samedi 24 décembre 2022

Joyeux Noë l


Joyeux Noël à

nos familles,

nos amis proches et lointains,

bref, à tous ceux qu’on aime

et comme c’est Noël à ceux qu’on aime un peu moins.

Maamoun – Renaud

On vous embrasse



dimanche 4 décembre 2022

dimanche 6 novembre 2022

samedi 5 novembre 2022

La Bibliothèque de l'aventure - Un roman en 40' - Sherlock Holmes Le Chien des baskerville

 

Ecoutez les grands romans d’aventures qui ont enchanté votre adolescence et que, j’en suis sûr, vous redécouvrirez aujourd’hui avec plaisir : L’Ile au trésor, Les Chevaliers de la Table Ronde, 20 000 lieues sous les mers, Ivanhoé, Les 1001 nuits, Le Comte de Monte Cristo, les 3 Mousquetaires, La Guerre du feu, Les mines du roi Salomon, Jane Eyre, Le chien des Baskerville, Le Bossu etc, etc.

Il pleut, il fait froid dehors, éteignez votre télé, un bon fauteuil, une bière ou un whisky et repartez pour de belles aventures...

Les adaptations de ces romans d'environ 40' lues par de comédiens professionnels ne perdent rien de leur charme.

Aujourd’hui le roman la plus célèbre aventure de Sherlock Holmes ‘’Le Chien des Baskerville’’



jeudi 3 novembre 2022

Paris la nuit,Miles Davis improvise sur une dérive nocturne de Jeanne Moreau à la recherche de son amant sous la caméra de Louis Malle. On a rarement fait mieux dans le genre.

jeudi 20 octobre 2022

Edwige Feuillère - Phèdre - acte I, scène 3

Si le Narrateur avait vécu dans les années 50 il aurait très probablement été voir et entendre la Berma de ces années-là, la grande dame du théâtre et, progrès oblige, du cinéma français Edwige Feuillère.

Son allure impériale, sa voix et sa diction si particulières l’avaient prédisposée aux rôles de grande mondaine dominée parfois par l’âge, la maladie ou le destin, Chéri, la Dame aux camélias, l’Aigle à deux têtes, mais faite pour régner sans partage de sa toute hautaine coquetterie. Abandonnant ces emplois consacrés, elle a su habiter l’âme et le corps exténué de Phèdre et faire chanter Racine. Elle a su abandonner ses fameuses brisures de voix modulant simplement son registre grave avec une lenteur hallucinée.

Il est vrai qu’au XXIème siècle on ne joue plus ainsi, mais quel plaisir de l’entendre déclamer :

« C’est Vénus toute entière à sa proie attachée ».

Voici la scène 3 de l’acte I ; la scène de l’aveu avec Marian Seldes dans le rôle d’Oenone. 



ŒNONE
Madame, au nom des pleurs que pour vous j’ai versés,
Par vos faibles genoux que je tiens embrassés,
Délivrez mon esprit de ce funeste doute.

PHÈDRE
Tu le veux ? lève-toi.

ŒNONE
Parlez : je vous écoute.

PHÈDRE
Ciel ! que lui vais-je dire ? et par où commencer ?

ŒNONE
Par de vaines frayeurs cessez de m’offenser.

PHÈDRE
Ô haine de Vénus ! Ô fatale colère !
Dans quels égarements l’amour jeta ma mère !

ŒNONE
Oublions-les, madame ; et qu’à tout l’avenir
Un silence éternel cache ce souvenir.

PHÈDRE
Ariane, ma sœur ! de quel amour blessée
Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée !

ŒNONE
Que faites-vous, madame ? et quel mortel ennui
Contre tout votre sang vous anime aujourd’hui ?

PHÈDRE
Puisque Vénus le veut, de ce sang déplorable
Je péris la dernière et la plus misérable.

ŒNONE
Aimez-vous ?

PHÈDRE
De l’amour j’ai toutes les fureurs.

ŒNONE
Pour qui ?

PHÈDRE
Tu vas ouïr le comble des horreurs…
J’aime… À ce nom fatal, je tremble, je frissonne.
J’aime…

ŒNONE
Qui ?

PHÈDRE
Tu connais ce fils de l’Amazone,
Ce prince si longtemps par moi-même opprimé…

ŒNONE
Hippolyte ? Grands dieux !

PHÈDRE
C’est toi qui l’as nommé !

ŒNONE
Juste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace !
Ô désespoir ! ô crime ! ô déplorable race !
Voyage infortuné ! Rivage malheureux,
Fallait-il approcher de tes bords dangereux !

