lundi 31 août 2015
lundi 24 août 2015
dimanche 23 août 2015
Petit plaisir du dimanche - Danny Kaye
On
a oublié aujourd'hui l'énorme vedette qu'a été Danny Kaye dans
les années 50/60. Acteur, chanteur, danseur il fut un des comédiens
les plus populaires tant au cinéma qu'à la télévision. Au cinéma
son plus grand succès, '' Le bouffon du roi'' est un petit chef
d'oeuvre de loufoquerie et de ''non sense''.
Dans
l'extrait qui suit il dirige le New York Philarmonic Orcestra face au
public afin de montrer ce qu'il se passe vraiment entre un chef et
son Orchestre, Irrésistible...
jeudi 20 août 2015
L'homme de ma vie - 5 et fin
Le
voyage du retour a été totalement silencieux. Je me sentais vidé
comme assommé, nerveusement épuisé et étonné. Finalement cela
n’avait pas été si difficile que ça. Affalé au fond de la
pirogue, Yves tirait sur son joint ! Je l’aurais bien balancé aux
piranhas !!
Je
n’ai pas eu de nouvelles de l’ambassade ! La disparition d’un
allemand de l’est a fait un peu de bruit à Brazza ! A un tel point
que j’ai préféré tout raconter à mon patron. J’ai reçu une
belle engueulade qui s’est conclue par un :
‘’Vous
êtes quand même gonflé…’’ où perçait sinon de l’admiration
du moins un certain amusement !!
Je
fus rapatrié illico sur Port-Gentil où je donnais tout aussi illico
ma démission.
Ce
n’est que plus de 15 jours après que je recevais enfin une lettre
de Detlef. Accueilli à l'ambassade de RFA de Kinshasa. On lui avait fait des papiers dans la nuit et il avait pris dès le lendemain un avion pour l'Allemagne. Il était maintenant dans un camp pour réfugiés pour ''debriefing''
Le
20 juin je prenais l'avion pour Paris. Detlef qui avait obtenu une
''permission'' de trois jours de son ''camp'' m'attendait à
l'aéroport.
Je
dirai peut-être un jour mes quinze mois et mes quinze ans avec
Detlef. Quinze mois de passion, d’amour, de découvertes mutuelles
mais aussi d’effritements quotidiens. Nous nous aperçûmes assez
vite que notre complémentarité n’était pas, sur tous les plans,
parfaite. Et je devins plus cocu qu’il n’est raisonnable de
l’être. J’en ai peu souffert et lui en ai peu voulu. Mais je fis
ce qu’il fallait pour qu’il le fût aussi. J’avais déjà
remarqué chez lui une boulimie, un appétit de tous les plaisirs,
une urgence à rattraper des années perdues. Parlant couramment
l’allemand, l’anglais, le français, le russe, le polonais, il
avait trouvé rapidement un boulot très convenable. Il était grisé
par la liberté qu’il avait trouvée à Paris et les libertés que
procurait une certaine aisance financière. Et pourtant il décida de
tout abandonner pour entamer des études de médecine. Il avait
toujours souhaité être médecin ; mais à la fin de ses études en
RDA, règle du numerus clausus oblige, il y avait un trop plein de
docteurs et un manque cruel de spécialistes de langues africaines…
Les voies de Dieu ou de Marx sont impénétrables…
Il
s’installa pour ses études à Sarrebruck, au plus près de la
France et de Paris. J’allais le voir et il venait le plus souvent
possible à Paris. Se développa alors une relation toute
particulière bien au-delà de l’amitié et de la tendresse. Une
sorte d’amour mais débarrassé de tout ce qui le détruit, le sape
jour après jour. Comme une évidence.
Il
était entré aussi facilement dans ma famille que dans ma vie. Ma
mère était tombée rapidement sous son charme. Elle était émue
par sa situation familiale, séparé de sa mère, qui n’apprendra
que cinq ans plus-tard, contrairement à ce qu’on lui avait dit,
que son fils n’était pas mort noyé dans le Congo. Et quel
souvenir que la première rencontre, des années plus tard, entre ma
mère et la sienne. L’une ne parlait pas plus l’allemand que
l’autre le français. Detlef traduisait. Elles se tenaient les
mains et avaient les larmes aux yeux. Il était devenu comme un
second frère pour ma sœur qui le choisit comme parrain de sa fille.
Il
devint médecin et commença une spécialisation d’acupuncteur.
Mais restaient les excès et l’urgence de vivre comme s’il
pressentait que le temps lui était compté. 84/87 il entama une
valse à trois temps avec la vie, avec la mort. Premier temps un
accident de voiture dont il sortit brisé, cassé mais vivant.
Deuxième temps une méningite dont il n’aurait pas dû revenir.
Maladie probablement annonciatrice du troisième temps de cette valse
morbide, le Sida.
Décembre
88, entre Noël et le 31 décembre. Detlef m’appelle au téléphone.
