jeudi 9 juillet 2015

Abécédaire E comme Ecriture...

...Comme écriture, écrit, écrivain. C’est un bien mystérieux triangle qui unit celui qui écrit, celui qui lit et celui qui, reliant les deux premiers, leur donne existence, le mot. Entre les trois coule l’encre, sang noir de l’écriture. Lien mystérieux. Celui qui écrit n’existe que par celui qui le lit. Le lecteur n’existe que par l’écrit. Et au centre le mot qui donne vie aux deux autres et sans qui le stylo resterait vide, la page blanche et l’œil inerte.
J’aurais pu dire M comme ‘’mot’’, mais dans mon abécédaire, M est déjà réservé à un autre mot…
Scribe, copiste, écrivain public ; celui qui écrit pour ceux qui ne savent pas écrire.
Romancier, poète, philosophe, conteur…écrivains qui écrivent pour ceux qui ne savent pas écrire.
Nous portons tous en nous, paraît-il, un roman. J’en ai porté un… Il ne verra jamais le jour. J’ai trop le sens de la beauté et du ridicule. J’ai de plus l’écriture laborieuse et douloureuse. Et je n’ai jamais eu le souffle d’un coureur de fond ! Ni même d’un sprinter ; au bout de quelques mètres je suis vidé. D’où mon exacerbation pour les écrits des autres.
Nous sommes, en tout cas moi, le produit de nos lectures, des écrits, des écrivains que nous avons aimés. Ma bibliothèque intérieure déborde de livres et de reconnaissance pour leurs auteurs et ceux qui m’ont conseillé au départ avant de me laisser la bride sur le cou.
Quand je me retourne je peux presque me souvenir des lieux et des circonstances dans lesquels je les ai lus. La comtesse de Ségur, Alexandre Dumas et Paul Féval, Sartre et Camus, Mauriac, Maurois, Gide, Cocteau, Montherlant, Paul Benoit, Roger Martin du Gard, Hugo, Musset, Baudelaire, Laitréamont, ‘’Venez à moi Apollinaire et Rimbaud avec l’ami de ma joie Charles Cros’’, Sagan, Laurent (pas Jacques mais Cecil Saint..), Hemingway, Christopher Isherwood, les sœurs Brontë, Lemmy Caution, Hercule Poirot, Sherlock Holmes et Arsène Lupin, Maurice Druon, Romain Gary… Plus tous les autres que j’ai honte d’avoir oubliés… Mais j’arrive à bout de souffle !
Il y en a certains que je n’ai pas aimés. Beaucoup même ! Je n’en parlerai pas car comme le disait le philosophe Lucien Jerphagnon, que l’on complimentait sur la clarté de sa pensée et de son style :’’On n’a pas le droit d’emmerder quelqu’un qui ne vous a rien fait’’…

2 commentaires:

  1. merci en tous cas Renaud je suis en train de lire les Chroniques de San Francisco de A. Maupin passionnant j'en suis au tome 3 où un des héros est en visite chez *** Rock Hudson !!

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