PHÈDRE
Mon mal vient de plus loin. À peine au fils d’Égée
Sous les lois de l’hymen je m’étais engagée,
Mon repos, mon bonheur semblait être affermi ;
Athènes me montra mon superbe ennemi :
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ;
Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;
Je sentis tout mon corps et transir et brûler :
Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
D’un sang qu’elle poursuit tourments inévitables !
Par des vœux assidus je crus les détourner :
Je lui bâtis un temple, et pris soin de l’orner ;
De victimes moi-même à toute heure entourée,
Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée :
D’un incurable amour remèdes impuissants !
En vain sur les autels ma main brûlait l’encens !
Quand ma bouche implorait le nom de la déesse,
J’adorais Hippolyte ; et, le voyant sans cesse,
Même au pied des autels que je faisais fumer,
J’offrais tout à ce dieu que je n’osais nommer.
Je l’évitais partout. Ô comble de misère !
Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père.
Contre moi-même enfin j’osai me révolter :
J’excitai mon courage à le persécuter.
Pour bannir l’ennemi dont j’étais idolâtre,
J’affectai les chagrins d’une injuste marâtre ;
Je pressai son exil ; et mes cris éternels
L’arrachèrent du sein et des bras paternels.
Je respirais, ŒNONE ; et, depuis son absence,
Mes jours moins agités coulaient dans l’innocence :
Soumise à mon époux, et cachant mes ennuis,
De son fatal hymen je cultivais les fruits.
Vaines précautions ! Cruelle destinée !
Par mon époux lui-même à Trézène amenée,
J’ai revu l’ennemi que j’avais éloigné :
Ma blessure trop vive aussitôt a saigné.
Ce n’est plus une ardeur dans mes veines cachée :
C’est Vénus tout entière à sa proie attachée.
J’ai conçu pour mon crime une juste terreur ;
J’ai pris la vie en haine, et ma flamme en horreur ;
Je voulais en mourant prendre soin de ma gloire,
Et dérober au jour une flamme si noire :
Je n’ai pu soutenir tes larmes, tes combats :
Je t’ai tout avoué ; je ne m’en repens pas.
Pourvu que, de ma mort respectant les approches,
Tu ne m’affliges plus par d’injustes reproches,
Et que tes vains secours cessent de rappeler
Un reste de chaleur tout prêt à s’exhaler.



dimanche 16 octobre 2022

dimanche 9 octobre 2022

Les énigmes de l’Histoire de France 6 Anne d’Autriche et Jules Mazarin

 

Les énigmes de l’Histoire de France

6

Anne d’Autriche et Jules Mazarin

Une liaison intime de l’esprit



samedi 1 octobre 2022

C'est quoi ça? Antanaclase


On dit souvent que la télé rend bêtes ceux qui la regarde. Ce n’est pas toujours vrai…

Il y a quelques jours sur une chaine du câble j’ai entendu un commentaire de Clément Viktorovitch, professeur de rhétorique à Sciences-po, sur une intervention de J.P. Raffarin, le défonceur de portes ouvertes bien connu, en parlant d’antanaclase (?????).

Vous pensez bien que je me suis précipité sur mon ami le Robert …

Et voilà le résultat… Je simplifie :

L'antanaclase (substantif féminin), du grec anti (contre) et anaklasis (répercussion) est une figure de style qui consiste en une répétition d'un mot ou d'une expression en lui donnant une autre signification également reçue mais toujours de sens propre. C'est une figure de la polysémie qui vise un effet humoristique, proche du jeu de mots. Elle est très proche de la paronomase et surtout de la syllepse de sens.

Il existe l'antanaclase elliptique (proche du zeugma) qui est une tournure de phrase dans laquelle un mot est utilisé une seule fois (elliptique) mais avec deux sens différents. L'annomination est une variante de l'antanaclase.

L'antanaclase opère une transformation morpho-syntaxique de type homophonique ou polysémique de répétition à l'identique. C'est un jeu de mots sur deux homophones qui ne sont pas synonymes. Elle porte sur le sens propre des mots, contrairement à une autre figure similaire, la syllepse, qui porte elle sur les sens propres et figurés (exemple : feu et amour). À l'origine « antanaclase » désignait la répétition d'un mot, mais dans des sens opposés. L'acception s'est ensuite élargie pour englober la notion de polysémie des mots formant la figure.

Bon, ça va, ou vous voulez que je répète ??? 

Entre nous le fait de connaître ou d'avoir compris ce que ce mot signifie n'implique pas qu'on l'utilise ne serait-ce qu'une fois dans sa vie...


Marcel Proust Les Plaisirs et les Jours VI La fin de la jalousie

 

Marcel Proust

Six extraits de

Les Plaisirs et les Jours

VI

La fin de la jalousie



lu par Guillaume Gallienne

vendredi 30 septembre 2022

jeudi 29 septembre 2022

Marcel Proust Les Plaisirs et les Jours IV Portraits de peintres et de musiciens


Marcel Proust

Six extraits de

Les Plaisirs et les Jours

IV

Portraits de peintres et de musiciens

lu par Guillaume Gallienne


Donne-moi un Bécaud 27 Laissez faire laissez dire (1953)


 

Donne-moi un Bécaud

27

Laissez faire laissez dire (1953)

par. P. Delanoé - mus. G. Bécaud




mercredi 28 septembre 2022

Marcel Proust Les Plaisirs et les Jours III Mondanité et mélomanie de Bouvard et Pécuchet