‘’Renaud,
je suis à Paris pour la journée. Je pars demain matin avec des amis
passer les fêtes aux Canaries. On peut déjeuner ensemble ?’’
Rendez-vous
est pris dans un restaurant place de la Bastille.
Je
le trouve fatigué, amaigri, le visage marqué. Je le lui fais
remarquer.
‘’Je
suis fatigué, j’ai beaucoup travaillé. Mais je vais bien. Mes
analyses sont bonnes, mon niveau de T4 a remonté. Je me soigne, ne
t’inquiète pas, les vacances vont me faire du bien. Cette fois-ci
je n’ai pas le temps de voir Jacqueline, Brigitte et Morgane. Mais
je vais revenir en février passer 2/3 jours. Tu peux me recevoir ?’’
Le
repas terminé on se retrouve Place de la Bastille devant le métro.
On se dit au revoir. Je le retiens par le bras.
‘’Tu
ne regrettes rien Detlef ?’’
‘’Regretter
quoi ?’’
‘’Brazza,
le Congo, tout ce que tu as fait ?’’
Il
m’embrasse sur la joue et me dit à l’oreille :
‘’Je
ne regrette rien. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée.’’
Et
il s’est engouffré dans la bouche du métro. Au milieu de
l’escalier il s’est retourné, m’a fait un geste du bras. Sur
ses lèvres j’ai pu lire ‘’je t’aime’’. C’est la
dernière image que je garde de lui.
Dimanche
8 janvier 1989, 11h du soir, le téléphone sonne. C’est Monika,
son amie allemande :
‘’Renaud,
Detlef est tombé dans le coma hier sur une plage ! Il est mort ce
matin à l’hôpital.’’
Aujourd’hui
encore je ne me souviens plus de ce que j’ai dit et fait ce soir-
là !
Eté
75, la rengaine cette année-là c’est Joe Dassin ‘’L’été
indien’’ :
‘’On
ira où tu voudras, quand tu voudras et l’on s’aimera encore
lorsque l’amour sera mort…’’
Detlef,
qui avait aussi une âme de midinette, avait décidé que ce serait
notre chanson.
Lundi
9 janvier 1989, mon radio-réveil sonne comme tous les matins à
6h45. Joe Dassin chante ‘’L’été indien’’. Assis sur le
bord de mon lit, les coudes sur les genoux, la tête entre mes mains,
soudain je réalise. Je me mets à pleurer. Et j’éprouve un
sentiment que je ne m’explique pas. J’ai de la peine, une peine
infinie. Mais je ne suis pas triste.
mercredi 19 août 2015
mardi 18 août 2015
Hommes à fossettes
Hommes
à fossettes
Fascination
de la fossette
Sexy
la fossette
je
te tiens tu me tiens par la fossette...
Au choix:
L'homme de ma vie - 4
Dimanche
27 avril
Sous
l’équateur, aube et crépuscule sont courts. Le matin on passe, en
à peine plus d’une demi-heure, de la nuit noire au grand jour ; et
le soir la nuit tombe avec la même rapidité. Le soleil se levait
derrière Kinshasa, sur le fleuve et la forêt. L’horizon était en
feu. On aurait dit un matin de création du monde. A 6h30 j’arrivais
à notre lieu de rendez-vous habituel dans les faubourgs de Brazza.
Il était déjà là. Il m’attendait, seul, debout sous un
flamboyant. Je me suis approché de lui et je l’ai pris dans mes
bras. Il était vêtu d’un jean, d’une chemisette et d’une
paire de tennis. Il tenait à la main un petit sac en plastique.
‘’Tu
as quoi dans ce sac ?’’
‘’Deux
paquets de cigarettes, mon slip de bain et une serviette.’’
Je
me suis reculé un peu et je l’ai regardé. J’étais bouleversé.
Je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi démuni. D’aussi
‘’nu’’. Ni d’aussi déterminé. Je me suis soudain rendu
compte que s’il montait dans ma voiture dans une minute, il
n’aurait plus rien à lui que ses fringues et son petit sac. Et un
avenir incertain. Je l’ai regardé dans les yeux :
‘’Tu
es sûr de vouloir le faire ?’’
‘’Oui
! Toi aussi ?’’
‘’…Monte
dans la voiture.’’
Il
a ouvert la porte arrière et s’est recroquevillé sur la
banquette. Sa vie avait basculé. La mienne, dans une bien moindre
mesure, aussi. Nous nous connaissions depuis à peine plus d’un
mois.
Arrivés
à l’endroit convenu, Christian, son cousin et la pirogue nous
attendaient. Ils n’étaient pas seuls. Il y avait un européen,
style routard baba-cool. Je regarde Detlef.
’’ C’est
Yves, je t’ai parlé de lui. Il va venir avec nous. Il veut
ramasser un peu de cannabis.’’
