En
1942, une belle chanson aux accents patriotiques et
nostalgiques
se répand dans le
pays, alors occupé par
l’armée
allemande. Cette chanson de Charles Trenet,
intitulée
Douce France, devient un immense succès. Le
contexte
historique peut parfois donner à une chanson
une
valeur de symbole. C’est le cas de Douce France,
créée
en 1942, dans une France occupée par l’armée
allemande.
À cette époque, Charles Trenet, déjà une star
depuis
près de six ans, a du mal à exercer son métier de
chanteur.
Désireux de laisser passer la tempête, il
choisit
de ne plus se produire sur scène, même en zone
libre,
et préfère se consacrer à d’autres activités comme
la
radio ou le cinéma. Cela ne veut pas dire pour autant
qu’il
n’écrit plus de chansons. Bien au contraire. Un jour
de
1942, alors qu’il est chez lui dans sa maison de La
Varenne-SaintHilaire,
pris de nostalgie en repensant à
son
enfance et à la France dans laquelle il a grandi, il se
met
à composer et à écrire une nouvelle chanson qu’il
intitule
Douce France. Quelques jours plus tard, Charles
Trenet
rencontre André Claveau, le « prince de la
chanson
de charme », et lui propose d’enregistrer Douce
France.
Ce dernier refuse car, selon lui, il a déjà
suffisamment
de titres à son répertoire pour l’année à
venir.
Charles Trenet découvre au Chapiteau, un cabaret
de
Pigalle, un jeune chanteur dont on commence à
beaucoup
parler, Roland Gerbeau. Ce dernier a dans son
répertoire,
une chanson intitulée La Route de France. En
entendant
ce titre interprété par Gerbeau, Charles
Trenet
lui propose Douce
France. Roland Gerbeau
accepte
immédiatement
de
l’interpréter. Le succès est
phénoménal
et se répand par le bouche-à- oreille dans la
France
entière. Les résistants français sont
particulièrement
sensibles à cette chanson qui devient
l’un
de leurs hymnes. Face à un tel engouement, Charles
Trenet
ne tarde pas à intégrer Douce France à son
répertoire
et à l’enregistrer donnant ainsi à la chanson un
rayonnement
encore plus éclatant en
France,
mais aussi à
l’étranger.
Lors
d’un voyage officiel au Québec le général de Gaulle
fut
acueilli aux accents de Douce France.
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