mardi 5 mai 2020

Mes 100 films (301-400) 348 - L'Eternel retour

 
L’Eternel retour – Jean Delannoy (1943)
Jean Marais, Madeleine Sologne

Le jeune et beau Patrice décide de chercher une épouse pour son oncle Marc, qui se morfond dans son château de légende. Il la trouve en la personne de Nathalie, tendre souffre-douleur d'un colosse brutal, Morholt. Las ! Un philtre d'amour, avalé par mégarde, unit à jamais les deux jeunes gens, à l'insu de l'oncle. Leur amour éveille la jalousie de trois domestiques et déplaît fortement à Marc, qui prend ombrage de la soudaine complicité des deux amoureux...

Une remarquable transposition de la légende de Tristan et Iseut à l'époque contemporaine avec toute la poésie dont sait faire preuve le génie de Jean Cocteau. La réalisation de Jean Delannoy n'avait pas peur de faire preuve d'originalité dans ses choix de mise en scène réussissant remarquablement à rendre une belle part d'onirisme à des lieux naturels. Le personnage incarné par le nain Piéral n'a aucun mal à se rendre détestable dès les premières images et Jean Marais et Madeleine Sologne sont inoubliables, l'un avec son pull jacquard, l'autre avec sa blondeur et sa coiffure à la Veronica Lake.
Tourné en pleine Occupation, la couleur des cheveux du couple vedette est blonde, rappelant un des critères de la race aryenne, mais le rang de classique qu'à ce film aujourd’hui le met au-dessus de tout cela. Ça doit être cela la magie du cinéma.
Fleuron du fantastique poétique français où le naturalisme alterne avec l’illusion la plus pure. Jean Marais et Madeleine Sologne y symbolisent "l’idéal romantique’’.



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