Il
n’a pas l’air trop fier de lui, mais je suis désarmé par son
sourire et ce n’est ni l’heure ni le lieu pour notre première
engueulade. (Je m’habituerai peu à peu à ses ‘’surprises’’,
à ses voltefaces, ses contre-pieds, ses improvisations…Ce côté
imprévu, imprévisible faisait partie de son charme). Je me tournai
du côté de Christian. Pas de réaction. Tout allait donc pour le
mieux dans le meilleur des mondes.
‘’ Renaud,
je te présente mon cousin, Thomas d’Aquin et un copain à lui !’’
Malgré
la tension je n’ai pas pu réprimer un petit sourire. (Ah les
hasards des naissances et du calendrier ! A Port Gentil j’avais
déjà un Jean de Dieu qui travaillait avec moi). Leurs yeux
brillants et injectés de sang étaient probablement le résultat
d’un manque de sommeil et de l’usage conjoint du cannabis et la
bière locale, la Primus. Et d’une équipée discrète à trois
nous nous retrouvions à cinq dont certains n’avaient pas le même
souci de discrétion que moi. Mais à cheval donné… et on ne
pouvait plus faire marche arrière !
Il
était près de 8h et le soleil était déjà haut. Je voulais partir
au plus vite ! Je ne voulais pas risquer que l’on voit Detlef. Le
plein était fait. Nous nous sommes installés dans la pirogue.
‘’Toi
patron, ici, ton ami en face de toi et l’autre devant assis au
milieu’’.
La
pirogue stabilisée s’est mise à remonter doucement le courant.
‘’On
arrivera quand sur les îles ?’’
‘’Vers
11h environ. Dans une heure on va arriver dans un village pour les
feuilles. On reste pas longtemps et on repart.’’
‘’D’accord
!’’ Le moyen de dire autre chose !
Une
heure après nous arrivons en effet dans un village de quelques cases
pas très loin du fleuve ! Quatre, cinq pirogues sont tirées sur le
sable d’une petite plage. Mon passeur ne semble pas être un
inconnu ici. Notre présence, Detlef, son ami et moi, suscite plus de
curiosité. Une palabre en lingala s’engage. Detlef parle assez
bien le swahili, étudié à l’université de Liepzig (mystère des
règles de numerus clausus dans l’Europe de l’est de l’époque)
mais ne comprend rien à ce dialecte. Thomas d’Aquin me prend le
bras et m’attire un peu de côté.
’’Tu
peux me donner un peu d’argent. C’est pour les feuilles. Tu
déduiras ce soir.’’
Je
lui glisse quelques billets, qu’il donne aussitôt à un grand
gaillard. Et tout le monde s’en va dans les champs pour la
cueillette. Je préfère rester près de la pirogue qui me
semble la chose la plus importante dans cet environnement un peu
‘’fumeux’’. J’ai soif. Dans mon grand ’’professionnalisme’’
je n’ai rien apporté ! Je demande à boire mais je refuse poliment
l’eau de la calebasse et je me contente d’une petite bouteille
d’une boisson gazeuse chaude et sucrée.
Le
temps passe. La petite troupe ne revient que plus d’une heure après
! Il est presque 11h. J’essaye de hâter le mouvement. On remonte
dans la pirogue. Thomas d’A. tire sur le démarreur. Rien ! Une
fois, deux fois, trois fois. Rien. Une sueur glacée me tombe sur les
épaules. La quinzaine de paisibles cultivateurs de cannabis réunis
sur la plage se transforme aussitôt en mécaniciens et garagistes.
Ca parle, ça crie, chacun donne son avis. Des outils sortent de
partout. On visse, on dévisse, on souffle dans des pièces, on
nettoie à l’essence, on huile, on va chercher une pièce sur un
vieux solex abandonné ici on ne sait comment. Je suis effondré.
Detlef lui-même commence à s’inquiéter. Yves lui, tire sur son
joint. Je le jetterais bien aux crocodiles dans le fleuve. A midi
bien sonné, on remet la pirogue à l’eau et St Thomas d’Aquin
fait un miracle. Le moteur se met à crachoter. Je hurle :
‘’Touchez
plus à rien !!’’
La
pirogue se remet à remonter doucement le fleuve. Je n’ai plus
qu’une angoisse. Une nouvelle panne et ne jamais rejoindre ces îles
ou même y arriver trop tard après le départ des pique-niqueurs du
dimanche ! Detlef est aussi tendu et silencieux que moi ! J’aimerais
me rapprocher de lui et le prendre dans mes bras, le rassurer…
Finalement
nous arrivons à ces putains d’îles. Nous nous approchons d’une
grande plage de sable blanc où sont ancrés quelques bateaux ! Des
vrais, des hors bords, avec des gros moteurs…Ca et là cinq six
groupes de personnes sous leurs parasols.
