…
comme Mort ! Cet évènement, le plus banal, le plus inévitable, le
mieux partagé du monde, le plus universel, le plus égalitaire ou
égalitariste est certainement celui dont nous savons le moins de
chose. A vrai dire, dont nous ne savons rien ! Cessation des
activités vitales. Au-delà, rien ! L’au-delà ! C’est bien la
question.
Globalement,
le monde se partage en deux. Ceux qui croient, dur comme fer, qu’il
y a une vie après la mort et ceux qui croient tout aussi fermement
le contraire. Il est paradoxal que ces personnes qui doutent de la
fidélité de leur conjoint, de la fiabilité des prévisions
météorologiques, de la parole de leurs hommes politiques, du
sérieux de leur garagiste, de la sécurité de leur emploi, de la
qualité de ce qu’ils mangent, boivent, respirent n’ont
absolument aucun doute sur ce qui les attends ou ne les attends pas
après leur mort et dont ils ne savent strictement rien. Dieu merci
(sic) certains doutent de cela aussi. Et dans ce domaine, comme dans
d’autres, le doute me semble être la seule posture raisonnable et
responsable.
Qu’est-ce
que je crois ? Je ne sais pas ! Qu’aimerais-je croire ? Peut-être
que la mort ne serait que le réveil après un beau rêve qu’aurait
été la vie. Et il me vient parfois des envies de me mettre à
croire à la métempsycose. Je n’ai pas vraiment peur de la mort.
Pour l’instant. Mais ce que je ne supporte pas c’est de ne plus
vivre. Pire encore, que les autres continuent à vivre sans moi !
Nous
ne devrions pas craindre la mort.(Je ne parle pas de disparition, qui
est une question trop sérieuse pour être abordée ici.) Nous
devrions y être habitués. Sans que cela ait une réelle importance,
nous passons notre vie à mourir, de tout et de rien. De peur, de
rire, de froid et de chaud, de faim et de soif, de fatigue,
d’inquiétude, d’impatience, de curiosité, de sommeil, d’amour,
de plaisir. De toutes ces morts, c’est cette dernière que je
préfère. Celle que les italiens appelaient la petite mort. Celle
qui par des glissements progressifs nous amène à ce point ultime du
plaisir où toutes les fonctions vitales s’arrêtent. Pour 1/10 de
seconde. Une éternité. Et qui nous laisse rompus, épuisés, comme
morts. En ai-je redemandé de ces petites morts… Et aujourd’hui
encore… Mais la date de péremption approche et la limite au-delà
de laquelle…
Il
me plairait bien que la Mort, la dernière, la vraie, soit un grand,
un énorme orgasme cosmique ! S’il n’y a rien après, tout aura
été dit. Et si des anges nous accueillent, profitons en bien
ici-bas. Ils n’ont parait-il pas de sexe !
Pour
paraphraser Voltaire, je mourrai avec une immense curiosité. Mais je
ne suis pas pressé !
tu connais les expériences de mort imminente ?? ... va voir sur wikipedia !
RépondreSupprimer