Six extraits de
Les Plaisirs et les Jours
V
Un dîner en ville
lu par Guillaume Gallienne
Six extraits de
Les Plaisirs et les Jours
V
Un dîner en ville
lu par Guillaume Gallienne
Six extraits de
Les Plaisirs et les Jours
IV
Portraits de peintres et de musiciens
lu par Guillaume Gallienne
Marcel Proust
Six extraits de
Les Plaisirs et les Jours
III
Mondanité et mélomanie de
Bouvard et Pécuchet
lu par Guillaume Gallienne
Six extraits de
Les Plaisirs et les Jours
II
Fragment de comédie italienne
lu par Guillaume Gallienne
J'aime les forêts obscures, les mousses sombres sous les branches des troncs, les recoins secrets, les plages de sable brun, les grands lacs noirs comme des yeux, les mamelons charnus et frémissants à la moindre caresse du vent, les pitons bruns veinés de bleu, les volcans en éruption, les chaudes pluies dorées de l'été, les gouffres insondables, les grottes nacrées où les lèvres vont se rafraîchir, les collines en pente douce vers des plaines où il fait bon s'allonger, les troncs d'arbre comme des cuisses bien plantés sur le sol et portant à leur sommet des fruits à se damner, les arômes épicés plus que les brouets blonds, les déserts brûlants cachant des oasis enivrantes. J'aime les purs sang qui font battre le cœur au rythme de leur galop et qui s'ébrouent vous brûlant de leur écume vous laissant quasi morts et qui penchent leur col pour vérifier que le feu de votre visage n'est pas que celui de la course folle!
J'aime le cheval qui murmure à l'oreille de l'homme...
Marcel Proust
Six extraits de
Les Plaisirs et les Jours
I
La mort de Baldassare Silvande
Vicomte de Sylvanie
lu par Guillaume Gallienne
Prenons le temps de Trenet
C’est lundi ? Un coup de mou ?
Un Trenet et ça repart
63
Landru (1963)
par. et mus. C. Trenet
Du
fond de ma nuit grise
Je
repense à Venise
A
cette ombre marchant le long du grand Canal
Travestie
et masquée. Un soir de carnaval.
Je
suivais à deux pas
De
calle en piazza
Elle
dansait en marchant
Entraînant
son amant
Dans
une tarentelle
Légère
et sensuelle
Le
jeu lui plaisait bien et j'étais consentant.
Elle
se réfugia au fond d'une encoignure
Tandis
que j'approchais elle se colla à moi
et
me dit d'une voix trop grave''embrasse moi''
Je
baisais cette bouche rouge comme une blessure
Dans
un accès de fièvre
J'ai
eu le sentiment en embrassant ces lèvres
De
baiser celles
De
tous ceux, toutes celles
Que
je n'ai jamais eus
Et
que je n'aurais plus
Colombine
masculine
Arlequin
féminin
Marquise
ou bien marquis
Peu
m'importe qui est qui
''Mon
masque tient
Garde
le tien
Car
j'aimerais demain ne pas te reconnaître
Dans
Venise ce soir seul l'amour règne en maître
Alors
qui que tu sois
Aime
moi''
Un
sombre spadassin une dague à la main
Sorti
de nulle part lui transperça le cœur
''Non !
Tu n'aimeras plus ni ce soir ni demain''
Et
partit en courant en criant sa douleur.
Elle
se détacha tout doucement de moi
Et
tomba sur le sol dans un froissement de soie...
Immobile
En
haut du Campanile
La
lune s'est noyée dans ce sang qui se fige
Au
bord du grand Canal je fus pris d'un vertige
Une
ombre me saisit par la main
''Non
pas ce soir
Viens
chanter aimer et boire
Tu
pleureras demain''
Et
j'entrais dans la farandole
Au
loin une gondole
Glissait
dans la nuit noire de Venise la folle.
Les Plaisirs et les Jours
Retour de Marcel Proust, tel qu’en lui-même, avec son premier ouvrage ‘’les Plaisirs et les jours’’. C’est un recueil de poèmes en prose et de nouvelles publié en 1896 avec une préface d’Anatole France. Mais je ne vous apprends rien.
Cette version audio est malheureusement incomplète et ne comprends que les 6 extraits proposés ici:
- La mort de Baldassare Silvande , vicomte de Sylvanie,
- Fragments de comédie italienne,
- Mondanité et mélomanie de Bouvard et Pécuchet.
- Portraits de peintres et de musiciens,
- Un dîner en ville,
- La fin de la jalousie.
Manquent à l’appel :
- La préface d’Anatole France,
- La lettre dédicace de Proust à son ami Willy Heath
- Violante ou la mondanité,
- Mélancolique villégiature,
- Confession d’une jeune fille,
- Les secrets, rêveries et couleurs du temps.
PS Si certains souhaitent lire ces extraits manquants, il vous suffit de me le dire ?
En attendant je passe la voix à l’incontournable Guillaume Gallienne qui nous accompagnera de lundi à samedi.