Je
demande aux autres de rester près de la pirogue et je m’avance sur
la plage, Detlef à côté de moi. Les gens nous regardent. C’est
quoi ces trois blancs et ces deux africains sur cette méchante
pirogue ? Nous nous approchons du groupe le plus proche de nous et je
me lance ! Je me présente et je raconte ma petite histoire. Mon
ami…est allemand…réfugié…a quitté l’ambassade…pas de
papier…veut rejoindre l’ambassade de Rfa à Kinshasa. Pouvez-vous
nous aider ? J’ai la bouche sèche et je ne suis pas sûr d’avoir
été un bon avocat. C’est la surprise et le doute que je vois sur
les visages de ces gens.
‘’ Il
est en fuite ? Il a des problèmes avec la police ? C’est une
histoire de drogue ?’’
C’est
alors Detlef qui va s’expliquer. Un couple d’anglais ne parle pas
français. Detlef va continuer dans leur langue. Dix minutes de
questions réponses. Et l’anglais nous dit :
‘’C’est
bon, j’ai compris. Nous connaissons bien l’attaché culturel à
l’ambassade de Rfa (ah je savais que c’était la bonne personne à
contacter…). Laissez-nous votre ami, on va s’en occuper.’’ Je
devine que sa décision ne fait pas l’unanimité chez ses amis ! Et
s’adressant à Detlef : ‘’Ayez confiance. Ce soir vous
coucherez à l’ambassade.’’
Et
à moi :
‘’ Où
peut-on vous donner des nouvelles ?’’
Je
donne mon nom et celui du magasin où je travaille.
‘’Je
pense qu’ils vous préviendront par le biais de l’ambassade de
Rfa à Brazza.’’
J’échange
un regard avec Detlef. Son visage est figé. Je me demande s’ils se
rendent compte que mes genoux tremblent. Un belge me dit :
‘’ Vous
devriez partir maintenant. Il faut arriver à Brazza avant la nuit.’’
Je
les ai tous remerciés un à un. Puis j’ai serré la main de Detlef
en lui donnant une petite tape qui ressemblait à une caresse sur
l’épaule à la base du cou.
''
Fais attention à toi. Donne vite de tes nouvelles''
''
Ne crais rien. J'ai confiance. Tout va aller bien.''
Je
ne l'ai même pas embrassé.
Je
suis remonté dans la pirogue. Je me suis retourné pour échanger un
geste de la main avec lui. Puis une fois encore une minute après. Il
était assis sur le sable et discutait avec les anglais.
dimanche 16 août 2015
L'homme de ma vie - 3
Le
lendemain en arrivant au travail je tombe sur Christian, mon adjoint
congolais. Il est jeune, astucieux et débrouillard. Je pense que je
peux avoir confiance en lui. Je décide de lui parler. De toute façon
je n’ai pas le choix. Seul, je ne peux rien faire. Je l’invite à
déjeuner et je lui raconte mon histoire. Pas plus surpris que ça,
il me dit :
‘’ J’ai
un cousin, le fils de la petite sœur de mon père, il a un bateau.
On peut pas traverser directement le Congo pour aller à Kinshasa.
Mais il y a des iles un peu plus haut sur le fleuve où les
expatriés de Kinshasa vont pique-niquer le dimanche. Il pourrait
peut-être vous amener là ton ami et toi.’’
‘’Il
connaît ces iles ton cousin ?’’
‘’Oui
! Il y va de temps en temps chercher du chanvre !’’
Ma
bouchée de poulet au niembé se coince dans ma gorge.
‘’Et
il a quoi comme bateau ?’’
‘’Une
pirogue.’’
Décidément
la bouchée ne passe pas.
‘’Mais
avec un moteur.’’
Je
déglutis.
‘’Je
lui en parle ce soir. Je te donnerai sa réponse demain.’’
Mardi
22 avril 1975. Christian me donne la réponse de son petit cousin.
‘’C’est
d’accord. Tu lui donnes 20000 francs CFA, le plein d’essence au
départ et 20000 à l’arrivée et il vous emmène aux îles.’’
J’acquiesce.
‘’ Vous
voulez partir quand ?’’
Le
plus rapidement sera le mieux. Je dis, très vite :’’Dimanche.’’
‘’Il
faudra partir tôt. 7h, ça ira ?’’
‘’Ça
ira. Merci Christian.’’ Ma voix devait être blanche. Avec un
grand sourire en me tapotant l’épaule :
‘’Ne
t’inquiète pas Renaud. Tout va très bien marcher !’’
Et
brusquement je me sens vidé, mou, plus d’énergie, presque
chancelant. Cette histoire ne m’appartient plus. Elle ne dépend
plus de moi ! Mais d’un petit revendeur de cannabis et de sa
pirogue.
Je
fais passer un petit mot à Detlef par notre petit ‘‘go-between’’
congolais. Je lui explique les grandes lignes de ce qui va se passer.
Je reçois sa réponse le lendemain. On ne pourra se voir que
vendredi. Il m’attendra à notre point de rendez-vous habituel à
20h.
Vendredi
25 avril. Detlef est à la maison depuis plus de deux heures. Nous
avons peu parlé mais fait l’amour avec une grande intensité.
