L’Eternel
retour – Jean Delannoy
(1943)
Jean
Marais, Madeleine Sologne
Le
jeune et beau Patrice décide de chercher une épouse pour son oncle
Marc, qui se morfond dans son château de légende. Il la trouve en
la personne de Nathalie, tendre souffre-douleur d'un colosse brutal,
Morholt. Las ! Un philtre d'amour, avalé par mégarde, unit à
jamais les deux jeunes gens, à l'insu de l'oncle. Leur amour éveille
la jalousie de trois domestiques et déplaît fortement à Marc, qui
prend ombrage de la soudaine complicité des deux amoureux...
Une
remarquable transposition de la légende de Tristan et Iseut à
l'époque contemporaine avec toute la poésie dont sait faire preuve
le génie de Jean Cocteau. La réalisation de Jean Delannoy n'avait
pas peur de faire preuve d'originalité dans ses choix de mise en
scène réussissant remarquablement à rendre une belle part
d'onirisme à des lieux naturels. Le personnage incarné par le nain
Piéral n'a aucun mal à se rendre détestable dès les premières
images et Jean Marais et Madeleine Sologne sont inoubliables, l'un
avec son pull jacquard, l'autre avec sa blondeur et sa coiffure à la
Veronica Lake.
Tourné
en pleine Occupation, la couleur des cheveux du couple vedette est
blonde, rappelant un des critères de la race aryenne, mais le rang
de classique qu'à ce film aujourd’hui
le
met au-dessus de tout cela. Ça
doit être cela la magie du cinéma.
Fleuron
du fantastique poétique français où le naturalisme alterne avec
l’illusion la plus pure. Jean
Marais
et Madeleine
Sologne
y symbolisent "l’idéal romantique’’.
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