La pizza baguette, vite prête, vite faite...
Pour 2 personnes :
Préchauffez votre four
Coupez une 1/2 baguette dans le sens de la longueur, enlevez la mie.
Mettez le pain sous le grill 3/4 minutes.
Arrosez d'un filet d'huile d'olive.
Mettez du coulis de tomates.
Ajoutez un oignon émincé, des rondelles de tomates ou des tomates cerises coupées en deux, des dés de jambon et/ou de feta, des olives noires et du gruyère râpé ou du parmesan.
Eventuellement salez et poivrez, un peu selon votre goût.
Rajoutez un filet d'huile d'olive ou piquante.
Mettez sous le grill pendant 7/8 minutes.
A déguster telle quelle avec une salade verte pour un dîner vite fait ou coupée en morceaux pour un apéritif.
En fait vous y mettez ce que vous voulez. Anchois, chorizo, restes du poulet de la veille... C'est à vous de voir. Ce soir vous sentez vous Marguerite ou Reine, voire Royale et pourquoi pas Orientale ???? Bon ap !
Prenons le temps de Trenet
C’est lundi ? Uncoup de mou ?
Un Trenet et ça repart
62
Vous qui passez sans me voir (1936)
par. C. Trenet – mus. J. Hess et P. Misraki
3
Les vrais mystères de Jeanne d’Arc
La St Barthélémy une nuit très obscure
Jean Racine - Phèdre
Le récit de Théramène
lu par Jean Vilar
THERAMENE
A
peine nous sortions des portes de Trézène,
Il était sur son
char. Ses gardes affligés
Imitaient son silence, autour de lui
rangés ;
Il suivait tout pensif le chemin de Mycènes ;
Sa
main sur ses chevaux laissait flotter les rênes.
Ses superbes
coursiers, qu'on voyait autrefois
Pleins d'une ardeur si noble
obéir à sa voix,
L'œil morne maintenant et la tête
baissée,
Semblaient se conformer à sa triste pensée.
Un
effroyable cri, sorti du fond des flots,
Des airs en ce moment a
troublé le repos ;
Et du sein de la terre une voix
formidable
Répond en gémissant à ce cri redoutable.
Jusqu'au
fond de nos cœurs notre sang s'est glacé ;
Des coursiers
attentifs le crin s'est hérissé.
Cependant
sur le dos de la plaine liquide
S'élève à gros bouillons une
montagne humide ;
L'onde approche, se brise, et vomit à nos
yeux,
Parmi des flots d'écume, un monstre furieux.
Son
front large est armé de cornes menaçantes,
Tout son corps est
couvert d'écailles jaunissantes,
Indomptable taureau, dragon
impétueux,
Sa croupe se recourbe en replis tortueux.
Ses
longs mugissements font trembler le rivage.
Le ciel avec horreur
voit ce monstre sauvage,
La terre s'en émeut, l'air en est
infecté,
Le flot qui l'apporta recule épouvanté.
Tout
fuit, et sans s'armer d'un courage inutile,
Dans le temple
voisin chacun cherche un asile.
Hippolyte lui seul, digne fils
d'un héros,
Arrête ses coursiers, saisit ses javelots,
Pousse
au monstre, et d'un dard lancé d'une main sûre,
Il lui fait
dans le flanc une large blessure.
De rage et de douleur le
monstre bondissant
Vient aux pieds des chevaux tomber en
mugissant,
Se roule, et leur présente une gueule enflammée,
Qui
les couvre de feu, de sang et de fumée.
La fureur les emporte,
et sourds à cette fois,
Ils ne connaissent plus ni le frein ni
la voix.
En efforts impuissants leur maître se consume,
Ils
rougissent le mors d'une sanglante écume.
On dit qu'on a vu
même, en ce désordre affreux,
Un dieu qui d'aiguillons
pressait leur flanc poudreux.
A
travers des rochers la peur les précipite.
L'essieu crie et se
rompt. L'intrépide Hippolyte
Voit voler en éclats tout son
char fracassé.
Dans
les rênes lui-même il tombe embarrassé.
Excusez
ma douleur. Cette image cruelle
Sera pour moi de pleurs une
source éternelle.
J'ai vu, Seigneur, j'ai vu votre malheureux
fils
Traîné par les chevaux que sa main a nourris.
Il
veut les rappeler, et sa voix les effraie ;
Ils courent. Tout
son corps n'est bientôt qu'une plaie.
De nos cris douloureux la
plaine retentit.
Leur fougue impétueuse enfin se ralentit.
Ils
s'arrêtent non loin de ces tombeaux antiques
Où des Rois nos
aïeux sont les froides reliques.
J'y cours en soupirant, et sa
garde me suit.
De son généreux sang la trace nous conduit.
Les
rochers en sont teints ; les ronces dégouttantes
Portent de ses
cheveux les dépouilles sanglantes.
J'arrive, je l'appelle, et
me tendant la main,
Il ouvre un œil mourant qu'il referme
soudain.