L’heure tourne. Il devrait rentrer. Mais il reste là allongé près
de moi sa tête sur mon épaule. Je sens quelque chose d’humide
glisser à la base de mon cou. Il pleure. Je ne bouge surtout pas.
Cet instant est quasi miraculeux.
Au
bout d’un long moment il me dit :
‘’Je
leur dirai que dimanche je vais passer la journée dans le village
des parents d’un ami congolais. Ils ne s’inquièteront pas de mon
absence avant 18 ou 19h. Mais je veux te voir demain. Encore une fois
avant dimanche’’.
A suivre...
samedi 15 août 2015
une image, une seconde - Le livre de poche
Ma
génération a appris ''à lire'' avec l'apparition du Livre de poche
en 1953. Souvenirs... Ses cent premières couvertures.
vendredi 14 août 2015
L'homme de ma vie - 2
Ma
vie a littéralement basculé une après-midi de mars 1975 sur une
plage au bord du fleuve Congo.
J’avais
rencontré Detlef 15 jours auparavant. J’en savais un peu plus sur
lui. Il était allemand et travaillait comme interprète à
l’ambassade de RDA à Brazzaville. A cette époque le mur de Berlin
tenait encore solidement. Cela impliquait un contrôle permanent de
ses allées et venues, la mise au coffre de l’ambassade de son
passeport, l’interdiction de rencontrer des occidentaux. Ses
relations ne pouvaient être que du personnel des ambassades des
‘’pays frères’’ ou des congolais. Cela ne facilitait pas nos
rencontres. Nous nous étions revus. Un peu. Pas beaucoup.
Furtivement. Difficilement. Quatre ou cinq fois j’avais été le
chercher vers 20h dans les faubourgs de Brazzaville et je le ramenais
chez moi caché sous une couverture sur la banquette arrière de la
voiture. Je le ramenais là où je l’avais pris vers 23h. De là il
prenait un taxi pour rentrer chez son ‘’chef’’ où il
habitait.
Je
ne m’étais pas remis du choc de notre rencontre. Lui non plus. Et
ces rencontres furtives et romanesques n’atténuaient pas la
passion que je sentais monter en moi. Je n’avais jamais ressenti
quelque chose qui approchât la violence de ce sentiment. J’avais
30 ans ! C’’était comme l’explosion d’un printemps tardif.
J’étais
à Brazza pour un remplacement de 3 mois et je devais repartir au
Gabon, à Port-Gentil, un mois plus tard. Je ne pouvais pas imaginer
une séparation. Je n’en dormais plus et dans mes insomnies j’avais
imaginé une solution dont je ne voyais pas le côté insensé.
Ce
dimanche-là j’avais été le chercher discrètement et je l’avais
emmené sur cette petite plage sur les bords du Congo. Il n’y avait personne et j’avais
besoin de lui parler. Cela tenait en peu de mots.
‘’Je
repars dans un mois à Port-Gentil. Je ne peux pas envisager de te
quitter. Voilà ce que je te propose. Je démissionne et tu viens
avec moi en France’’.
En
voyant la tête de Detlef, je découvre l’énormité de ce que je
viens de dire.
‘’Tu
te rends compte de ce que tu veux faire ?’’ Sa voix tremblait.
‘’Oui’’
!
L’assurance
de ma voix tentait de cacher le bouillonnement de mon sang dans mes
veines et de mes pensées.
‘’Il
faut que je réfléchisse’’. Son visage s’était refermé. Son
regard soudain vide semblait tourné vers l’intérieur. Pour la
première fois je remarquais chez lui, malgré sa jeunesse, vingt
ans, et une apparente fragilité physique, une force et une volonté
insoupçonnées. Il s’est éloigné d’une vingtaine de mètres.
Il s’est assis au bord du fleuve, le regard fixé sur le courant,
les mains fouillant le sable noir. Au bout de quinze minutes il est
revenu vers moi. Le visage apaisé, les yeux brillants. Il avait
pleuré.
‘’Je
pars avec toi Renaud’’
Nous
sommes tombés dans les bras l’un de l’autre. Je n’ai plus
jamais ressenti une émotion d’une telle intensité.
Il
s’est légèrement écarté de moi :’’ Ça va être difficile
Renaud. Tu sais comment on va faire ?’’
‘’Oui’’
! Ce fut à son égard mon premier mensonge !
Les
mots, une fois prononcés, ont une toute autre épaisseur qu’une
histoire imaginée dans une nuit sans sommeil. Partir ? Oui ! Mais
où, quand, comment ? Je me rendais compte de l’effet dévastateur
et des conséquences d’un coup de foudre au détour d’une gondole
de supermarché et d’une après-midi romantique au bord du Congo.
J’avais trois semaines devant moi. J’étais à la fois angoissé
et déterminé. Pour la première fois de ma vie je me sentais
‘’engagé’’ vis-à-vis de quelqu’un. Jusque-là je m’étais
laissé porter par les évènements. Même mon départ pour l’Afrique
s’était fait sans vraiment que je m’en rende compte. Il avait
suffi d’un CV envoyé un matin sur un coup de colère à une
société et tout s’était fait en deux mois. Mais là, j’étais
responsable d’une décision qui n’engageait pas que moi. L’idée
d’un échec m’était insupportable.
