lundi 31 juillet 2017

Anagrammes ou le sens caché du monde 3



 Les mots se joueraient-ils de nous ? 

Les anagrammes de renversantes peuvent devenir tout simplement époustouflantes:
La madeleine de Proust
Et je me pris soudain à rêver à certaines odeurs et saveurs qui, frêles mais vivaces, demeurent en nous, à attendre, à espérer la « gorgée de thé mêlée des miettes d’un petit morceau de madeleine » qui les fera revivre. Qui sait si ces souvenirs remonteront jamais de leur nuit ? Qui sait de quel breuvage « pris contre notre habitude » sortira
la ronde ailée du temps.
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La vitesse de la lumière
La vitesse d’une particule dans le vide est toujours comprise entre zéro – la particule est alors immobile – et 299 792 458 m/s, la vitesse de la lumière, qui ne saurait être dépassée sans que cela contredise formellement les équations d’Einstein. Cette constante universelle de la physique
limite les rêves au-delà.
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Miguel de Cervantès Saavedra
« Et Sancho allait cheminant et mangeant derrière son maître don Quichotte, très confortablement, et de temps à autre il levait sa gourde avec tant de plaisir que le plus raffiné des gargotiers de Málaga aurait pu l’envier. Et du moment qu’il allait ainsi multipliant les gorgées, il considérait comme de tout repos d’aller à la recherche des aventures, si dangereuses soient-elles », et
de cavaler au vent des mirages.
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Le mouvement perpétuel
L’utopie d’un mouvement qui se poursuivrait indéfiniment, sans histoire. D’une mobilité hiératique où la mobilité même serait abolie, équivalent cinématique d’un
temple où rêve un temple.
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Les paradoxes du chat beurré
Étant donné qu’un chat retombe toujours sur ses pattes et qu’une tartine beurrée s’écrase systématiquement sur le côté beurré, que se passerait-il si on laissait tomber un chat sur le dos duquel on aurait préalablement fixé une tartine beurrée ? Certains spécialistes pensent que le félin lévitera pour éviter de prendre parti ; d’autres parient que le souple quadrupède finira par imposer la loi de sa chute ; d’autres encore clament que la tartine ne saurait enfreindre la loi de l’emmerdement maximum qui lui colle à la peau ; enfin, il y a ceux qui expliquent que le comportement du chat et celui de la tartine sont si fondamentalement contradictoires que, associés l’un à l’autre, ils engendrent un certain nombre de paradoxes. Et, pour peu que l’alcool s’en mêle, leur résolution, toujours hasardeuse, devient vite un
aléa chaud d’experts bourrés.

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