...Comme
écriture, écrit, écrivain. C’est un bien mystérieux triangle
qui unit celui qui écrit, celui qui lit et celui qui, reliant les
deux premiers, leur donne existence, le mot. Entre les trois coule
l’encre, sang noir de l’écriture. Lien mystérieux. Celui qui
écrit n’existe que par celui qui le lit. Le lecteur n’existe que
par l’écrit. Et au centre le mot qui donne vie aux deux autres et
sans qui le stylo resterait vide, la page blanche et l’œil inerte.
J’aurais
pu dire M comme ‘’mot’’, mais dans mon abécédaire, M est
déjà réservé à un autre mot…
Scribe,
copiste, écrivain public ; celui qui écrit pour ceux qui ne savent
pas écrire.
Romancier,
poète, philosophe, conteur…écrivains qui écrivent pour ceux qui
ne savent pas écrire.
Nous
portons tous en nous, paraît-il, un roman. J’en ai porté un… Il
ne verra jamais le jour. J’ai trop le sens de la beauté et du
ridicule. J’ai de plus l’écriture laborieuse et douloureuse. Et
je n’ai jamais eu le souffle d’un coureur de fond ! Ni même d’un
sprinter ; au bout de quelques mètres je suis vidé. D’où mon
exacerbation pour les écrits des autres.
Nous
sommes, en tout cas moi, le produit de nos lectures, des écrits, des
écrivains que nous avons aimés. Ma bibliothèque intérieure
déborde de livres et de reconnaissance pour leurs auteurs et ceux
qui m’ont conseillé au départ avant de me laisser la bride sur le
cou.
Quand
je me retourne je peux presque me souvenir des lieux et des
circonstances dans lesquels je les ai lus. La comtesse de Ségur,
Alexandre Dumas et Paul Féval, Sartre et Camus, Mauriac, Maurois,
Gide, Cocteau, Montherlant, Paul Benoit, Roger Martin du Gard, Hugo,
Musset, Baudelaire, Laitréamont, ‘’Venez à moi Apollinaire et
Rimbaud avec l’ami de ma joie Charles Cros’’, Sagan, Laurent
(pas Jacques mais Cecil Saint..), Hemingway, Christopher Isherwood,
les sœurs Brontë, Lemmy Caution, Hercule Poirot, Sherlock Holmes et
Arsène Lupin, Maurice Druon, Romain Gary… Plus tous les autres que
j’ai honte d’avoir oubliés… Mais j’arrive à bout de souffle
!
Il
y en a certains que je n’ai pas aimés. Beaucoup même ! Je n’en
parlerai pas car comme le disait le philosophe Lucien Jerphagnon,
que l’on complimentait sur la clarté de sa pensée et de son style
:’’On n’a pas le droit d’emmerder quelqu’un qui ne vous a
rien fait’’…
merci en tous cas Renaud je suis en train de lire les Chroniques de San Francisco de A. Maupin passionnant j'en suis au tome 3 où un des héros est en visite chez *** Rock Hudson !!
RépondreSupprimerj'étais sur que tu aimerais dear Sir
Supprimer