Très
vite je me suis rendu compte de la difficulté de l’entreprise. Le
faire partir comment ? Par avion ! Pas possible avec un passeport
enfermé dans le coffre de l’ambassade. Par la route, vers le Gabon
? Je me voyais mal faire plus de mille kilomètres de piste à
travers la forêt et passer une frontière en fraude. Qui nous
conduirait ? Car dans cette hypothèse il était hors de question que
je le laisse partir seul ? Et une fois arrivé, si on y arrivait, à
Port-Gentil, je me pointais dans ma boite et je disais à mon patron
: ’’ Bonjour, j’ai quitté mon poste à Brazza il y a trois
jours. Je suis ici avec mon ami est-allemand. Il faut lui faire
prendre l’avion pour Paris, mais il n’a pas de passeport…’’
je préférais ne pas y penser.
J’en
parlais avec Detlef quand on pouvait se voir. Il me remontait le
moral. Dans sa tête, une fois sa décision prise, il était déjà
parti. Il me demandait de lui parler de Paris, des magasins où on
trouvait tout et n’importe quoi, de la vie gay, de l’appartement
où on vivrait, du travail qu’il pourrait trouver… Mais il avait
parfois du mal à cacher son angoisse, si on ne réussissait pas, et
sa tristesse, si on y arrivait, à la pensée qu’il quittait tout
sa vie, son pays, son histoire, ses amis, sa famille, sa mère
surtout qu’il ne pouvait pas prévenir et qui ne comprendrait pas.
‘’ Et puis tu sais Renaud, je partirai uniquement avec ce que
j’ai sur le dos. Si je prépare la plus petite valise, ‘’ma
‘’famille’’ s’en apercevra et me posera des questions…’’
Il
fallait trouver vite une solution. Je téléphonais à l’ambassade
de France et demandais à parler à un conseiller. ‘’Lequel ?’’
‘’Culturel’’. Il me semblait le plus à même de comprendre
mon problème. Mon histoire racontée, je lui demandais ce qu’il
pouvait faire.
‘’Rien.’’
Son visage s’était fermé. ’’Et je vous conseille d’en faire
autant. La république du Congo est un régime socialiste. Nous avons
avec elle des relations difficiles et il est hors de question qu’on
se mouille pour un gamin de vingt qui veut passer à l’Ouest pour
des convenances personnelles…. Retournez à votre travail et
oubliez tout ça. C’est le conseil, très ferme, de votre
ambassade.’’
Découragé,
mais têtu et poussé par l’urgence, et un peu le désespoir, je
tentais la même démarche auprès d’un conseiller de l’ambassade
de l’Allemagne de l’ouest. L’accueil fut beaucoup plus
chaleureux. On voyait qu’il était sensibilisé par ce genre de
situation. Et s’il avait deviné nos motivations cela n’avait pas
l’air de le choquer et il n’en parlât pas.
‘’Mais
je ne peux pas faire grand’ chose pour vous. Nous avons eu le même
problème il y a deux ans. Nous avons accueilli à l’ambassade un
réfugié d’Allemagne de l’est. On a eu toutes les difficultés à
le faire sortir du pays au bout de six mois. Et je ne pense pas que
notre ambassadeur ait envie de recommencer l’expérience…’’
J’ai
dû nettement marquer le coup.
‘’Mais
si vous voulez vraiment tenter le coup, il y a peut-être une
solution. Vous pouvez essayer de faire passer votre ami en face à
Kinshasa et de le faire conduire une fois là-bas à notre ambassade.
Ils n’ont pas le même problème que nous avec leurs congolais. Il
suffit de traverser le fleuve, Kinshasa est à deux kilomètres.
Juste en face de Brazzaville. Mais faîtes attention, les relations
sont rompues entre les deux Congo et des navires militaires
patrouillent en permanence. Si vous vous faites prendre, pour vous
c’est l’expulsion immédiate et probablement la perte de votre
travail. Ce n’est pas trop grave. Mais pour votre ami c’est une
vie difficile qui l’attendra en RDA.’’
Le
soir même, je pouvais voir Detlef pour deux petites heures. Je lui
racontais ces entretiens.
Sa
réaction fut immédiate et catégorique.
‘’Il
faut le faire, Renaud. Je suis prêt. Il faut le faire !’’
Dimanche
soir. Il est un peu plus de 22h. Je viens de déposer Detlef à un
taxi qui va le ramener dans sa ‘’famille’’. Je rentre chez
moi par la route du port, le long du fleuve. Je vois les lumières de
Kinshasa. Si proches, si lointaines. Un saut de puce ! Deux
kilomètres !! Trois fois rien !!! Le courant est fort le long de la
rive et semble tumultueux dès qu’on s’en éloigne. Voilà ! A
défaut de la solution, j’ai une solution. Il suffit de traverser.
