Toi
le venin – Robert Hossein (1958)
M.
Vlady, O. Versois, R. Hossein
Sur
une route niçoise, une conductrice à le chevelure blonde invite
Pierre Menda à prendre place. L'homme accepte et s'ensuit un moment
intime entre eux deux avant que la jeune femme ne le rejette
violemment du véhicule. Plus tard, Pierre se met à la recherche de
son amante éphémère et découvre deux soeurs presque jumelles dont
l'une est paralysée et l'autre nie quitter le domicile en soirée.
Avec
cette adaptation de Frédéric Dard, Robert Hossein possède deux
atouts majeurs : Marina Vlady et Odile Versois, actrices et
sœurs à la ressemblance frappante et à la beauté enivrante. Le
film ne joue que de cela, mais c'est presque suffisant. En effet, la
mise en scène a beau être limitée, elle sait bien exploiter
l'ambiguïté apparaissant rapidement chez l'une comme chez l'autre,
si bien que le suspense tient jusqu'au bout. Après, ce n'est pas
non plus du grand art, et si vous cherchez donc un intérêt autre
que cette dualité entre les deux comédiennes slaves, vous risquez
d'être déçus. Mais ne serait-ce que pour ce parfum légèrement
sensuel et ce héros « coincé » entre ses deux femmes,
on marche sans mal à ce suspense sans réelle personnalité, mais
habile et efficace. Et une BO du père de Robert Hossein, André ,
jazzy et assez envoutante...
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