 

Marcel Proust

Six extraits de

Les Plaisirs et les Jours

III

Mondanité et mélomanie de

Bouvard et Pécuchet

lu par Guillaume Gallienne



mardi 27 septembre 2022

lundi 26 septembre 2022

Géographie amoureuse

 

J'aime les forêts obscures, les mousses sombres sous les branches des troncs, les recoins secrets, les plages de sable brun, les grands lacs noirs comme des yeux, les mamelons charnus et frémissants à la moindre caresse du vent, les pitons bruns veinés de bleu, les volcans en éruption, les chaudes pluies dorées de l'été, les gouffres insondables, les grottes nacrées où les lèvres vont se rafraîchir, les collines en pente douce vers des plaines où il fait bon s'allonger, les troncs d'arbre comme des cuisses bien plantés sur le sol et portant à leur sommet des fruits à se damner, les arômes épicés plus que les brouets blonds, les déserts brûlants cachant des oasis enivrantes. J'aime les purs sang qui font battre le cœur au rythme de leur galop et qui s'ébrouent vous brûlant de leur écume vous laissant quasi morts et qui penchent leur col pour vérifier que le feu de votre visage n'est pas que celui de la course folle!

J'aime le cheval qui murmure à l'oreille de l'homme...


Marcel Proust Les Plaisirs et les Jours I La mort de Baldassare Silvande


Marcel Proust

Six extraits de

Les Plaisirs et les Jours

I

La mort de Baldassare Silvande

Vicomte de Sylvanie 

lu par Guillaume Gallienne




Prenons le temps de Trenet - 63 Landru (1963)

 

Prenons le temps de Trenet

C’est lundi ? Un coup de mou ?

Un Trenet et ça repart

63

Landru (1963)

par. et mus. C. Trenet



dimanche 25 septembre 2022

La mort à Venise


 

Du fond de ma nuit grise

Je repense à Venise

A cette ombre marchant le long du grand Canal

Travestie et masquée. Un soir de carnaval.

Je suivais à deux pas

De calle en piazza

Elle dansait en marchant

Entraînant son amant

Dans une tarentelle

Légère et sensuelle

Le jeu lui plaisait bien et j'étais consentant.

 

Elle se réfugia au fond d'une encoignure

Tandis que j'approchais elle se colla à moi

et me dit d'une voix trop grave''embrasse moi''

Je baisais cette bouche rouge comme une blessure

Dans un accès de fièvre

J'ai eu le sentiment en embrassant ces lèvres

De baiser celles

De tous ceux, toutes celles

Que je n'ai jamais eus

Et que je n'aurais plus

Colombine masculine

Arlequin féminin

Marquise ou bien marquis

Peu m'importe qui est qui

''Mon masque tient

Garde le tien

Car j'aimerais demain ne pas te reconnaître

Dans Venise ce soir seul l'amour règne en maître

Alors qui que tu sois

Aime moi''

Un sombre spadassin une dague à la main

Sorti de nulle part  lui transperça le cœur

''Non ! Tu n'aimeras plus  ni ce soir ni demain''

Et partit en courant en criant sa douleur.

Elle se détacha tout doucement de moi

Et tomba sur le sol dans un froissement de soie...

 

Immobile

En haut du Campanile

La lune s'est noyée dans ce sang qui se fige

Au bord du grand Canal je fus pris d'un vertige

Une ombre me saisit par la main

''Non pas ce soir

Viens chanter aimer et boire

Tu pleureras demain''

Et j'entrais dans la farandole

Au loin une gondole

Glissait dans la nuit noire de Venise la folle.

Marcel Proust Les Plaisirs et les Jours. A partir de demain ici


 Marcel Proust

Les Plaisirs et les Jours

Retour de Marcel Proust, tel qu’en lui-même, avec son premier ouvrage ‘’les Plaisirs et les jours’’. C’est un recueil de poèmes en prose et de nouvelles publié en 1896 avec une préface d’Anatole France. Mais je ne vous apprends rien.

Cette version audio est malheureusement incomplète et ne comprends que les 6 extraits proposés ici:

- La mort de Baldassare Silvande , vicomte de Sylvanie,

- Fragments de comédie italienne,

- Mondanité et mélomanie de Bouvard et Pécuchet.

- Portraits de peintres et de musiciens,

- Un dîner en ville,

- La fin de la jalousie.

Manquent à l’appel :

- La préface d’Anatole France,

- La lettre dédicace de Proust à son ami Willy Heath

- Violante ou la mondanité,

- Mélancolique villégiature,

- Confession d’une jeune fille,

- Les secrets, rêveries et couleurs du temps.

PS Si certains souhaitent lire ces extraits manquants, il vous suffit de me le dire ?

En attendant je passe la voix à l’incontournable Guillaume Gallienne qui nous accompagnera de lundi à samedi.