Il ne manque plus qu’un passeur, un bateau et un point de chute de
l’autre côté.
A suivre...
mercredi 12 août 2015
L'homme ma vie - 1
Le
ciel bas et lourd pesait sur Brazzaville. L'air avait une couleur.
Une couleur de nuit en plein jour, violet sombre presque
noir. On voyait à peine Kinshasa de l'autre coté du Congo à près
d'un kilomètre de là. Le fleuve charriait, renversé, le reflet
noir des nuages. De temps en temps un flash blanc les éclairait de
l'intérieur comme en ombre chinoise. Ils prenaient alors une
profondeur inquiétante comme si ils avaient recouvert la terre
entière. Un léger grondement annonçait l'approche d' un beau ''son
et lumière'' équatorial.
C'était
un samedi après midi de mars 1975. Je traînais dans les allées du
supermarché de Brazza. J'y occupais la responsabilité de chef de
rayon ''Bazar''. Quel programme!
Ca
va péter, me dit Christian.
Christian
était un congolais d'une trentaine d'années, mon second, qui était
destiné, à terme, à occuper mon poste dans le cadre de la
''congolisation'' des cadres.
Et
ça a brusquement pété. Une lumière blanche, métallique et dans
le même moment un fracas brutal, sec, propre, net, sans bavure. J'ai
sursauté, je me suis retourné. Un deuxième éclair de feu celui-là
et silencieux pour tout autre que moi m'a frappé. Je venais de
tomber nez à nez, les yeux dans les yeux, sur lui. A un mètre de
moi. Et l'orage a éclaté!
Il
semblait aussi pétrifié que moi. Et ce fut soudain comme une
évidence, tout fut dit dans ce regard, en un instant. Tout ce que je
croyais enfoui au fond de moi, tout ce que je ne voulais pas montrer,
tout ce que je voulais taire avait volé en éclats. En un millième
de seconde il avait tout vu, tout compris. Et il savait que je le
savais. Et je savais qu'il savait que je le savais. J'essayais un
sourire douloureux, muscles tétanisés. Les jambes molles, je fis un
pas à gauche pour le laisser passer, il fit un pas à droite. Je fis
un pas à droite, il fit le même à gauche. Il sourit.
''Excusez-moi, allez-y.'' Il avait un léger accent. Ce fut comme si
le monde recommençait à tourner. Les gens se remirent à marcher.
Il me dépassa pour poursuivre ses achats, son panier à la main. Dix
secondes après, je me retournais. Je le vis se retourner aussi, un
sourire dans l’œil et sous sa petite moustache. Je restais là les
bras ballants. Christian ne s'était aperçu de rien. Ça n'avait pas
duré 10 secondes. La pluie tombait à torrent et faisait un vacarme
infernal sur le toit du supermarché. Mais on savait que cela ne
durerait pas très longtemps.
Je
voulais essayer de le suivre dans le magasin. C'est ce que j'aurais
fait quelques années plus tard. Mais là...Je préférais
m'approcher des caisses. Il allait bien finir par passer par là.
Quinze minutes après il était là. Je me reculais un peu derrière
une gondole. Je ne voulais pas qu'il me remarque le regardant. Il
devait mesurer 1,75 mètre environ. Plus fin que réellement mince.
Des cheveux châtains foncés avec des pattes fournies sur les
oreilles, des yeux, que je saurai être verts un peu plus tard,
frangés de longs cils sous d'épais sourcils, une moustache qui ne
couvrait pas la lèvre supérieure. Quand il avait souri j'avais
remarqué que son sourire remontait haut sur des dents très blanches
et assez grandes. Il avait un nez très fin, curieusement terminé
par une petite boule. Le tout dans un visage ovale ombré d'une barbe
de 2 ou 3 jours. Bref, il était magnifique puisqu'il m'avait ébloui.
Il était vêtu d'un vilain pantalon de toile et d'une chemisette
passe partout.
Une
fois ses achats payés il se dirigea vers la sortie. Il se retourna
pour me chercher du regard. Je fis un pas en avant. Il me vit, sourit
et partit en courant sous la pluie, la tête rentrée dans les
épaules vers une voiture qui l'attendait. Et tout d'un coup je me
suis senti seul comme un con.
Je
savais qu'il venait de se passer quelque chose et je ne savais pas
quoi faire. Pour la première fois j'étais touché au cœur et au
ventre. Je connaissais mes goûts, mes affinités, mes inclinations.
Mais je n'avais réglé mes problèmes ni avec le mot, ni avec la
chose. La chose? J'avais eu quelques expériences en France. La
dernière remontait à deux mois lors de mes derniers congés passés
à Paris. Mais rien de bien satisfaisant!! Quant au mot? C'était
l'innommable. Il l'était dans mon monde protégé et privilégié de
Paris, il l'était encore plus dans ce microcosme de 300 à 400
expatriés où tout se savait, tout se disait; Mais là, il venait de
se passer quelque chose de différent. Je n'étais déjà plus
indemne. Je dormis mal cette nuit. Je me retournais dans mon lit. Je
réfléchissais, incapable d'aligner deux pensées cohérentes. Je me
levais le lendemain, épuisé et pas plus avancé.
A suivre...
vendredi 7 août 2015
Le cinéma c'est aussi de la musique - Maxence
Ça
fait près de 50 ans qu'il cherche son idéal féminin, tout autant
qu'il a été l'idéal masculin de beaucoup...
Depuis
longtemps je regarde au moins une fois par an ''les demoiselles de
Rochefort'' et le plaisir est intact. Le bonheur à l’état pur.
L'émotion procurée par ce film me met quasiment en état de
lévitation. Je nage dans une atmosphère de beauté et de félicite
et pourtant j'en connais chaque image et chaque note de musique. Mais
comment résister au charme des images et des mots de Jacques Demy,
de la musique de Michel Legrand, au charme sucré de Catherine
Deneuve, un peu acidulé de Françoise Dorléac et à la divine
Danielle Darrieux lançant à l’ignoble Dutrouz (avec un z s'il
vous plait) qui a découpé en morceaux cette pauvre Lola :'' La
saaalaud !''...
Allez
Maxence compte nous ta quête...
PS.
J’espère simplement qu'à la fin Delphine monte bien dans le bon
camion...
jeudi 6 août 2015
C'est quoi ça? Ithyphallophobie
L'ithyphallophobie
est la peur de voir un (son) sexe en érection !!!
Y
en a vraiment qui sont prêts à tout pour se rendre intéressants...
Vous en connaissez beaucoup des ithyphallophobes? Moi pas. Ce serait
plutôt le contraire...
J'ai
voulu en savoir un peu plus et j'ai ouvert mon Robert historique de
la langue française. Je suis tombé sur ''ithyphalle'' qui m'a
renvoyé au mot ''phallus''
Phallus
a remplacé entre le XVIème et XVIIème siècle, les mots fallot et
phalle, formes francisées adaptées du grec et du latin. C'est un
emprunt au latin phallus qui désignait la représentation du membre
viril portée dans les fêtes de Bacchus; l'organe viril lui était
désigné au moyen de fascinum (du groupe ayant donné fasciner. Je
suis assez d'accord...), penis et pudenda ''parties honteuses'' (du
groupe de pudeur. Gamin mon confesseur m'en parlait parfois...des
parties honteuses...). Le mot latin est repris du grec phallos,
lui-même très rarement employé avec son sens le plus ancien de
''pénis en érection''; presque toujours ce terme désigne une
représentation matérielle du pénis érigé, notamment pour les
fêtes de Dionysos. Le mot est d'origine populaire et on le rapproche
d'un substantif d'origine thraco-phrygien. Vous ne voyez pas
le rapport? Eh bien tous les deux se rattachent à un groupe étendu
de mots indo-européens signifiant littéralement ''se gonfler''.
Capito ?
En
français, à partir du XVIIIème siècle, l'usage de phallus répond
pour l'essentiel aux mêmes valeurs symboliques qu'en grec et en
latin: il, je cite, ''désigne la représentation du sexe masculin en
érection et , dans le cadre conceptuel de la psychanalyse
freudienne, le pénis en tant que symbole ou objet partiel, défini
par Lacan comme le signifiant du manque constituant de la condition
structurale du désir''. Vous pouvez répéter s'i vous plait? Y a-t-il un lacanien dans la salle?? Quant à
moi je ne pourrai plus jamais regarder mon zizi du même œil !!
Je
passe sur tous les mots dérivés de phallus. Vous êtes peut-être
un phalliste, un phallaciste , un phallocrate atteint de
phallocentrisme, obsédé d'images phalliques ou collectionneur
d'objets de forme phalloïde (les amateurs de champignons
attention..)
Et
j'en arrive à donc à ithyphalle. Mot composé de ithus ''droit en
hauteur'' et de phallos.Vous y ajoutez phobie (du grec phobos:
panique, effroi, peur irraisonnée) et on se retrouve au point de
départ. Etonnant non?...
mardi 4 août 2015
Les 50 meilleurs films ''noir'' US
Les
50 meilleurs films ''noir'' US des années 40/50 ?
Tout
choix est arbitraire sans compter les oublis et omissions et le
classement n'implique pas de préférence.
Cette
vidéo est juste faite pour se souvenir et rêver.
A
la fin du ''Faucon maltais'' un policier demande à Bogart en quoi
cet oiseau est fait ? ''De l'étoffe dont les rêves sont
faits...''
Pour
poursuivre son rêve un américain a acheté dans une vente aux
enchères cette figurine de plomb de 46 kilos et 12 cms de haut pour
3,5 millions de $...
dimanche 2 août 2015
Images indélébiles - River of no return
Nous
sommes de la matière dont nos rêves sont faits.
Certaines
images sont plus indélébiles que d'autres...
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