lundi 25 mai 2020

Mes 100 films (301-400) 368 - Les visiteurs du soir



Les visiteurs du soir – Marcel Carné (1942)
Alain Cuny, Arletty, Jules Berry, Marie Déa

Satan délègue, sous l'apparence de ménestrels, deux de ses suppôts, Dominique et Gilles, pour semer malheur et destruction sur Terre en l'an de grâce 1485. Alors que Dominique réussit sa mission en soumettant à son emprise séductrice le baron Hugues et Renaud, le fiancé de sa fille Anne, Gilles faillit à sa tâche en succombant amoureusement devant la pureté d'Anne à laquelle il ne devait apporter que tourments. Leur amour déchaîne le courroux de Satan qui intervient en personne pour achever son œuvre de désolation comme il l'entend.
Ce film est un des fleurons du cinéma français. Certains pourront le trouver insipide, lent, bavard, avec des acteurs déjouant ou surjouant… On peut les comprendre si l’on admet qu’ils regardent le film par le petit bout de la lorgnette.
Les Visiteurs du soir est un rêve, un conte, une féerie, une histoire intemporelle. Un film tourné dans des conditions extrêmement difficiles sans compter les pressions de la censure exercée par les allemands. Carné, Prévert (son scénariste-dialoguiste) et Trauner (son décorateur) ont dû déployer des trésors d’imagination pour recréer un Moyen Age qui fait penser parfois aux ‘’Très riches heures du duc de Berry’’. Les personnages semblent flotter dans un monde entre rêve et réalité. Seul le flamboyant Jules Berry y apporte sa flamme… et pour cause. Mais Marcel Carné sait exactement ce qu’il veut leur faire faire et il servent admirablement les dialogues de Jacques Prévert.
Film fantastique, envoûtant, onirique, bercé par la poésie de Jacques Prévert. Démons et merveilles...


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