En
août 1914, le gouvernement a quitté Paris mais la
princesse
de Bormes y est restée et a transformé le bus
d'un
hôtel en ambulance. Elle engage le jeune Thomas
Guillaume
se disant neveu du général de Fontenoy et
sous-officier.
Sa fille Henriette s'en éprend mais il est
affecté
en Belgique. Elles vont y faire du théâtre
quelques
jours pour le voir. Il se fait tuer la nuit par des
collègues.
Son imposture restera secrète.
------------- ------
La
guerre commença dans le plus grand désordre. Ce
désordre
ne cessa point, d'un bout à l'autre. Car une
guerre
courte eût pu s'améliorer et, pour ainsi dire,
tomber
de l'arbre, tandis qu'une guerre prolongée par
d'étranges
intérêts, attachée de force à la branche,
offrait
toujours des améliorations qui furent autant de
débuts
et d'écoles. Le gouvernement venait de quitter
Paris,
ou, suivant la formule naïve d'un de ses membres
de
se rendre à Bordeaux pour organiser la victoire de la
Marne.
Cette victoire, mise sur le compte du miracle,
s'explique
à merveille.
Il
suffit d'avoir
été en classe. Les polissons l'emportent
toujours
sur les forts-en-thème, pour peu qu'une
circonstance
empêche ces derniers de suivre
aveuglément
le plan qu'ils se sont fait. Toujours est-il
que
le désordre vivace, vainqueur de l'ordre massif, n'en
était
pas moins du désordre. Il favorisa l'extravagance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire