La
mort rôde dans l'après-midi vers les 5 heures au-dessus des arènes
que le soleil partage entre ''sol y sombra''.
Là,
deux bêtes sublimes de beauté vont s'affronter dans un combat où
se mêleront l'amour, le sexe, le sang, la mort et qui se terminera
dans ce qu'une foule extatique voudra voir comme l'accomplissement
d'une beauté tragique à l'image de la vie et qui n'est finalement
qu'un assassinat programmé et un carnage sanglant.
Comment
deux créatures si belles prises séparément peuvent-elles en arriver à cela ?
D'un
côté le taureau, à qui on n'a rien demandé,divinité mythique,
vieille comme le monde, descendant d'Apis et du Minotaure, symbole de
fertilité, de force physique, de puissance sexuelle.
De
l'autre, le toréador. Beau, délicat, fragile, presque féminin.
Symbole sexuel lui aussi. Sa deuxième peau de lumière ne cache rien
de ce qui attire les regards, les convoitises, les désirs des
hommes, des femmes et du taureau vers lequel il s'avance cambré,
ventre offert au mufle et à la corne. L'ange de lumière contre la
noirceur de la bête. Et au centre de l'arène ''qui donc est le plus
seul, de l'homme et du taureau''?
On
évoque toujours la dimension sexuelle, érotique de la corrida. Mais
s'il y a Eros, il y a aussi Thanatos. Et que ce soit par l'épée ou
par la corne, tout se termine toujours par une pénétration
mortelle.
Je
ne mets pas de photo de mise à mort. Le taureau n'a pas demandé à
être là. Quant au toréador, il avait la possibilité de rester
chez lui. Et si c'est lui qui est pénétré, je pense que c'est la
foule qui a un orgasme!!!
L' Espagne débat entre patrimoine national et défense des animaux. Les "cogidas" sont super impressionnantes.
RépondreSupprimerJe viens de lire que la corrida avait été retirée du patrimoine culturel de la France... pas trop tôt !!!
RépondreSupprimerJ'ai le cœur trop sensible, je n'ai pas mis de photos de mise à mort...
Bien choisies les photos !!
RépondreSupprimer