Artagnan quitte sa Gascogne natale pour se rendre à Paris et y devenir mousquetaire du roi. Arrivé dans la capitale, il se prend de querelle avec trois mousquetaires, Athos, Porthos et Aramis, qu'il décide d'affronter en duel. L'arrivée des gardes du Cardinal interrompt le premier duel et voit d'Artagnan prendre aussitôt le parti de ses compagnons, dont les adversaires sont défaits et mis en fuite.
D'Artagnan devient l'ami des trois valeureux mousquetaires et rejoint lui-même la célèbre compagnie. Il loge dans la même maison que Constance Bonacieux, l'une des servantes de la reine Anne. Cette dernière a offert au duc de Buckingham, son amant, douze ferrets de diamants que lui avait donnés le roi. Richelieu charge Milady de Winter de s'emparer de deux ferrets afin de compromettre la reine qui sera dès lors incapable de porter au bal la parure complète.

1948 et pas une ride...« Un pour tous, tous pour un ! »...Film mythique à plus d'un titre, "Les trois mousquetaires" de George Sidney représente d'abord, globalement, la plus belle et la plus trépidante des adaptations du roman de Dumas! Produit dans la plus grande tradition des classiques de la M.G.M, ce pur joyau du film de cape et d’épée doit beaucoup à sa mise en scène car sur le plan de la rapidité de l'action et du dynamisme, c'est un chef d'oeuvre du genre comme on n'en fait malheureusement plus aujourd'hui! L’interprétation est l'un des points forts du film, notamment le bondissant Gene Kelly en D'artagnan! A ses côtès, les 3 autres mousquetaires sont parfaits Van Heflin, Gig Yound, Robert Coote. Vincent Price est un croustillant Richelieu, June Allyson, une douce Constance et Lana Turner, une vénéneuse Milady de Winter! Ajoutez à cela des duels à l’épée d'anthologies, des rebondissements en tous genres et un technicolor flamboyant et vous obtiendrez au final un immense classique du 7e art rempli d'humour et d’émotion. 

 

Incipit 68 - Le tableau du maître flamand - Arturo Perez Reverte

Restauratrice de tableaux anciens, Julia en radiographiant ''La partie d'échecs'', une huile sur bois datant de 1471 due au peintre flamand Peter Van Huys, découvre une inscription latine qui peut se traduire par Qui a tué le chevalier? Intriguée elle fait part de sa découverte à Menchu, la propriétaire d'une galerie, à Alvaro, son ex-amant professeur d'histoire de l'art ainsi qu'à César, antiquaire homosexuel, courtois et cultivé. Ce tableau représente deux hommes jouant aux échecs et debout en arrière plan une jeune femme lisant un livre. La phrase sibylline pourrait alors posséder une autre signification: Qui a pris le cavalier ?
Comment résoudre l'énigme d'un possible meurtre commis il y a 5 siècles à partir d'une partie d'échecs. Une intrigue artistico-historico policière que l'on suit avec plaisir sans avoir  besoin de connaître les échecs...


I LES SECRETS DE MAÎTRE VAN HUYS

« Dieu déplace le joueur, et celui-ci la pièce. Quel Dieu derrière Dieu commence donc la trame ? » J. L. Borges
Une enveloppe cachetée est une énigme qui en renferme d’autres. Celle-ci, une grande et grosse enveloppe de papier kraft, était marquée du sigle du laboratoire en son angle inférieur gauche. Et tandis qu’elle s’apprêtait à l’ouvrir, qu’elle la soupesait tout en cherchant un coupe-papier parmi les pinceaux, les flacons de peinture et de vernis, Julia n’imaginait nullement à quel point ce geste allait changer sa vie. En fait, elle savait déjà ce que contenait l’enveloppe. Ou du moins, comme elle allait le découvrir plus tard, elle croyait le savoir. Et c’est sans doute pourquoi elle ne sentit aucune émotion particulière jusqu’à ce qu’elle sorte les épreuves photographiques de l’enveloppe, qu’elle les étale sur la table et qu’elle commence à les regarder, vaguement étonnée, retenant son souffle. Elle comprit alors que La Partie d’échecs allait être autre chose qu’un simple travail de routine. Dans son métier, il n’était pas rare de faire des trouvailles imprévues en restaurant des tableaux, des meubles ou des reliures anciennes. Depuis six ans qu’elle était restauratrice, elle avait vu d’innombrables esquisses abandonnées, corrections d’originaux, retouches, repentirs d’artiste ; et même des falsifications. Mais jamais encore une inscription masquée sous la peinture d’un tableau : trois mots que révélait la photo aux rayons X.

Petites et grandes histoires des chansons - 67 - Bambino


Il n’y a rien à la télé, écoutez la radio

Petite histoire, petits secrets de chansons qui ont

marqué nos mémoires

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Aujourd’hui "Bambino"

jeudi 14 février 2019

Mes 100 films (201-300) - 207 - Elena et les hommes


Elena et les hommes (1956) Jean Renoir
Ingrid Bergman, Mel Ferrer, Jean Marais

Parabole ironique et joyeuse sur la vanité du pouvoir inspirée par la vie du général Boulanger.

C'est clairement un film mineur dans l'oeuvre de Jean Renoir. L'histoire vaut ce qu'elle vaut et disons que ce sont les acteurs qui font les qualités du film. D'ailleurs les scènes les moins convaincantes sont celles de foule un peu bébêtes, je préfère largement celles mettant en scène le marivaudage effréné des personnages principaux qui sont délicieuses. Les seconds rôles sont excellents en particulier Jacques Jouanneau, Magali Noël et Pierre Bertin. Pour les premiers rôles, on a affaire à un très beau trio d'acteurs. Il faut reconnaître que même si je n'aime pas tellement cet acteur Jean Marais est très convaincant tout comme l'est Mel Ferrer qui forme un joli couple avec la sublime Ingrid Bergman dont le charmant accent polonais en fera fondre plus d'un.