«
Le ciel, dit-il, m'arrache une innocente vie.
Prends soin après
ma mort de ma chère Aricie.
Cher ami, si mon père un jour
désabusé
Plaint le malheur d'un fils faussement accusé,
Pour
apaiser mon sang et mon ombre plaintive,
Dis-lui qu'avec douceur
il traite sa captive,
Qu'il lui rende...» A ce mot ce héros
expiré
N'a laissé dans mes bras qu'un corps défiguré,
Triste
objet, où des Dieux triomphe la colère,
Et que méconnaîtrait
l'œil même de son père.
Prenons le temps de Trenet
C’est lundi ? Un coup de mou ?
Un Trenet et ça repart
61
Ne cherchez pas dans les pianos (1971)
par. et mus. C. Trenet
Les énigmes de l’histoire de France
2
Templiers, un sottisier bien garni
Dimanche prochain
Les vrais mystères de Jeanne d’Arc
Le condamné à mort
Jeanne Moreau – Etienne Daho
V
T’enveloppent si fin tes gestes de dentelle
Jean Genet
Le condamné à mort
Jeanne Moreau – Etienne Daho
IV
Sur mon cou sans armure et sans haine mon cou
Je me souviens du goût des groseilles au fond du jardin,
Je me souviens de ma collection de papier buvard
Je me souviens de ma première jouissance et de la stupeur ressentie
Je me souviens d'avoir recommencé une heure après
Je me souviens de ces cauchemars récurrents qui me faisaient retarder au maximum l'heure du coucher
Je me souviens des tubes de lait Nestlé sucés jusqu'à la dernière goutte
Je me souviens du jour où j'ai quitté l'appartement familial pour ma chambre d'étudiant
Je me souviens de mon premier vélosolex
Je me souviens de cette nuit d'hiver au bord du Saint Laurent
Je me souviens de la première (et seule) baffe que j'ai donnée
Je me souviens (très bien) de celle que j'ai reçue 1/10 de seconde après
Je me souviens de celui qui n'en avait qu'une
Je me souviens du baiser de Lucien Bergère dans l'Enfance d'un chef
Je me souviens de ces films vus en plein air sur un grand mur blanchi à la chaux à Kati
Je me souviens d'avoir barré le Belem une nuit de juin au large de La Rochelle
Je me souviens du premier et dernier 78 tours que j'ai acheté: Henri Genès: ''Tire l'aiguille...''
Je me souviens d'avoir dansé, déguisé en moine, le can-can de la Vie Parisienne au Zénith de Montpellier
Je me souviens du goût de son premier baiser sur cette plage au bord du Congo
Je me souviens de notre première nuit
Je me souviens de son regard
Je me souviens de sa tendresse
Je me souviens du 135 rue Saint Martin
Je me souviens de la première fois où j'ai été cocu
Je me souviens de l'aveu de sa maladie
Je me souviens de cette putain de maladie
Je me souviens de ses derniers mots en me quittant place de la Bastille
Je me souviens de ce coup de téléphone à 11h du soir
Je me souviens d'une tristesse infinie
Je me souviens qu'il a été mon premier amour
Je me souviens des mochetés que j'ai faîtes
Je me souviens des pardons que j'aurais dû demander
Je me souviens de ce que j'aurais dû oublier l'ayant pardonné…
Jean Genet
Le condamné à mort
Jeanne Moreau – Etienne Daho
III
La chanson qui traverse un monde ténébreux
Jean Genet
Le condamné à mort
Jeanne Moreau – Etienne Daho
II
Ô la douceur du bagne impossible et lointain
- Un balcon sur la mer à Patmos ou sur la côte amalfitaine.
- Ne serait-ce qu’une fois encore redire ‘’maman’’ et sentir son regard sur moi.
- Coucher avec…( vous ne le connaissez pas…)
- Oublier que je connais Venise pour la redécouvrir avec…(vous ne le connaissez pas…) , un soir de printemps et descendre la Calle dei Fabbri pour déboucher au moment où les réverbères s’allument sur une Piazza san Marco qui ne serait peuplée que de pigeons. Ce sera réalisé la semaine prochaine...(les touristes en plus...)
- Une croisière sur le Nil où je n’aurais pas à descendre à terre sauf à Assouan pour regoûter à la sérénité d’une heure sur la terrasse de l’Old Cataract.
- Revivre cette journée de Mars 75 sur les rives du Congo sans changer une seconde ou une virgule de ce qu’il en advint.
- Cette soirée avec des amis dans ce gîte près de St Hyppolite du Fort, au milieu des vignes, où, de retour d’Orange où nous avions vu Rigoletto, Pierre nous avait préparé des poulets à la crapaudine sur un feu de bois dans la cheminée de la grande salle commune…
- La première nuit où je n’ai pas dormi seul ! Où je n’ai pas dormi du tout d’ailleurs…
- 3 jours au Rock Sand hôtel sur mon île de Koh Chang en Thaïlande.
- Une soirée au PZ de la grande époque.
- Carlos